- 2 -

92 12 0
                                    


     -Charlotte Bartoni, 1ère5 dit le proviseur.

     -Oui, réponds-je, timidement.

D'un pas cadencé, je me faufile à travers la cohue d'élèves et arrive enfin à pénétrer dans le hall d'entrée pour rejoindre mes nouveaux camarades de classe.

Mon prof principal s'appelle Monsieur Martinez, il est prof de français et de théâtre également. Il a l'allure d'un hippie avec son poncho à frange, ses dreadlocks et ses sandales. Mis à part sa tenue, il est vraiment drôle et enjoué. Il me plaît déjà !

Nous avons visité le lycée en commençant par faire un tour dans la cantine, qui est d'ailleurs extrêmement grande et lumineuse, puis nous avons remonté les escaliers pour arriver dans le couloir 315 menant aux salles de mathématiques. Ma matière préférée. Ensuite, nous sommes partis voir notre gymnase où nous pratiquerons cette année du basket, du rugby ainsi que de la danse. Je dois avouer que j'étais un peu ailleurs à ce moment-là. Je suis une vraie quiche en sport, et c'est peu de le dire. J'arrive à peine à prendre une balle dans mes mains, donc, imaginez comment je joue au basket.

Après avoir fini notre visite dans l'enceinte du lycée, nous nous attardons au CDI pour récupérer nos manuels scolaires.

Monsieur Martinez m'appelle pour me dire que c'est à mon tour d'y aller.

Je traverse un long couloir plongé dans le noir avec de la moquette fixée par-terre, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de fin. Une petite lumière blanche fait son apparition et je commence à retrouver des choses familières autour de moi.

Une dame assez jeune avec de longs cheveux bouclés d'un blond vénitien ; se tient derrière son bureau.

- Charlotte Bartoni ? Me questionne-telle.

- Oui, réponds-je simplement

- Vos manuels sont au fond de la salle à votre droite, vous y verrez votre nom écrit dessus. Au revoir, ajouta-t-elle avant de passer à la personne suivante.

Je prends mon manuel d'histoire, de français, de maths et d'anglais. Mon sac pèse une tonne à présent et je commence déjà à avoir mal aux épaules. Je n'ai qu'une hâte à cet instant, celle de m'étendre dans mon lit.

A peine le temps de souffler, nous voilà déjà repartis.

Nous arrivons dans une salle de classe, la 112 plus précisément, la salle de notre prof principal nous dit-il.

La salle est assez spacieuse. Les murs sont verts émeraudes, le carrelage est marron à petits carreaux et le tableau est à craie. Je m'arrête brusquement en voyant le tableau.

- Un tableau à craie, me répétais-je.

Complètement outrée, je ne peux me concentrer sur le reste de la salle.

Tous les bons lycées sont équipés de tableaux numériques. Comment travailler avec un tableau comme celui-ci, me demandais-je.

Après avoir retrouvé mon esprit, je décide de m'asseoir au 3ème rang à droite près de la fenêtre, pour avoir la vue sur la cour et sur le gymnase à la fois.

Depuis que je suis arrivée ici, je me rends compte que je n'ai absolument pas fait attention aux gens qui m'entourent.

Après avoir déballé mes affaires sur ma table, je commence à regarder un peu mes camarades de classe.

Au fond, vers le mur, gigotant comme un asticot sur sa chaise, je constate que le garçon qui m'a percutée, fait parti de ma classe. Mon sourire s'efface tout de suite à sa vue. Quand je pense que je vais devoir faire mon année avec un crétin comme ça. Je commence à avoir un haut le cœur.

Je sors immédiatement de cours et me rends aux toilettes où je ne manque pas de déglutir dans la poubelle. J'aurais dû manger quelque chose ce matin avant de venir ici, ça m'apprendra, me dis-je à voix basse.

Mes cheveux baignent dans mon liquide verdâtre et je n'ai rien pour les laver. Décidément, ce n'est pas mon jour aujourd'hui, radotant encore une fois.

La porte des toilettes claque. Je me retourne précipitamment et je remarque que le '' con '' me fixe. Ses yeux bleus azurs me déstabilisent complètement, et, à mon tour, je me mets à le fixer.

- Ça va ? Me demande-t-il.

- Oui, réponds-je.

- Au fait, je m'excuse pour ce matin, je ne t'avais pas vu.

- Tu rigoles, j'espère ? Ce n'est que maintenant que tu viens t'excuser ! Tu sais que t'aurais pu me le dire au moment où tu m'as foncé dessus, dis-je énervée.

- Oui, je sais, rétorque-t-il.

- D'ailleurs, que fais-tu là ? ajoutai-je intriguée.

- Rien. Monsieur Martinez m'a demandé de voir si tu vas bien. Bon d'ailleurs, je me casse maintenant, j'ai rien à faire ici.

- Loïc, ajouta-t-il, un rictus en coin.

Mais quel malpoli ce Loïc ! Déjà, il débarque comme un sauvage en claquant la porte et ensuite, il s'excuse comme si rien ne s'était passé. Et en plus de cela, il fait son dragueur, mais quel arrogant ! Il me prends vraiment pour une gourde celui-là. J'espère à ne plus jamais avoir à faire à lui. Il m'énerve déjà !

Après mon altercation dans les toilettes avec Loïc, ma mère est venue me chercher à cause de mes vomissements. Aux alentours de 16h30, je dirais. On alla chercher des médicaments à la pharmacie pour mes nausées ainsi que pour mes maux de têtes venant d'apparaître. Puis, nous sommes rentrées à la maison et je montai directement dans ma chambre, partant pour de longues heures de sommeil, achevée par ma journée.

Observe, Résonne, ConclusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant