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Inconnu : Qu'il est dur de haïr ceux qu'on voudrait aimer.

Je sais à présent que mon inconnu aux post-it, essaie de me transmettre des choses à travers des citations connues. Dont celle-ci de Voltaire. Cet inconnu me donne de plus en plus envie de savoir qui il est. Je veux le connaître, découvrir toutes les choses cachées et pourquoi m'a-t-il laissé des messages flippants et des messages de mise en garde au début ?

Cette soirée avec Loïc était splendide et mystérieuse. Mais avec mon stress et ma mise en garde permanente, je me suis moi-même gâchée ma soirée à cause d'une musique. Quand j'y repense, j'avais vraiment l'air bête. De toute façon, ça n'a plus aucune importance. Je suis persuadée que Loïc ne voudra plus me voir à cause de cette soirée et de mes paroles désagréables.

Et puis, la peste m'a dit de ne plus jamais l'approcher...

Allongée sur mon lit avec Tous les cris les SOS dans les oreilles, j'eus une soudaine envie d'écrire. Ma plume en main, je me décidai à écrire un petit poème sur Le Savoir.

On croit connaître tout sur tout

Mais on a toujours des trous.

On apprend tout par cœur,

Pour ensuite oublier avec lenteur.

Le savoir n'est pas dérisoire,

Il porte à son égard de l'espoir.

L'oubli est un déni,

Il est une force de vie.

La tête bourrée de questions, je partis regarder des photos d'arts sur Instagram, pour me dégourdir l'esprit. L'inconnu et Loïc hantaient mes pensées. Ça en devenait presque insoutenable. Essayant de les effacer avec n'importe quelle distraction, ils étaient toujours bels et biens présents.

Mon père, ne toquant pas à ma porte, débarqua, et me cria en pleine face :

- Charlotte, tu es privée de sortie et de téléphone pour 3 semaines.

- Quoi, mais pourquoi ? J'ai fait quoi ?

- Réfléchis 2 minutes un peu !! Tu es rentrée à 23h ! Mais où étais-tu passée ? Il ne faut pas 5h pour aller boire un café quand même ! Dit-t-il presque en hurlant.

- Je... Je me baladais papa, je ne faisais rien de mal ! Dis-je les larmes aux yeux. J'ai 16 ans et je suis condamnée chez moi, tu trouves ça normal ? Vous ne me laissez rien faire, je ne suis plus une gamine, ok !? Je fais ce que je veux, c'est ma vie ! J'en ai marre d'être parfaite à vos yeux ! Je veux avoir une vie, une vraie VIE ! M'emporte-je.

- Qu... Qu... Quoi ?

Aussi violent qu'il puisse l'être. Je reçus pour la deuxième fois en moins d'une semaine, une gifle. Plus aucune crème se trouvait dans la salle de bain. Remplaçant la crème par un gant de toilette humide d'eau froide, j'estompai et tapotai ma joue, comme on étale de la poudre sur les fesses d'un bébé.

Observe, Résonne, ConclusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant