Chapitre 8

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PDV Alec

La fin des cours m'a épuisé, plus que je pourrais l'imaginer, et maintenant je me rends chez Magnus pour continuer cet exposé. La première fois que sa mère m'a vu, j'étais malade, près à crever. Mes souvenirs remontent toujours à la surface que ce soit ici ou chez moi, là où se trouve le crime mais, j'essaye d'en faire abstraction, il faudra bien qu'un jour tout cesse. Il ouvre la porte et me laisse entrer en premier, trouvant sa mère devant la télévision qui est surpris de me voir de nouveau, je suppose.

--Bonjour, contente de te revoir. La dernière fois, on a pas eu le temps de se présenter ni quoique ce soit, je suis Alice, la malheureuse mère de ce débile. Montre-t-elle du doigt tandis qu'il grogne en fermant la porte.

--Enchanté, et désolé de mettre montrer comme ça la dernière fois... Je... J'étais malade.

--Toutes personnes dans le monde à le droit d'être malade d'une bactérie ou d'un virus de temps en temps, tu sais. Moi-même je peux tomber malade comme Magnus mais, je ne t'apprends rien j'imagine.

--Non, pas vraiment. Dis-je d'une petite voix avec un minuscule sourire. D'ailleurs, je suis Alec. Depuis un moment, elle me regarde droit dans les yeux et je ne l'avais pas remarqué.

--Ils sont très beaux tes yeux, de qui viennent-ils ? C'était ça, qu'elle regardait depuis tout-à-l'heure ?

--Euh... Merci, je ne sais pas trop à vrai dire. Plusieurs personnes de ma famille me disent que j'ai presque tout pris de mon grand-père, il y a juste le caractère qui est différent.

--Je vois. Me sourit-elle avant de voir Magnus, qui à l'air... Énervé envers sa mère. Je dois vous laisser, Anissa doit m'attendre pour déjeuner, bon boulot les travailleurs.

PDV Magnus

Alexander monte les escaliers pour rejoindre ma chambre, tandis que j'allais faire la même chose, la main de ma mère, que je pensais être partie, attrape la mienne en me retenant.

--Il a intérêt à revenir ici, je l'aime déjà. Me gronde-t-elle faussement avec un grand sourire, ce qui me fait un peu rire.

--Sérieusement ? Tu ne vas pas un peu vite en besogne ?

--Pour qui te prends-tu ? Jamais je ne vais vite pour aimer, je ne vois pas de quoi tu parles. En regardant sa montre, elle écarquille les yeux choqués. Bordel de merde, je suis en retard ! Cette fois, j'y vais pour de vrai, bon boulot les garçons ! Elle s'exclame en fermant la porte d'un coup sec.

Très franchement, j'ai vraiment une mère qui a une case en moins parfois. La porte qu'elle a claqué s'ouvre à cause du vent, ce qui me décide de la fermer en soupirant : Ma mère est vraiment un phénomène. Alors que je monte les escaliers, mes pensées reviennent sur son problème à lui, pourquoi est-il comme ça ? Pourquoi m'avoir menti ? Il n'y a aucune raison, nous nous connaissons à peine. Alexander est déjà concentré sur l'exposé et en train d'écrire ses idées, la dernière fois que je l'avais vu écrire ses mains tremblaient, sa respiration était très saccadé. Juste à côté, sur une feuille de brouillon se trouve un personnage, des grands yeux marrons, des cheveux châtains avec des lunettes, ce qui me trouble, c'est qu'il y a une ressemblance avec Alexander. Alors que mes yeux scrutaient le dessin, je sens son nez me toucher la joue avant que son corps sursaute et recule, ses yeux étant confus.

--Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur ni quoi ce soit d'autre. Son regard me scrute, avant de se tourner de nouveau vers sa feuille, voyant malgré tout ses épaules tendues à l'extrême. Tu veux que je lise la suite de ce que tu as fait ?

--Oui, je termine juste ma phrase et je te fais lire, ce que j'ai fait. Si par hasard, tu trouves quelques choses qui ne va pas, on enlèvera. Il met son point final avant de me tendre sa feuille. À peine j'avais lu, que je remarque qu'il a un talent pour l'écriture.

--Wow, tu as vraiment un style incroyable pour définir ou même expliquer quelque chose qui semble si... Nul, à première vue.

--M-Merci... Ses joues prennent une teinte rosées. À ce que je vois, il n'est pas habitué à avoir des compliments.

Je lui souris en rendant sa feuille pour qu'il puisse continuer, c'est en relevant ses manches que je vois une énorme cicatrice au niveau de son poignet gauche, elle en est même impressionnante, probablement profonde et ancienne.

--Tu t'es coupé, il y a longtemps ? Ses épaules se tendent d'un seul coup, fait chier ! Moi qui refuser de le brusquer, j'ai tout raté.

--Ah, oui... Enfin, c'est une cicatrice que j'ai depuis plus de huit ans je crois, je n'ai pas le moindre souvenir de ça, d'ailleurs... Ahah. Pourquoi me mentir Alexander ? On peut parler d'autre chose, s'il te plaît ?

--Oui, bien sûr, je suis désolé, je ne voulais pas te mettre mal-à-l'aise. Hors de question que je dise quoique ce soit qui pourrait le rendre mal.

--Ce n'est rien.

À force de travailler sur cet exposé en philosophie, Alexander commence à se sentir fatigué. Il s'efforce à ne pas s'endormir sur mon bureau pour continuer notre travaille. Pourtant, il n'est pas obligé étant donné qu'il nous reste encore pas mal temps avant de le rendre. J'attrape sa feuille, sa réaction se fait au bout d'une bonne vingtaine de seconde avant d'ancrer son regard dans le mien.

--Alexander, tu devrais faire une pause, tu as l'air si fatigué. Si tu veux, tu peux te reposer sur mon lit. Il semble peser le pour et le contre mais se lève, se dirigeant sur mon lit afin de  s'allonger.

--Merci Magnus. Avant de s'endormir.

Ces réactions ne sont vraiment "normal". Voir une personne réagir de cette façon est vraiment choquant pour ma part, n'ayant jamais vu ou entendu quelqu'un qui soit dans un traumatisme à long terme. Pendant plusieurs minutes, je l'observe : adorable mais ne voulant pas le déranger plus, je sors de ma chambre pour rejoindre ma mère au salon.

--Sérieusement, j'aime beaucoup Alec, il peut revenir quand ça lui chante, si chez lui ça ne va pas.

--Merci maman.

--Aussi, je vois qu'il te rend heureux, je l'ai remarqué quand tu m'as parlé de lui, ou même ramener ici pour la première fois. Je suis heureuse que tu arrives à avancer grâce à lui, "faisant le deuil de ton père". Elle fait des guillemets avec ses doigts à la dernière phrase.

Le deuil de mon père ? C'est vrai quand ce moment, j'arrive à ne plus trop penser à lui. Et même si, j'ai toujours mal vécu sa disparition, je me sens enfin libre de mes mouvements grâce à Alexander.

La suite est là.😂. Tellement du mal à faire quoi que ce soit. Je stresse à cause de la rentrée. Et plus que d'habitude en plus... J'espère que ça vous a plu quand même. À la prochaine. Kiss

La peur du passé En Correction, RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant