Chapitre 11

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PDV Magnus

Sa réaction me revient en mémoire, je regrette ce que j'ai dit, pourquoi n'ai-je pas tourné ma langue sept fois avant de parler ? Comment me faire pardonner ? Comment commencer une conversation avec lui ? Lui qui est si difficile à comprendre ? Alors que je réfléchissais sur comment procéder que mon corps percute un autre, beaucoup plus fin. Quand son visage apparaît, j'ai l'impression que ses joues sont bien plus creusées qu'hier, a-t-il mangé ? Son regard change, il devient froid et commence s'éloigner, marchant le plus rapidement loin de moi.

--Attends, Alexander, j'aimerais te parler, s'il te plaît ! Le concerné se retourne, essayant de dire quelque chose mais, se retient et reprend sa marche, avant de s'arrêter.

--Pas aujourd'hui, laisse-moi seul pour cette journée, s'il te plaît. Je ne veux pas te parler... Pourquoi est-il si distant ? Si étrange ? Est-ce de ma faute ?

PDV Alec

En poursuivant mon chemin, je ne peux m'empêcher de m'en vouloir, le repousser comme je le fais. Mais, je ne peux pas le mettre en danger par ma faute, il lui fera du mal, j'en suis sûr et certain. Alors, je préfère qu'il me déteste, me rejette, pour au final le voir heureux et sans problème. Son regard s'attarde sur mon dos, c'est une drôle de sensation. Comme j'aimerais me retourner, m'excuser, le remercier d'être la seule personne qui arrive à me supporter, mais je suis la personne la plus apeurée de la planète Terre, je ne peux pas me retourner. Si, il doit me parler, j'inventerais un mensonge comme, je sais, malheureusement bien le faire. Alors que j'étais encore dans mes pensées, mon corps percute quelqu'un, ses mains attrape mes hanches, une odeur me crispe. Cette odeur, je la connais...

--Bon sang, c'est une habitude de foncer dans les gens comme ça ? Je vais devoir te punir. Ses doigts se serrent, me faisant mal. Pourquoi fait-il ça ? Pourquoi me fait-il mal à ce point ? Pourquoi je dois souffrir ? Sinon, tu es vraiment une bonne chienne, Alec, tu le sais ça ? C'est peut-être pour ça que j'ai envie de te prendre dans cette ruelle. Sans prévenir, je lui donne un coup de genou, alors que je pensais pouvoir m'échapper, il me rattrape.

--Je vous en prie ! Ne me touchez plus... Je ne veux plus que vous me touchiez ! J'hurle la dernière phrase.

--Doucement, je vais être encore plus dur cette fois-ci, te pénétrer jusqu'à ce que tu hurles, te faire saigner jusqu'à ce que tu t'évanouisses. Mais, c'est seulement si tu fermes ta grande gueule ! Soudain, ses mains attrapent mes bras, faisant en sorte que je me colle à lui, sans que je puisse faire quelque chose.

Ma tête se baisse, me laissant totalement faire, je devrais me défendre, faire quelque chose pour l'éloigner. Mais, rien ne marche chez moi, je me sens bloqué, sous son horrible contrôle.

--C'est bien, Alec, laisse-toi faire. Tu ressembles tellement à une pute. Rit-il, rapprochant ses lèvres des miennes.

PDV Magnus

Qu'est-ce qui lui arrive ? Il n'avait pas l'air bien, j'ai à peine vu son visage, mais il était pâle. Ses vêtements recouvraient entièrement ses mains, comme s'il les cachait. Peut-être que mon comportement ne correspond pas au sien. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Ou bien, chez lui ? Mes questions cessent de se poser quand, je vois Alexander, presque plaqué sur un homme, son visage baissé, ses joues rouges de honte. En un geste, je tire Alec vers moi, poussant l'autre, lançant un regard de dégoût à son égard.

--Je ne sais pas qui tu es, mais si tu t'approches encore de lui ! Je vais faire en sorte de détruire ce qui fait de toi un homme, est-ce clair ? La main, timide d'Alexander touche mon épaule, mon regard croise le sien. Avant que je puisse parler à cette pourriture, il avait disparu.

--Magnus... Je...

--Est-ce que tu vas bien ? Il t'a fait mal ? Avec inquiétude, j'attrape son visage entre mes mains, cherchant une éventuelle blessure.

--M-Magnus... Sa voix est limite plaintif, pourtant il ne dégage pas mon touché. Pour tout à l'heure, je suis désolé... Je ne voulais pas.

--Ce n'est rien, moi aussi, je le suis. Pardon de t'avoir brusqué hier.

--Mmh, Magnus... Ses mains rejoignent les miennes, afin de les enlever de son visage, mais ses doigts restent. Merci, de m'avoir aidé... Je ne pensais pas qu'une personne comme toi... Enfin, dépêchons-nous d'aller en cours, avant d'être en retard.

Pour autant, il ne lâche pas une de mes mains, la resserrant à certain moment, comme s'il se sentait en sécurité. Quand, j'essaye de croiser son regard, ses yeux se perdent dans l'horizon, le soleil qui peine à se lever.

Malgré ce qui t'arrive, Alexander, je ferais tout pour t'aider.

La peur du passé En Correction, RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant