Chapitre 4

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Pdv Harry

"... je veux que tu arrêtes ton pseudo travaille, je veux te prouver que tu vaux beaucoup mieux qu'être un prostitué mutilé, je veux que tu aies confiance en toi, je veux te voir vivre, Louis. Dis-je en pleurant."

J'essuyai mes larmes du dos de ma main, posai ses lunettes sur la table à côté de ce lit d'hôpital et déposai un baiser sur son front. Je sortis de la pièce et je vis Zayn. Je m'approchai rapidement de lui et il m'ouvrit directement ses bras. J'y entrai directement.

Dix minutes plus tard. Nous voilà assis à une table dans la cafeteria de l'hôpital. J'ai un café dans mes mains et lui à un thé.

Il est trois heures trente.

"Qui s'est ?"

Et un gros silence s'installe. Je tripote mes doigts dans tous les sens et évite de regarder mon ami dans les yeux. Une connaissance ? Un ami ? Mon petit ami ? Un inconnu ?

"Harry ? Il m'appelle.

-C'est mon petit copain. Je dis précipitamment."

Zayn esquisse un grand sourire.

"Tu as enfin trouvé quelqu'un Harry, je suis fier de toi."

Il me tape amicalement l'épaule, mais reprend son sérieux.

"Comment s'appelle-t-il ?

-Louis. Je réponds.

- D'accord. Il réponds. Et bien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé et pour être honnête, je n'en ai pas envie. Sauf si c'est toi qui lui a fait ça. J'ai remarqué beaucoup de blessures sur tout son corps. Je sais que tu ne sais pas maîtriser ta force, mais tu canalises ça avec la boxe, je sais. Réponds-moi sérieusement. Est-ce toi qui lui as fait ça ?

-Quoi ?! Mais bien sûr que non enfin ! Zayn, tu me prends pour qui ?! Dis-je en criant presque.

- C'était une simple question Styles, ne t'énerve pas comme ça. Me dit-il, doux."

Je soupirai.

"Pour tout te dire, je commence, il n'est pas mon petit ami. C'est... C'est un prostitué. Je l'ai rencontré dans mon bar, je servais à ce moment-là et depuis ce soir-là, j'ai fait en sorte que ce ne sois que moi qui le serve. Je connais sa commande par cœur, dis-je en rigolant, une bière et un shot de vodka. Et une fois, je lui ai dit de venir avec moi. Quand nous sommes arrivés chez moi, j'ai voulu le prendre par les hanches, mais il m'a violemment repoussé. Je crois qu'il a une phobie, tu vois genre celle du toucher. Mais éclaire moi. C'est un prostitué, mais il a la phobie du toucher, comment ça se fait qu'il puisse quand même supporter ça ? Je demande, assez confus.

-Et bien, déjà, je n'accepte pas que tu m'aies menti. Mais c'est vrai que je ne m'attendais pas à ce que ce soit un homme qui vend son corps. Et bien, déjà, je n'accepte pas que tu m'aies menti. Et pour répondre à ta question sur sa phobie, et bien déjà ce n'est pas un choix de faire ça. Mais c'est vrai que ça m'étonne qu'il accepte le touché des gens comme ça, tu vois. Parle lui, essaye de le rassurer, essaye de lui dire que c'est une mauvaise idée de faire ce genre de chose, enfin, je ne sais pas si-

-Je l'aime bien Zayn. Je l'interromps."

Il soupire et me regarde dans les yeux.

"Je sais, ça se voit. Quand on voit une personne plusieurs jours d'affiler, c'est quasiment obliger que l'on s'attache. Surtout, si tu lui apportes ton aide alors que c'est quasiment un inconnu. Je te connais depuis le berceau Styles, je te connais. Me répondit-il en se levant et en partant."

Je mets ma tête dans mes mains et je souffle. Ça se voit tant que ça ? Pourquoi est-il parti ? Des questions qui restent sans réponse. Je finis mon café, maintenant froid et le jette. Je pars ensuite en direction de la chambre de Louis. J'ouvre sa porte et je le vois allongé, paisible, mais blanc et froid. Je prends doucement une chaise et l'installe à côté de son lit sans faire de bruit. Je regarde ces perfusions qui sortent de son bras, la machine qui fait bip régulièrement et je me dis que c'est bon, il est en vie. Je pose lentement ma tête sur sa jambe, en luttant pour ne pas m'endormir et en espérant qu'il ne réagisse pas mal quand il se réveillera.

Il est cinq heures quarante trois.

Pdv Louis

Je me réveille difficilement en poussant des gémissements de douleur. Il n'y a pas un seul endroit de mon corps où je n'ai pas mal. Comment décrire cette souffrance, ça fait si mal...Je me réveille difficilement en poussant des gémissements de douleur. Oh non, pourtant, j'aimerais bien à ce moment-là. J'essaye d'ouvrir les yeux, mais j'ai comme l'impression qu'ils sont scellés. J'y arrive tant bien que mal, mais je les referme directement à cause de la lumière. Je sens quelque chose sur ma jambe gauche, comme si j'avais un poids sur ma cuisse. J'y arrive tant bien que mal, mais je les referme directement à cause de la lumière. Je crie de douleur. Qu'est-ce que c'est bordel !? Pourquoi ai-je une vive douleur comme ça alors que je ne fais que bouger ? Même crier me fait extrêmement souffrir. Je regarde où je suis et je me bloque. Pourquoi suis-je dans un hôpital ? Pourquoi ai-je des perfusions sur les bras ? Pourquoi est-ce qu'il y a un homme qui me regarde avec les yeux embués de larmes et un grand sourire ? Il y a beaucoup trop de questions qui se bousculent dans ma tête, je ne sais plus où j'en suis. J'ai mal, je vois flou, j'entends le scope qui reproduit les battements de mon cœur à côté de moi diminuer, je vois l'homme crier, me crier dessus en me tenant la tête, mais je me sens partir. Serait-ce la fin ? Je prie de tout mon cœur pour que oui.

Je veux mourir.

-


Qu'en pensez vous ?

-T

Soirée [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant