Chapitre 7

70 7 4
                                    

*5 août – 50 kilos*

Cela fait maintenant une semaine que je suis sortie de l'hôpital et que je suis rentrée chez moi. L'ambiance est glaciale depuis que je connais la vérité sur la mort de mon père, enfin la vérité, je sais juste que je n'y suis pour rien et que ma mère m'a laisser croire que tout était de ma faute. Bref je disais que nous ne sommes plus reparler, elle m'évite parce qu'elle a peur de devoir parler avec moi. Dès que je rentre dans une pièce, elle abandonne son occupation et s'empresse de sortir et ne revient que lorsque je n'y suis plus.

A vrai dire, même si je lui en veux énormément, cette situation commence à me lasser, c'est pourquoi j'ai décidé que j'allais lui parler. J'ai peur de sa réponse ou qu'elle ne veuille tout simplement pas me répondre. Mais... Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit !

Je sors alors de ma chambre et me rend à la cuisine où je l'entends cuisiner. Je reste sur le seuil de la porte et l'observe découper les carottes en rondelles et mélanger les oignons qui grillent dans la casserole. Une boule se forme dans ma gorge et aucun son ne veut sortir de ma bouche.

Elle se rend compte de ma présence se rendant compte de ma présence et me fixe sûrement en se demandant ce que je fais là étant donné que je ne sors plus de ma chambre à part pour aller aux toilettes et me laver. Quand c'est l'heure de manger, elle me dépose un plateau devant ma porte alors je n'ai pas besoin de descendre.

J'ouvre la bouche mais toujours rien. Elle semble voir que je peine à parler, après tout il s'agit de ma mère, la personne qui me connait mieux que je ne me connais moi-même. Elle a été là pour moi quand tout le monde m'a tourné le dos et malgré son mensonge, je m'en rends compte maintenant que je n'arrive pas à lui en vouloir, j'ai juste redirigé ma colère envers les autres sur elle. Elle ne mérite pas la manière dont je me suis comporter avec elle ses derniers temps ni les deux mois précédents ma chute dans le coma.

-Tu me manques..

Les mots se sont échappés de mes lèvres sans que je m'en aperçoive. Je sens également une larme coulé le long de ma joue. Je m'étais interdit de pleurer, je m'étais jurer que plus jamais je ne pleurerais car je ne voulais pas qu'on me prenne pour une faible et je n'ai pas envie qu'on me voit comme ça. Je veux être forte !

Elle s'approche doucement de moi et me prend dans ses bras. Son parfum m'avait manqué, cette odeur de lilas mélanger à de la nourriture. On pourrait croire que ça sent mauvais, mais non pas pour moi. Ce parfum, c'est celui qui m'a accueilli à chaque fois que j'allais mal étant enfant, mais aussi quand j'étais heureuse. Il me permettait de me rassurer sur le faite que je n'étais pas seule. Il m'emmenait dans un monde où la vie était rose, et surtout il me rappelle le jour où papa est mort, la personne au téléphone venait de raccrocher, je ne comprenais pas ce qui c'était passer, je ne pouvais pas avoir tué mon père je l'aimais trop pour ça. Je m'étais donc mis à chercher ma mère pour lui raconter ce qu'il venait de se passer. Mais impossible de la trouver j'avais pourtant fouillé toute la maison et même le jardin !

Cela faisait une heure que j'attendais en vain ma mère et au moment où je décide de me rendre au salon pour l'appeler devinez ma surprise quand la porte d'entrée s'ouvre sur ma mère pleine de sang !

Attendez ! Comment se fait-il qu'elle était pleine de sang ?! Pourquoi je ne m'en souviens que maintenant ?!

Je pleure maintenant à chaude larmes et elle me caresse le dos pour me réconforter. Je dois savoir ! Il faut que je lui pose la question ! J'en ai besoin !

-Ce jour-là, tu avais de sang sur toi quand tu es rentrée. Il était à qui ? Et pourquoi tu m'as laissé croire que j'avais tué papa ?!

-Je suis vraiment désolé Mia, mais si j'ai fait tout ce que j'ai fait c'est uniquement pour te protéger et j'espère que tu comprendras et que tu me pardonnera tout simplement parce que ce n'est pas à cause de toi qu'il est mort mais à cause de moi et c'est son sang que j'avais sur moi...

WARNINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant