Chapitre 14

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En entrant dans le palace je vois personne, je vais dans la salle du trône, Catris n'est pas la. Je pars donc dans la chambre de ma mère. Elle m'a tant manqué.
En me voyant elle court dans mes bras, j'en avais presque oublié que j'avais disparue.
_Oh ma chérie ! Si tu savais comme je suis contente de te voir !
_Moi aussi maman, moi aussi.
_Raconte moi tout ma puce. Quel bonheur de te revoir.
Servos et Flor nous laissent tranquille et vont chercher Catris, tandis que moi je raconte toutes mes mésaventures à ma mère.
Une heure plus tard je commence vraiment à être crever, je l'étais déjà mais la c'est le summum. Je pars en direction de ma chambre quand je vois Catris. Elle a presque l'air déçus de me voir.
_Tu étais où ?
Quoi ? Elle se fou de moi ? J'ai frôlé la mort et elle la première phrase qu'elle trouve à me dire c'est ça ? Trop c'est trop. Je la plaque contre le mur. Mon regard est rempli de rage. Moi à sa place j'aurais était la plus heureuse.
_Tu te fous de moi Catris ? Trois semaines, trop putain de semaines que j'ai disparue et me revoir te fais que ça ? C'est à dire rien !
Je la lâche, elle ne vaut pas la peine que je m'énerve.
_Tu me dégoûte.
_Et toi tu ne m'a pas manqué.
Je m'arrête à lui rentrer dedans mais Flor m'en empêche.
_Quoi Flor ? Tu m'a dis toi même qu'elle était détestable !
_Tu es fatiguée Camélia. On en reparlera demain. Bien-sur que je la déteste mais je ne veux pas que tu regrettes ton geste.
_Je n'aurais pas regretté.
Catris me lance un regard de victoire puis s'en va dans sa chambre. Pourquoi est t'elle aussi vicieuse ?
_Flor, elle le mérité.
_Evidemment. Mais la violence ne résout rien.
_Epargne moi tes baux discours.
_Si tu veux. Mais maintenant mange puis dort Camélia. Tu en a besoin.
Je fais donc ce qu'il me dit, cette fois je demande à un de mes gardes de me donner un coeur. Une fois que j'ai finis de manger je pars directement dormir.

Le lendemain matin, je suis bien décidé à avoir des explications avec Catris. Je pars d'abord me préparer, j'enfile une combinaison blanche. Ensuite je vais rejoindre Catris qui est en train de se faire chouchouter par mes gardes, un lui met du vernis, un autre l'éventail avec des sortes d'énormes feuilles, un autre lui tend des cœurs tout frais.
Mais pour qui elle se prend ? Ce n'est pas la reine à ce que je sache. Je m'avance de telle à ce qu'elle me voit bien.
_Dégagez !
Je m'adresse aux gardes, je le leur dis sur un ton calme mais autoritaire.
_Je dois finir la manucure de madame.
Je me sens bouillir. Comment ça un de mes gardes me répond ? Comment ça ils n'exécutent pas ce que je leur dis ? Et puis c'est quoi cette façon de me répondre, "je dois finir la manucure de madame" mais depuis quand il l'appelle madame. C'est Catris, pas madame.
Cette fois je suis loin d'être calme. Moi agacement commence à ce faire ressentir.
_J'ai dis dégagez ! Je suis encore votre reine, vous devez m'écouter !
Deux des gardes sortent de la pièce en s'excusant, celui qui lui met du vernis ne sort pas. Mais pour qui il se prend ? J'hurle "Flor" tellement fort que tout le palace a du m'entendre. Il accourt aussitôt, il n'est même pas habillé, il a seulement une serviette autour de la taille.
_Qu'es-ce qu'il y a Camélia ?
_Apporte moi ce garde.
_Pourquoi ?
Mais qu'es-ce qu'ils ont tous ce matin à ne pas m'écouter ?
_Exécute !
Flor m'amène donc ce garde. Il se défend mais Flor est bien plus fort. Il lui tient les bras, il se défend toujours alors Eli le frappe d'un grand coup de coude. Il a eu bien raison parce qu'il arrête de gesticuler.
_Comment oses-tu défier mes ordres ?
_Je finissais seulement la manucure de votre sœur.
Flor à l'air de comprendre parce qu'il perd son regard compatissant. Il le regarde désormais vraiment méchamment.
_Es-ce que Catris est la reine ?
_Non mais...
_Il n'y a pas de mais. La loi est la même pour tout le monde, qui conque ne faisant pas ce que je lui dit doit mourrir.
Catris se lève et parle pour la première fois depuis mon arrivé.
_Camélia arrête. Je te le demande, épargne le.
Comme si j'allais l'écouter. Apres tout ce qu'elle a fait.
_Arrête de rêver Catris.
_J'ai le droit de décider, j'ai gouverner ici trois semaines alors j'ai mon mot à dire.
_Je ne crois pas non.
Je me tourne vers Flor, lui fait un signe de tête pour lui dire qu'il doit l'achever. Alors directement il lui arrache le coeur. Il me le donne ensuite. Je tend la main avec le coeur en direction de Catris.
_Tient. Vu qu'apparemment tu tenais à cette ordure, je t'offre son coeur.
_Et bien, en trois semaines tu n'a pas changé. Toujours aussi minable.
Elle me prend le coeur puis le mange. Elle essaye de partir mais je ferme la porte avant.
_Maintenant Catris tu me dois des explications.
_Je ne te dois rien du tout.
_Catris ne joue pas sur ce terrain là.
_Qu'es-ce que tu veux ?
_Pourquoi tu n'a pas essayé de me retrouver ? Pourquoi tu as envoyé des bébés tueurs sur Terre sans mon avis ?
_Sans ton avis ? Mais tu n'étais pas la. Et puis a quoi bon te retrouver ?
Je ne sais pas ce qu'elle m'apprête à me dire mais je sens que ça ne va pas me faire plaisir.
_Si on ne t'aurais jamais retrouvé je serais resté reine. Alors...
Comment peut elle me dire ça ? Je suis sa propre sœur. Je ne sais pas si c'est le choque émotionnelle mais je m'écroule à terre, une horrible douleur me prend au ventre. Je pose mes deux mains dessus et me tortille sur le sol. Catris n'a pas l'air de s'en soucié et en profite pour s'éclipser. Flor se jette sur moi, il essaie de me canaliser, de m'empêche de bouger.
_Qu'es-ce qu'il y a Camélia ?
_Le bébé arrive, le moment est venu.
La douleur est trop forte je n'arrive pas à prononcer d'autres mots.
_Je vais appeler des médecins.
_Non. Non, s'il te plaît. On n'a plus le temps, il arrive.
Flor à l'air dégoûter, en même temps je le comprend, du sang se propage sur ma combinaison. Et le noir sur blanc se voit énormément. Mais malgré tout il enlève ma combinaison et m'aide. Il pose une main sur mon ventre et m'encourage à pousser.
_Va-y Camélia, tu y est presque. Encore un petit effort.
Je fais tout ce que je peux, du sang coule sur le sol, je sais qu'il me reste à peine quelques minutes avant que mon enfant sorte. Je vais enfin le voir, enfin pouvoir le serré dans mes bras. Enfin. Pour le meilleur et pour le pire.

Les Bébés TueursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant