Chapitre 8 - La paix ?

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Ayato me déposa délicatement sur le sol et me fit signe de le suivre. On arriva devant une petite cabane qui ressemblait à un squat de jeunes, je m'interrogeais sur la propreté des lieux lorsque Ayato poussa une planche, servant certainement de porte.
« Vous vivez vraiment ici ?
_ On y dort de temps en temps, mais on vit plutôt dehors, répondit Ayato »
J'avançais d'un pas curieux et entra dans leur petite demeure, deux matelas séparés étaient disposés à chaque coin de la pièce et une table ornait au milieu, sur laquelle une faible chandelle scintillait.

« Du coup ? On compte faire quoi ? J'ai ma famille en ville et je voudrais pas les inquiéter...
_ C'est pas ta famille, marmonna Ayato
_ Ayato ! Ce ne sont pas des choses qui se disent ! Réprimanda Touka
_ Excuse moi, bref montre moi ton bras, c'est pas prêt de cicatriser si on fait rien, c'est trop profond pour régénérer. »

Je m'approchai d'un pas méfiant mais acceptai car je savais que je n'étais pas en position de force.

« Fais ça vite, ordonnai-je sur un ton sec
_ Je te ferais rester autant de temps que je veux et tu ne vas rien y faire, répondit-il sur un ton méprisant »

Il sorti une trousse de premiers secours de sous la table et se rapprocha de moi.
Il me fit signe de m'asseoir, ce que je fis automatiquement étant pressée de repartir.
« Excuse-moi » dit-il avant de déboutonner le haut de ma chemise en rougissant.
« J'ai besoin de soigner la plaie sur peau nue, expliqua-t'il
_ C'est comprehensible ne t'inquiètes pas » Malgré ma réponse laissant transparaître peu d'émotions, sentir ses doigts fin effleurer ma peau et dénuder le haut de mon torse, ne me laissait pas indifférente. Son souffle chaud effleurait mon cou et je senti la tension monter d'un cran. J'esquivais son regard pour ne pas rajouter de malaise mais c'étais complexe, il était tout près, penché sur moi, j'étais gênée surtout que mon épaule et le haut de ma poitrine était dévoilée, c'était hors de ma zone de confort.

« C'est très profond, il t'as pas râté ce connard, râla Ayato. Bon, sert les dents, j'ai rien d'autre que de l'alcool pour désinfecter, désolé »

Il versa quelque goutte d'un alcool à l'odeur forte sur un coton qu'il compressa sur ma plaie d'un coup sec, un cri ettoufé s'évapora dans ma gorge et une larme non contrôlée coula sur ma joue.

« Ça ira mieux après, tenta de me rassurer Ayato »

Même si Ayato était aux petits soins, je n'arrivais pas à me défaire de l'image de son père, tuant mes deux parents sous mes yeux, ce traumatisme me hantait, et lorsque je voyais Ayato, le trauma revenait encore plus fort.

« J'ai fini de désinfecter, je vais panser la plaie, ça ira mieux après, c'est bientôt fini ne t'inquiètes pas, dit-il d'un ton rassurant »

Ayato s'exécuta et finit de s'occuper de la plaie délicatement.

« Merci beaucoup, t'étais pas obligé de faire tout ça pour moi.
_ Tu t'es blessé pour nous aider, c'était la moindre des choses, d'ailleurs évite de bouger trop ton bras dans les semaines à venir, pour éviter que la plaie se réouvre.
_ Merci, je ferais attention »

Il posa sa main sur mon front et mon sang ne fit qu'un tour, ce contact m'avais surprise
« Fais attention et surveille bien ta température, si ça s'infecte tu pourras avoir de la fièvre.
_ Je- Je le sais ne t'inquiètes pas, dis-je en reculant ma tête légèrement »

Touka se dirigea vers nous, une bougie à la main.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda son frère
_ Je tiens la chandelle ! Dis Touka en essayant de nous faire rire
_ Haha très drôle, répondis-je sur un ton sarcastique »

Ils me dirigèrent vers un matelas sur lequel je pourrais me reposer une ou deux heure pour aider mon corps à se remettre du combat, je cherchais une position confortable et lorsque je commençai à m'endormir j'ai cru sentir un baiser sur mon front, peut-être que la fatigue me jouais des tours.

Comment je vais gérer cette situation ? Ayato n'arrête pas de tenter des rapprochements, mais je suis encore traumatisée de son père, et je n'oublierais jamais ce qu'il s'est passé, je dois vraiment passer à autre chose et faire la paix avec les Kirishima ? Est-ce que mes parents voudraient ça de ma part ? Est-ce qu'une goule peut se permettre l'amour et l'amitié ? C'est déjà compliqué de protéger ma famille adoptive...

Vengeance Romantique - [Fanfic Ayato / Tokyo Ghoul]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant