Chapitre 18 : On résiste

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― Allô ici l'agent Marc, nous sommes actuellement sur place mais il n'y a personne. On a trouvé une carte d'identité au nom de Jacob Winston. C'est le chauffeur qui a commis le kidnapping.

― Suivez la trace de la voiture, ils ne peuvent pas être très loin.

― À vos ordres chef.

Saint-Louis me disait quelque chose, je l'avais visité durant mon enfance mais je ne l'avais pas aimé. Elle avait une mauvaise réputation, à cause des crimes à répétition. Maintenant tout a changé. C'est devenu un endroit sûr pour moi.

Les premiers jours en Amérique étaient un peu durs. Une semaine s'est écoulée et je commençais à m'habituer à mon nouveau lycée.

Mes collègues étaient sympathiques et accueillants. Ils m'appréciaient et faisaient tout pour m'aider à rattraper les cours rapidement.

À la maison, Lyriam était elle aussitrès gentille avec moi. Elle préférait toutefois la solitude. Elle s'enfermait chaque jour dans sa chambre dès dix-huit heures. Elle cachait un grand secret.

― Depuis ces cinq dernières années Lyriam est devenue agressive, dit la grand-mère. Un psychiatre la suit depuis tout ce temps. Heureusement qu'elle a pu surmonter sa dépression mais elle reste mélancolique. Elle doit sortir et fréquenter du monde, mais je ne veux pas la forcer, du moins pas maintenant.

J'aurais bien voulu la fréquenter de plus près pour l'aider. Cela prendrait beaucoup de temps et d'effort.

Flash-back

― Oh mon Dieu ! La police nous a si vite retrouvé ! Je n'arrive pas à y croire !

― Calme-toi David, ajoute Jacob j'ai préparé un plan B en cas où la police découvre notre planque. On va d'abord prendre la fuite par la fenêtre puis nous marcherons une bonne demi-heure à travers les bois. J'ai caché la voiture quelque part dans la forêt.

David se servit de draps pour fabriquer une corde assez longue afin de descendre depuis le premier étage.

David descendit le premier puis ce fut à mon tour. Je tremblais comme une feuille.J'avais peur de descendre et je craignais le vide. Je frémissais en fermant les yeux mais le courage me manquait encore une fois.

― Vite, dit Jacob, la police débarque d'un moment à l'autre.

Impatient, Jacob me prit dans ses bras et me jette depuis la fenêtre.

― Attrape-la David.

Nous marchions maintenant depuis une bonne demi-heure. Heureusement que j'ai eu le temps d'avaler quelque chose avant que ce cauchemar nous tombe sur la tête.

Nous quittions Paris pour Nice. David avait des amis là-bas qui allaient nous aider.

Max, son ami d'enfance nous accueillit dans sa charmante maison où il vivait seul.

― Frérot, cela faisait longtemps, disait Max en embrassant David. C'est qui ce type ? Ses photos sont sur tous les journaux.

― Je te raconterai tout plus tard mon ami. Tu dois d'abord nous présenter à ton frigidaire. Nous mourrons tous les trois de faim.

Nous avons passé trois nuits chez Max avant de prendre l'avion pour l'Amérique.

Arrivés à Saint-Louis, David s'éloigna pour passer un coup de téléphone mais j'arrivais à entendre ce qu'il disait.

― Je sais que tu n'es pas comme elle pourtant tu es sa fille biologique... Lyriam je sais que tu gardes un côté humain en toi. J'ai besoin de ton aide. Je n'ai personne. J'ai perdu ma famille à l'âge de trois mois alors s'il te plaît aide-moi tu es ma dernière chance.

David avait perdu sa famille depuis son enfance ? Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Il vivait dans une famille riche et pourtant il semblait si triste? Bauvary ne serait-elle donc pas sa mère biologique ? Était-il un enfant adopté ?

Nous primes un taxi pour rejoindre la maison de Lyriam, notre nouvelle destination.

Deux jours après David m'inscrivait à un lycée. Il voulait que je continue mes études à tout prix. C'était le meilleur cadeau qu'il m'ait jamais offert...

Fin Flashback

Alor que Jacob jouait à un jeu vidéo, j'étais sur le canapé du salon dans les bras de David... soudain le téléphone sonna. Madame Fatima, la grand-mère de Lyriam répondit :

― Allô ? Oui c'est moi... Quoi ? Qu'est-ce que vous dîtes ? Mes sincères condoléances je lui transmets le message. Merci...

Elle s'approchait de nous et gâchait notre moment.

― David quelqu'un vient de t'appeler depuis la France.

― Qui est-ce ? Que se passe-t-il ?

― C'est Max...Il est décédé. On l'aurait assassiné ! 

Ma drogue humaine ( réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant