Deux

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Est-ce cela que tu voulais, cela que tu attendais? Que je m'ennui de toi au point de ne même plus sortir de chez moi, de ne plus voir mes dits "amis".

Me voir me couper du monde, manquer de souffle en entendant des pas résonner dans le couloir, pensant qu'il s'agit des tiens. Me brûler les yeux à force de pleurer et voir mon corps devenir celui d'une inconnue. Tu vois, je ne me reconnais même plus.

En vérité, à force d'attendre, j'en suis venue à oublier comment tu es. Je ne vois plus qu'une silhouette lointaine, qui avec le temps, s'efface peu à peu de ma mémoire. Mais j'ai continué à t'attendre quand même, car je n'avais jamais vécu autrement.

Et regarde où j'en suis, réduite à faire un boulot de merde dans une ville qui me fait horreur. Oh mon amour, si seulement tu savais comme je te déteste pour ce que tu as fait de moi. Mais cela ne veux pas dire que je ne t'aime plus, au contraire.

J'ai même parfois l'impression d'en crever tellement je t'aime et tu me manques. Mais toi tu te moques bien de tout cela, n'est-ce pas? Tu t'en fous de savoir que je me languis de toi, caque soir, chaque matin et tout le reste du temps. Que je deviens folle, que j'agresse les gens dans la rue et que je retourne tout mon pitoyable appartement dans des accès de colère.

Je ne me reconnais plus. Qu'as-tu dont fait de moi, mon tendre et cruel amour ? Je voudrais tant m'en aller et tout recommencer à zéro mais c'est impossible. Car une fois que la boîte de Pandore a été ouverte, on ne peut plus la refermer.

Pensées de minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant