09 | La grande évasion

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Oryx, au même moment

- Voilà une bonne chose de faite ! S'exclama le chef du Quatuor en rentrant dans la pièce où se trouvait Laureline

- Quelle chose ? Demanda-t-elle

Le chef ouvrit alors le boîtier en métal jaune qu'il tenait pour révéler ce qu'il venait de faire :

- On a coupé les tentacules de la gamine.

- Coupé les... ???

- Rassurez-vous madame, on a fait ça proprement ! Pour obtenir ce qu'on veut, on a besoin de preuves qu'on la tient, pas vrai ?

- Voilà, c'est fini le coiffeur ! S'exclama un autre membre qui tenait la petite califone à bout de bras

- Pauvre califone ! S'exclama Laureline, vous l'avez tondu, blessée et humiliée !!

- Puisque vous l'aimez tant, on vous la laisse... sans regrets.

Laureline s'empressa alors de réconforter la pauvre alien en lui faisant un affectueux câlin, tandis que le Quatuor s'en alla et leur dit :

- On a des choses à faire...

- Des documents à transmettre...

- Du fric à ramasser...

- On vous boucle ici... au chaud !

Le Quatuor s'en alla donc, fermant derrière eux la lourde porte en acier qui séparait les prisonnières de la liberté. Laureline n'y fit guère attention et s'adressa alors à la califone :

- C'est horrible ce qu'ils t'ont fait ces ordures du Quatuor, horrible !

- Oh ! Pas tant que ça dame Laureline, répondit la califone en enlevant sa grande coiffe violette, plus on coupe, plus ça repousse, regardez !

En effet, les tentacules pourtant coupées du crâne de la petite alien commençaient déjà à se régénérer.

- Tu sais que tu m'énerves toi, lui dit Laureline, tu m'énerves !

- Mais madame c'est vraiment pas de ma faute.

- Bon, nous avons autre chose à régler, comment sortir de là ?

- J'en sais rien dame Laureline.

- Bon au moins, ces idiots ne nous ont même pas menottés ou attachés, ça nous laisse des possibilités.

L'agent spatio-temporel inspecta alors la pièce où elle se trouvait pour y découvrir une trappe de fer ouverte.

- Oui ! S'exclama-t-elle, par là-haut ! On va enfin s'échapper !

Laureline sauta alors pour attraper les coins de la trappe et se suspendu. Et alors qu'elle s'apprêtait à prendre de l'élan pour accéder à cette potentielle sortie, un immense alien tomba nez à nez avec elle. Que faisait-il ici, Laureline n'eut pas le temps de se poser la question et lui asséna un énorme coup dans la tête. L'alien, sous le choc, tomba dans les vapes.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé dame Laureline ??

- Quelqu'un nous gardait. Je m'en suis occupée.

- Vous êtes trop forte...

- Donne-moi ta main, on se tire !


Planète centrale d'Iksaladam


- Faites-les entrer ! S'exclama le calife, confortablement assis sur son trône

Le Quatuor arriva donc très fièrement en file indienne. Le chef tira la révérence, puis ouvrit le fameux boîtier jaune.

- Reconnaissez-vous cela, grand calife d'Iksaladam ? Demanda-t-il

Le calife plissa les yeux avant de s'écrier :

- Les... les tentacules de ma califone adorée !!

- Très frais, reprit le chef, ils bougent encore d'ailleurs.

Toutes les femmes du calife se mirent alors à crier et à pleurer dans ce qui semblait frôler le surjeu.

- Calmez-vous femmes ! S'exclama le calife, et vous, qui êtes-vous donc ?

- Nous sommes le Quatuor Mor... le Quatuor Mor...

-Le Quatuor Mort ?

C'est alors que des rires discrets, mais insultants, se firent entendre.

- Euh... non, nous sommes le Quatuor... le Quatuor tout court ! Reprit le chef

- Que voulez-vous ? Demanda le calife exaspéré

- Les 100 billiards d'unités, évidemment. Et le moment venu, nous vous rendrons la prisonnière. Mais nous n'agissons pas seulement pour notre propre compte. La prisonnière ne vous sera remise que si vous répondez favorablement aux demandes des extralums qu'ils ont nous ont chargé de vous transmettre.

Le chef du Quatuor matérialisa alors un écran bleu avec, dessus, les demandes. Le calife l'attrapa et commença sa lecture à contrecœur. Soudain, il commença à s'étonner :

- Des droits ? Hmmm... hmmm... des lois ?! Des garanties !?! Les extracteurs d'ultralum osent réclamer des garanties au descendant direct du prophète d'Iksaladam, à moi leur maître de droit divin !

- Oh nous, on transmet, c'est tout, se défendit le chef, mais on vous prévient que si vous tentez quoi que ce soit contre nous, ce n'est pas seulement les tentacules de votre héritières que vous allez recevoir dans une boîte...

- Si ces tarés d'extracteurs et leur chef auto désigné se figurent que je vais laisser la révolte s'étendre, reprit le calife, prisonnière ou pas prisonnière, je...

- Monsieur, murmura un serviteur, les policiers reviennent de leur patrouille avec... un invité.

- Faites-les entrer.

La police d'Iksaladam fut donc accueille, accompagné de l'agent spatio-temporel, enchaîné.

- Mes honneurs grand calife, s'exclama alors Valérian

Valérian et les prisonniers de l'ultralumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant