[Ancienne version] Fatale ~ Tome 1: Pouvoirs aux creux des mains

Fatale

Prologue

17 ans plutôt

Lucien était nerveux, cela faisait des années qu'il ne s'était pas senti autant dans l'incompréhension total qu'en ce moment. Il avait beau tourner toutes les informations dans sa tête il ne comprenait pas.

« Entre, Lucien !»

Assis sur une chaise en bois, elle grinça quand il se leva d'un coup. C'était le moment de se ressaisir sinon son supérieur se rendrait compte de son trouble. Il ouvrit la porte et se rapprocha de l'autre sans pour autant pouvoir le toucher.

«Elle est apparue, c'est ça ? »

En prononçant ses mots celui qui ressemblait à un homme n'avait pas bougé, il était debout devant la fenêtre qui lui offrait un ciel magnifique. Les nuages s'étalaient dans ce ciel et laissaient peu de place aux derniers rayons du soleil mais la fin de journée donnait des teintes roses et violettes à ce qui devenait un joli tableau.

«Oui, confirma Lucien. Que devons nous faire ?

_La protéger.»

Lucien hésita puis après une longue inspiration, se lança:

«Je vous avoue que je ne vous comprends pas. Pourquoi elle? Ce n'est pas la première dans son genre. Je connais presque tout d'elle pourtant je ne comprends pas ...»

Son patron se retourna enfin pour regarder Lucien dans les yeux.

«Elle n'est pas comme les autres. A elle seule, elle peut détruire la Terre entière.

_Mais comment avais vous pu la créer !

_C'est une autre partie du problème. Je ne sais pas comment mais je ne suis en rien la raison de sa création.»

Lucien en resta interdit. Ce n'était pas possible, comment un autre que Dieu lui même peut faire naître un humain! Sa surprise se lisait sur son visage.

«Ecoute, Lucien, commença Dieu, je compte sur toi pour qu'il ne lui arrive rien.

_Mais pourquoi ne pas... empêcher sa naissance ?

_Je ne peux rien y faire et n'oublions pas que c'est en premier lieu une humaine.»

Dieu soupira lourdement avant de continuer.

«Et attends toi à avoir affaire avec des personne qui travaillent pour l'autre.

_L'autre vous voulez dire l'autre, répéta Lucien en pointant son doigt vers le sol.»

Dieu s'assit au bureau et retourna son siège vers le ciel qui ne présageait rien de bon malgré sa beauté.

«Je le soupçonne d'être le créateur pour une fois mais le créateur d'une arme fatale.»