- Tout d’abord, respire. Respire juste le temps de retrouver tes esprits, dit lentement la femme au ton douceâtre.
- Ça n’a aucun sens ! Bon sang ! Vous allez répondre à ma question ?
Super Maddie pour le contrôle de soi, c’est mature comme réaction.
- Dans ton monde je n’existe pas, mais j’y suis présente, plus que jamais. Je ne suis pas dans toi, mais je fais partie de toi.
Je veux lui dire : « Je n’y crois pas, elle se prend pour le père Fouras alors qu’elle est responsable du décès poussiéreux de deux personnes », mais je dois prendre sur moi.
- Je voudrais t’expliquer plus clairement mais tu risques de ne pas tout comprendre. Si je puis faire plus simple pour toi, humaine, je suis la matérialisation de ton subconscient.
- C’est drôle comme ça parait claire, pourtant je n’ai rien compris.
- Maddalena, tu ne dois pas te laisser faire. N’oublie pas, ce n’est pas ton frère. Respire.
Inconsciemment, je prends une grande inspiration. Le temps s’arrête, je suis secouée. Une goutte de sang dégouline le long de mon front comme de la lave. J’entends mes cheveux s’entrechoquer dans un brouhaha infernal, de voix, et de crissements normalement imperceptibles. La voix de cette femme fait son apparition dans mes pensées en un chuchotement sonore « Respire ». Tout s’éteint.
J’expire. Tout s’illumine.- Maddie ? Maddie comment tu te sens ? Réponds-moi ! S’exclame une voix désespérée d’homme.
« Maddalena, prend conscience de toi, et de tout. » Reprit la voix de la femme.
Les secondes se comptent en clignements de paupières. A chaque fois que j’ouvre les yeux, je suis dans un lieu différent. Après une dizaine de changement, je me retrouve enfin dans un lieu fixe. J’ai la bouche obstruée par quelque chose. Ça me gêne mais je n’ai toujours pas la force de bouger. En ouvrant partiellement les yeux, je vois cette fille aux cheveux blonds de la cave. Elle se trouve au fond de… Ce qui semble être une chambre aux murs liliaux. Ça ressemble vraiment à une chambre d’hôpital. J’essaye d’appeler cette fille, mais elle s’en va au moment où je tente de prononcer un mot. Maintenant, il n’y a plus personne dans la chambre.
Ce que j’ai mal à la tête. Je n’arrive pas à savoir comment passe le temps, c’est comme décousu. Quelqu’un allume soudainement la télévision. Elle crie à mes oreilles :
« La tempête se déplace toujours le long du pays … Carnage … Trombones … Elle s’amplifie ». Mon ouïe ne reçoit pas toutes les informations. J’ai envie de dormir.
J’ouvre les yeux, je ne sais pas quelle heure il est. Il fait nuit dehors :
- Maddie ? Je détourne mon regard et vois mon frère assit sur une chaise.
- Comment tu te sens Maddie ? Relança mon frère. La tempête a fait pas mal de morts, c’est effrayant. Tu as vraiment eu de la chance. Je suis heureux de te voir. J’ai attendu que tu te réveilles.
- Depuis combien de temps est-ce que je dors ?
- Quarante-huit heures.
Je reste bouche bée. Ça fait quarante-huit heures que je dors ? C’est impossible. J’inspecte la pièce autour de moi. Des aiguilles sont plantées en intraveineuses dans mes avant-bras. Je commence à me rappeler de tout. Je regarde mon frère. Il y a quelque chose de bizarre dans son regard. Il n’était pas censé être mort ?
Une infirmière rentre dans la pièce. Elle demande à mon frère de s’en aller et éteint la télévision.
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Maddalena, alias Maddie
General FictionA chaque chapitre, une plume différente. A chaque chapitre, de nouvelles contraintes : les mots indiqués en gras ont été imposés par les différentes plumes du compte, et la plume du chapitre a comme obligation de les placer dans le texte ! Laissez v...