Chapitre 5

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Ce matin j’ai du mal à me lever ma tête m'a fait mal une bonne
partie de la nuit. Je sors tôt de la maison mes parents dorment
encore. Je laisse un message pour mes parents qui dit que je suis allée courir et que je vais passer la journée avec Émilie. Je sors et me dirige là où Dean m'a dit d’aller. Comme je n’ai pas de voiture, en fait aucun moyen de déplacement, je décide de faire un petit footing jusqu’au café. Quand j’arrive là-bas je me rends compte que courir m'a fait du bien. Je me sens mieux. Je m’assois à la première table que je trouve. J’ai attendu au moins une heure avant que cet idiot arrive.
Il s’assoit. Et on se regarde il me détaille de haut en bas. Je porte juste un débardeur noir avec un jean. Mais face à son regard j’ai l’impression qu’il me transperce.
« - Quoi?
Il lève ses yeux vers moi.
- Rien j'admire, dit-il tout sourire.
- Tu admires. Je découpe chaque syllabe de mon mot.
- Oui pourquoi ? Ça te gêne? Il sourit encore plus ce qui m'agace.
- Oui! Alors arrête ta contemplation. C’est malpoli.
Il rit légèrement.
- Ça te fait rire en plus.
- Écoute petite idiote. Je me déplace pour toi alors ne me fais
pas perdre mon temps. Son ton est devenu froid.
- Comment je peux contrôler mon don ? Je lance froide
- Tu peux mais il faut apprendre à le faire. Ça demande du temps et de la patience. Il avait repris un ton calme
- Alors apprends-moi.
Il sourit.
- Tu veux que j'apprenne à une pauvre chose fragile à utiliser
un don qui pourrait la tuer.
- La pauvre chose fragile veut que l’idiot malpoli en face d’elle lui apprenne à utiliser son don.
Je reste calme. Car il rigole légèrement. J’ai l’impression qu’il
se fiche de moi.
- Pourquoi je perdrais mon temps avec toi ?
- Parce que tu es là devant moi. Si tu ne voulais vraiment pas m’aider tu ne serais pas en train de me parler. Que les deux idiots qui te servent d’amis semblent t'écouter comme si tu les commandais. Et que tu sembles être un putain de dragueur, malpoli qui se croit au-dessus du monde.
Il lève un sourcil. Il semble surpris de ce que je viens de dire.
- Tu gaspilles tout le temps ta salive pour dire des idioties.
J’accepte. Tu as besoin qu’on t’apprenne les règles que tu n’as
jamais vu. Et il faut aussi que je t’apprenne à fermer ta bouche
et à être respectueuse. Première règle tu respectes ceux qui font
régner l’ordre.
- Régner l’ordre ? Toi?
- C’est une longue histoire. Pour l'instant dis-toi que je suis supérieur à toi et que tu me dois le respect, dit-il en colère.
- Pas question ! Je te respecte si tu me respectes. On est pas dans ton monde. On est dans le mien chez les « mortels » comme tu dis. Tant que je n’ai aucune preuve que je te dois le respect je me comporterai avec toi comme avec n’importe quel homme que je croise tous les jours. Compris ?
Il me regarde méchamment pendant un moment. Et me tend sa main.
- Marché conclu. Je ne te promets rien en ce qui concerne mon
comportement « malpoli ». Mais je ferai un minimum d’efforts
si tu en fais de ton côté. Tu fais tout ce que je te dis. Et tout se
passera bien. »
Je serre la main qu’il me tend. Il ne me rend pas ma mains tout
de suite. Il me fait un baise-main avant de respirer celle-ci
bruyamment et me dit :
« - Si tu savais à quel point tu sembles délicieuse.Il serre ma main et m'empêche de la récupérer. Et continue.
- Mon nom est Dynamo.Comment vous nomme-t-on ici-bas très chère?»
Je frissonne sous le contact de la peau de Dynamo sur ma main. Je réponds malgré le fait que ma tête est embrouillée.
«- Je préfère qu’on m’appelle Linda. Lâche-moi.
Vu qu’il ne réagissait pas je demande.
- Qu’est-ce que tu es ? »
Il me lâche aussitôt et répond avec un sourire.
« La chose la plus obscure dans mon monde. Un être à l'âme
froide et buveur de sang frais. Qui se délecte de ses victimes. Je
suis un vampire belle petite idiote.»
Je le regarde. Je n’arrive plus à bouger. Je viens de passer un
marché avec un homme qui pourrais me vider de mon sang. Il sourit face à ma réaction.
« Ne t’en fais pas j’ai chassé depuis un moment. Même si ton
sang me fait très envie je sais me retenir je ne suis pas un animal. » Il prononce ses mots assez méchamment.
« Même si l’idiote que tu es me donne affreusement envie .
J'essayerai de me retenir. Pour ne pas te croquer maintenant je
préfère te garder encore un peu. Je préfère m'amuser avec mes
victimes avant de me nourrir.»
Il sourit. Il avait dit ça sur un ton amusé et suave . Je dois avouer que ces mots me faisaient un drôle d’effet. J'avais des papillons dans le ventre. Mais son but était de me faire peur.
« - Tu crois me faire peur avec tes belles paroles ?
Il s’était redressé pour s’appuyer sur la table.
- Ça marche vu le joli son qui sort de ta poitrine. »
Il avait prononcé sa phrase en traçant un chemin avec son
index de mon cou à ma poitrine avant de poser sa main, déçu.
Je n'arrivais plus à bouger j’étais comme paralysée, j’avais fermé les yeux.
« - Tu veux savoir pourquoi tu es si faible en face de moi ? Je
suis fait pour chasser je dégage des phéromones capables de t'envoûter. A chaque fois que je te touche, je te rapproche de
cette état de faiblesse... »
Le mot faiblesse m'a fait réagir j’ai repoussé sa main et me suis
reculée. Trop violemment car je suis tombée. En relevant ma
tête je vois Dynamo. Il n’a pas l’air très content.
« Lève-toi on y va. » Il avait craché ses mots avec colère.
Dynamo m’avait emmené dans un parc abandonné et à l'abri
des regards. L’endroit n’était pas vraiment accueillant. Il y
faisait sombre et froid. Je regardais autour de moi l’endroit était vraiment sale et abandonné. Je me cogne à Dynamo qui s’était arrêté.
« - Veux-tu bien te concentrer ?»
Je ne relève pas.
« - Assis. Crie t-il
- Tu peux toujours rêver dit sur un ton pareil. Je ne suis pas un chien. »
Il sourit et s’approche pour me faire asseoir de force. Non mais
pour qui il se prend. Je me laisse faire et ne bouge plus.
« - Concentre-toi sur ça.
Il pose une chevalière sur la fontaine devant moi.
- Fais-la bouger. Dit-il.
- Et je fais comment ?
- Concentre-toi, imagine-la en mouvement. »
Je regarde la chevalière. Je fais comme il le dit je l’imagine en
mouvement. Je la regarde un moment mais rien ne se passe.
« - Ça marche pas, je grommelle.
- Parce que tu n’y crois pas. Écoute gamine si tu ne fais pas un effort je ne peux pas t’aider.
- Ne me traite pas de gamine. Je crie en me levant.
- Pourtant c’est ce que tu es une gamine inutile et idiote. La preuve tu n’es même pas assez concentrée pour faire bouger
une chose aussi simple et aussi légère. »
Je n’ai qu’une envie c’est de le gifler.« Je ne suis pas une gamine.» Je crie.
Je le regarde noir et il sourit.
« Effectivement tu as raison vu que ça a bougé. »
Je lève mes yeux sur la fontaine la bague n’y est plus. Il part la
ramasser. Et le repose à l’endroit où elle était avant de tombée.
« - Il s’enclenche avec la colère. Essaye de penser à une chose
qui t’énerve cette fois. »
Je m'exécute je cherche ce qui m’énerve le plus. Les disputes
avec mon père. Matt qui ne m’aime pas et qui se joue de moi.
Lui. Dynamo et toute sa bande. Lui avec sa manie de me traiter
d’idiote ou de gamine. Son changement d’humeur qui m'agace.
Le fait que mon esprit, à cette instant, n’est concentré que sur
l’idiot en face de moi. Lui tout court. Il m’énerve.
La bague part d’un seul coup. Je regarde où elle est partie et la
vitesse à laquelle elle est partie. Je n’ai pas le temps de
réfléchir plus que la tête me tourne et que je me sens tomber.
Je me réveille en sursaut. Je suis dans ma chambre. Est-ce que
tout cela était un rêve ? Je regarde autour de moi. C’est bien ma chambre. Je me retourne pour regarder l’heure sur ma table de nuit et je vois un papier. Dessus est écrit à l’encre rouge et en belles lettres:
A ma belle idiote à l’odeur alléchante.
L’idiote que tu es s’est évanouie.
Demain retrouve-moi là où je t’ai emmenée. Il faut que tu apprennes à gérer ton don sinon les conséquences pourraient être plus graves qu’un malaise.
Dynamo
Il n’aurais pas signé que j’aurais compris que c’était lui. J’avais
tellement espéré que tout cela ne soit qu’un rêve. Mais non tout
cela était réel j'avais bien un don. Je soupire et me lève. J’ai besoin d’une douche bien chaude.
Le bain m’avait fait un bien fou. Je me sentais détendue. Je
réfléchis un instant. Mes parents ne sont pas là ? Certainement
sortis chez des amis connaissant ma mère. Je devrais essayer de
maîtriser mon don. Je place un livre sur le bureau. Et m’assois
en face de celui-ci. Je regarde le livre et me concentre. Je
l’imagine en mouvement mais ça ne marche pas. Je crois que
ce jeu va durer des heures et des heures. Mais je compte bien
faire bouger ce livre peu importe le temps que ça prendra.

DynamoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant