chapitre 7

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La semaine s’est passée normalement. Je réussis à ne pas me faire virer du cours d’histoire. Et à la pause du midi Dynamo et sa bande m’aide avec mon don. Mais faire léviter la bague a été un échec. Steven a essayé de m’expliquer comment faire il m'a même montré. Oui monsieur m'a montré parce qu’il contrôle l’air pff. Mais en vain. Aucun d’eux n’a réussi. Même chez moi je n’y arrive pas. Le vendredi soir sur le chemin Dynamo me rejoint.
« - Demain retrouve-moi au parc abandonné à neuf heure. Dit-il.
- Qui te dit que je peux venir ?
- Tu ne vas quand même pas me dire que tu as des choses à faire ? Réviser tes leçons ? Non tu n’apprends jamais et vu tes résultats satisfaisants tu n’en as pas besoin. Tu sors avec tes parents ? Je ne pense pas vu la liberté de mouvement que tu as. Ou alors ton petit copain ? Mais non il n’est pas là. Et tu ne l’aime pas ou plus. Donc en conclusion tu ne fais rien.
Je le regarde il avait raison purée il m’énerve lui.
- Ok je viens demain. Si j’ai envie.
Il sourit.
- Si tu as envie. Bien entendu. Je ferai de même.
Je le regarde il était en train de se moquer de moi.
- Je ne comprends pas quelque chose. Tu sembles être ami avec le gars qui sourit tout le temps et l’anti-social et pourtant on a l’impression que tu es leur chef de groupe.
- Elle n’est pas si bête ma jolie idiote. Effectivement je m’entends bien avec ces deux-là. Mais je reste leur supérieur.
- Supérieur ?
- Comment t'expliquer ça facilement. Dans mon monde il y a une sorte de police qui protège les humains nommée « les chasseurs ». Nous sommes répartis dans le monde par sections ou clans si on veut. Et nous en faisons parti. Il y a une
hiérarchie. Et toujours un chef de section.
- Tu es le chef de cette section?
- Exacte mon humaine à l’odeur alléchante.
Je le regarde noir il me prend pour une idiote depuis toute à
l'heure il utilise un pronom possessif non mais stop.
- Écoute je ne suis pas ton humaine ou ton idiote compris. Et je ne suis pas débile.
- Oh la pauvre petite chose fragile serait-elle vexée ?
FRAGILE!
- Je ne suis pas fragile compris. Je t’interdis de dire que je suis
fragile alors calme-toi tout de suite.
Je suis en colère. Et j’ai envie de l’envoyer voler à travers la rue. Malheureusement il y a trop de gens. Et puis j'étais arrivée
chez moi.
- Sinon quoi, très chère ? Tu vas me faire voler à travers toute
la ville ?
Il se rapproche de moi. Et son regard noir me fout la trouille. Je
me colle au mur et il continue de s’approcher et continue.
- Ou alors tu vas crier au viol ? Laisse-moi rire tu as un fort
caractère mais souviens-toi d’une chose...
Il marque une pause je suis coincée entre lui et le mur. Il était plus grand que moi et je me sentais minuscule. Il approche sa tête de mon oreille je sens ses lèvres sur celle-ci.
- Je peux te rendre faible et fragile au point de te briser en
deux. Alors tu devrais rester tranquille et m’écouter c’est clair ? Murmure-t-il.
Ses lèvres contre mon oreille me déstabilisent j’ai du mal à respirer.
- Alors brise-moi si tu en es capable. Mais comme tu dis je
suis une humaine à l’odeur alléchante. Mais si je me souviens
bien de ce que tu as dit. Tu dois protéger les humains non?
Il grogne je l’avais eu à son propre jeu. Malheureusement il ne s’écarte pas. Et pose une de ses mains contre le mur à côté de ma tête.
- Tu n’es pas humaine vu ton don.
- Et je suis quoi?
- Je n'en sais rien. Je penche pour une sorcière mais je n’en suis pas sûr.
- Comme je ne suis pas un de ses... Une de ses sorcières je suis
toujours considérée comme une humaine non. Ou un être sans
défense que tu dois protéger.
- Bien joué. Je ne peux pas te faire grand-chose tant que les lois sont respectées. Mais je me fiche des lois, si je veux te briser je trouverai d’autres moyens.»
Il s’écarte enfin de moi. Je prends une grande bouffée d’air. J’ai
l’impression d’être restée en apnée longtemps. Il me regarde
avant de prendre ma main pour faire un baise-main. Je suis
tellement secouée que je ne la retire pas. Qui fait encore des
baise-mains à notre époque ?
« - A demain belle idiote. »
Puis il s’en va. Je reste sans bouger pendant un moment. J’ai l’impression d’être paralysée. Je n’arrive plus à bouger et à respirer correctement. Au bout d’un certain temps j’arrive enfin
à respirer normalement et à bouger. Je rentre donc dans la
maison. Mes parents travaillent encore et heureusement.
J’aurais eu du mal à tout expliquer.
Le lendemain je suis debout à cinq heures du matin. C’est le
petit garçon qui apparaît et disparaît tout le temps.
« - Bon sang gamin il est cinq heures. Je marmonne.
- Lève-toi.
- Pourquoi ?
- S’il te plaît.
Bon sang il me gonfle ce gamin. Je me redresse et le regarde. Il
vient s’asseoir sur le bord de mon lit.
- Qu’est-ce qu’il y a?
- Je veux discuter avec toi.
Il avait pris une voix toute mignonne. Je m’assois et le regarde.
- De quoi tu veux discuter ? Je demande.
- Je sais pas. Je m’appelle Aaron et toi?
Attends il me réveille juste pour discuter. De toute façon je suis
réveillée autant discuter avec Aaron. Peut-être que j’apprendrai plus de choses sur lui.
- Salut Aaron moi c’est Linda. Tu m’as réveillée que pour
discuter ?
- Oui. Pourquoi ? Tu veux pas mieux me connaître?
- Non. Non. Rien à voir. C’est juste que j'étais en train de
dormir et que tu m'as réveillée.
- Désolé je voulais pas te déranger.
Je lâche un soupir. Il avait l’air triste.
- Non c’est pas grave. Dis-moi Aaron quel âge tu as ?
Un sourire illumine son visage.
- J’ai sept ans.
- Sept ans. Dis-moi pourquoi un aussi beau garçon de sept ans
me suis partout.
- Je sais pas. Je veux pas qu’il t’arrive quelque chose de mal.
- C'est gentil mais moi j’aimerais qu’il ne t’arrive rien de mal. Donc tu devrais être chez toi en train de dormir.
- Je ne crains plus rien tu sais. Et puis tu peux pas m’aider de toute façon.
- Pourquoi tu as besoin d’aide ?
Il me regarde un long moment comme s'il cherchait à savoir s'il
devait me dire ou non.
- N’abandonne pas ce que tu as commencé. Tu arriveras à
contrôler ton don j’en suis sûr. Il faut juste savoir comment. Dit-il»
Il se lève puis disparaît. Bon sang il m'a réveillée pour rien. Bon comme je suis debout autant prendre une douche. Je me lève et vais à la salle de bain. L’eau chaude sur ma peau me détend. Au bout de ce qui doit être une heure je sors et m’habille. Il va faire beau aujourd’hui alors pas de pull. Je mets un haut à bretelles et un jean. Je me regarde un moment dans la glace. Je passe la main sur mon collier. Un beau papillon argenté qui était à mes parents. J’arrête ma contemplation et me coiffe pour descendre manger quelque
chose. Je n’ai rendez-vous qu'à neuf heures et je suis prête.
Autant marcher tranquillement. Il n'est que sept heures quand
je sors. L’air est doux et léger. Je marche en direction du parc
abandonné. Il est trop tôt il ne doit pas être arrivé. Tant pis je
prendrai un peu de temps pour regarder le ciel.
Quand j’arrive au parc avec trente minutes d’avance il n’est pas là bien sûr. Il m'a dit neuf heures il va donc arriver pile à
l’heure. Je m’allonge donc sur le banc et regarde les nuages. Il
sont magnifiques. Quand je me relève Dynamo est là à me
regarder.
« - Bonjour ? »
Il sourit je me mets assise sur le banc et il vient s’asseoir à côté
de moi.
« - Il fait beau non? Demande t-il.
Je rêve ou il me parle météo.
- Oui. Je réponds.
- Tu aimes le soleil?
- Je te retourne la question.
Il sourit.
- J’ai posé la question en premier.
Je soupire et lui réponds.
- Oui j’aime bien le soleil. Et toi ?
- Oui.
On est en train d’avoir une conversation assez normale que
c’en est presque bizarre.
- On est pas censés travailler? Je demande.
- Pas aujourd’hui.
- Alors pourquoi je suis venue?
- Pour travailler.
Purée il se contredit lui-même.
- Mais tu viens de...Il ne me laisse pas finir.
- On va pas travailler dans le sens où tu l’entends c’est-à-dire
ton don. On va travailler sur ce que tu dois savoir. »
Je le regarde un moment. Et lui regarde devant lui. Quand il
tourne sa tête nos regards se croisent. Il a des yeux d’un gris
magnifique. On reste comme ça quelques secondes avant qu’il
ne se lève.
« - Viens. Dit-il.»
Je me lève et le suis il m'emmène un peu plus loin dans le parc.
«- Assiseds-toi dans l’herbe. Dit-il» L’endroit où nous étions
était un peu plus propre. Je m’assois dans l’herbe et il vient
s'asseoir en face de moi. Je commence à trouver ça bizarre. Il doit le voir car il me dit.
« - Ne t’inquiète pas tu n’es pas au menu du jour. On va juste discuter.
- J’aime pas discuter.
- Moi non plus très chère mais on n'a pas le choix. Quelles sont tes connaissances en ce qui concerne tout ce qui est surnaturel ?
- Heu... Je sais pas.
- Les sorcières par exemple.
- Ce sont des femmes qui savent utiliser la magie, qui font des
potions... Et qui sont méchantes.
Il sourit.
- Exact, dans mon monde il y a des sorciers et des sorcières. Ils
ont des dons, parfois le même que leurs parents. Il font des
potions ou remèdes ça dépend à quel sujet tu viens les voir. Ils
savent des incantations ou des sorts si tu préfères. Il ne sont pas
tous méchants regarde Freddy ou Steven.
- Ce sont tous les deux des sorciers ?
- Oui. Pour Freddy c’est un peu plus complexe. Mais plus tard
on reviendra sur ce sujet. Les loups-garous ?
- Des hommes qui se transforment en loups à la pleine lune.
Il rit discrètement.- Faux. Ils peuvent être des deux sexes. Même si les filles sont
rares il y en a. Crois-moi il vaut mieux ne pas les approcher. Ils
se transforment en loups quand ils veulent. Ils se transforment
involontairement à la pleine lune sauf si c’est un ancien. La
pleine lune les rend plus forts ce qui explique le fait que certains ont du mal à gérer cette transformation au moment où celle-ci apparaît. Les sorcières aussi sont plus fortes à la pleine
lune.
- D’accord mais les anciens comment ils font?
- Ce sont des anciens ils ont appris à se contrôler avec le
temps. Les vampires ? Sourit-il.
Je déglutis.
- Des êtres buveurs de sang, qui détestent le soleil... Et dégagent des phéromones qui rendent leurs victimes faibles.
- Pas mal. Effectivement nous buvons du sang. Nous dégageons des phéromones qui rendent nos victimes faibles. Le soleil nous gêne énormément. Il ne nous tue pas mais nous brûle ce qui nous rend impuissants.
- Mais toi ?
- Moi je suis un vampire... à moitié. Comme Freddy est un
sorcier à moitié. Nous sommes des hybrides. Freddy est à
moitié humain. Moi à moitié sorcier.
- C’est pour ça que le soleil ne te gêne pas.
- Exact.
Il attrape ma main d’une main et la regarde.
- Quant à toi, reprend-t-il., Tu n’es sûrement pas un loup-garou
ni un vampire. Une sorcière ? Possible mais il y a tellement de
sous-espèces.
- Sous-espèces?
- Oui il existe des sangs purs. Et des sang impurs si on veut.
Les sangs impurs ont été mélangés avec trop d'espèces ou sont nés de sangs impurs. C’est assez compliqué. Ma mère et mon père sont des sangs purs ce qui fait de moi un sang pur malgré le fait que je sois hybride. Les sangs purs sont comme une famille royale si on veut. Leur sang est à l’origine des espèces
de sang impur.
- C’est très compliqué.
- Surtout quand on n'a pas été élevé dans ce milieu. »
Il continue à regarder ma main avec fascination. Étrangement
ça ne me dérange pas. Ça me rassure. Il l’embrasse délicatement et me regarde.
- Pourquoi la sensation d’être faible te dérange? Demande t-il
- On s’éloigne du sujet de départ.
- Parce qu’on a fini pour aujourd’hui. Réponds.
Je le regarde. Je n’ai franchement pas envie de répondre. Il
regarde toujours ma main il semble captivé par celle-ci. Mais
étrangement ça me rassure.
- C’est compliqué.
- J’ai tout mon temps.
Je soupire.
- Je déteste c’est tout. Personne n’aime se sentir faible.
- Toi encore moins.
- J’ai pas envie d’en parler.
- Passé douloureux?
Il lève les yeux et me regarde.
- Un peu.
On reste un moment dans le silence il n'insiste pas, comme la
dernière fois.
- Ne laisse pas le passée te faire souffrir.
- Je sais on me le dit souvent. »
Il caresse le dos de ma main. Et ça me détend. J’ai envie de tout lui dire à l’instant mais je ne suis pas sûre qu’il soit une personne de confiance.Son souffle sur ma mains accélère mon rythme cardiaque et ça semble l’amuser. Il passe son nez au creux de mon poignet.
- Arrête s’il te plaît ça devient bizarre. Je dis.
- Désolé. »
Il me lâche. Et son contact me manque.
- Je devrais rentrer. Je lance.
- Oui. »
Il se lève et me tend la main pour m’aider à me relever. Il me
raccompagne jusqu’à chez moi. De temps en temps il essaye
d’en savoir un peu plus sur mon passé mais je reste silencieuse.
J’adore marcher à côté de lui. C’est étrange mais j’adore. Je me
sens bien à ses côtés, à cette instant.

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