Chapitre 7 ~ Inanimé

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J'ouvris les yeux. Je mis un bon petit moment à faire partir ce malaise et cet effet de lueur blanche à mon réveil, je fus totalement déconcerté, perdu, avec une légère douleur vive qui me prit dans l'intégralité de mon corps.

Damien. Il était à côté de moi, écroulé au sol, il semblait inanimé. Sans même prendre conscience de ce qui m'entourais, je couru vers lui, les larmes aux yeux. J'avais d'avance les pires scénarios en tête, tel que "mon rêve était réel, il était mort", j'étais tétanisé et troublé par la situation. Je m'effondra en larme, le secouant, criant de toutes mes forces.

Une personne vint, je ne savais pas qui c'était, elle vint et me prit de force, colla mes bras à mes torse et me porta, me retirant de la cellule blanchâtre où j'étais. Je n'avais que comme dernière vue Damien, inanimé au sol. 

Je criai. De toutes mes forces, bien que je sois épuisé, je criai si fort qu'on aurait pu m'entendre jusqu'à l'extérieur de ce couloir interminable. J'étais littéralement en sanglot. Tremblant, essayant de me débattre, mais en vain, la personne me portant était beaucoup trop forte et grande pour mes faibles os. 

Il me déposa enfin dans une grande salle où se trouvait plusieurs personnes méconnaissables. Une sale grise, sale, qui semblait être une cantine. Une cantine de prison. Mais ce n'était pas une prison. Les personnes semblaient battues, tristes, maigres et sales. Les gardes n'étaient pas de simples policiers, c'était bien plus que ça. Ils ressemblaient à de terroristes, tous très musclés, grands, ils semblaient pouvoir te briser les os en un serrage de main classique.

J'étais bloqué et tétanisé, l'homme qui m'avait déposé me donna une tape assez violente sur l'épaule, je me tournais et il me fit signe de m'avancer vers une table d'un simple hochement de tête. Je me mis alors à une table, seul, à l'écart. J'avais les yeux écarquillés, je ne pouvais pas aller prendre de plateau, j'étais absolument immobile. 

Je regardai la table, me perdant dans mes pensées, pensant à Damien, au rêve, à ce qu'il s'était passé entre deux, à Maxime. 

"T'inquiètes pas, ça va marcher, fais moi confiance, tu dois juste te souvenir de ce que je viens de te dire au bon moment. D'accord ?"

Je venais d'y penser à l'instant. Il me l'avait dit quand tout était entrain de s'effondrer. C'est ça. Avant mon rêve, il me l'avait dit. Mais que voulait-il dire par là ? 

Je levai la tête une dernière fois pour voir ce qu'il y avait à manger. Visiblement, une soupe qui semblait aussi périmée qu'un yaourt laissé 1 semaine à l'air libre, et en dessert, une pomme, qui ne m'avait pas l'air fraîche non plus. Ils voulaient nous tuer ou quoi ? Je regarda très rapidement autour de moi, les personnes qui se trouvaient à ces tables, elles étaient toutes à des tables par groupe et parlaient normalement, elles semblaient habituées à tout ça.

"Je t'aime Thomas. Ne l'oublie pas. Ça va fonctionner." 

Impossible. Il n'aurait pas pu dire ça il... M'aime ? Non, il a dû dire ça sur le coup de l'adrénaline et puis si ça se trouve, c'est juste moi qui délire et qui me rappelle de choses inexistantes. Mais pourquoi, j'ai tellement l'impression que ce soit réel... Je peux encore l'entendre...

Le bruit de la chaise qui se trouvait en face de moi fit un bruit vif. Quelqu'un déplaçait la chaise. L'entendre me fit soudainement sortir de mon esprit, je levai la tête et vit... Maxime ?





-Salut Thomas.



J'y suis pour rien (Terraink)Where stories live. Discover now