Jerry arriva devant une discothèque surnommée le flamingo. Comme il faisait jour, la place était fermée et paraissait abandonnée vue de l'extérieur, on aurait dit un vieil entrepôt. Il coupa le moteur de sa voiture et descendit avec un sac sous le bras. Ses yeux voyagèrent d'un coin à l'autre de la rue. Il n'y avait personne. On appelait cet endroit la zone des vices. Là se concentraient clubs et bars où toutes personnes dotées d'un minimum d'esprit n'oserait pas s'aventurer de nuit ou de jour à moins d'être mal intentionné.
Pourtant, Jerry était là.
Avant qu'il n'ait le temps de le regretter, quelqu'un ouvrit brusquement la porte du flamingo et un type grand et musclé apparut au seuil. Ses yeux s'attardèrent sur Jerry avant qu'il ne dise :
« Suivez-moi. »
Ce dernier acquiesça sans se poser de question. Le type le conduisit à l'intérieur du club. Les lumières étaient éteints et le jour se frayait difficilement un passage à travers les fenêtres barricadées. Il y'avait une grande piste de danse sur le côté et un bar à cocktail. Plus loin, on pouvait voir le couloir qui menait vers les toilettes. Jerry fut dirigé à l'opposé. Il traversa un long corridor, monta des escaliers et se retrouva dans une partie totalement isolée du club. Il était sûr à 80% que cet endroit n'était pas ouvert au public.
Le type musclé poussa la première porte en vue et fit signe à Jerry d'entrer. Il se retrouva dans un vaste salon en cuir avec son propre bar intégré. Un énorme aquarium était incrusté au mur et était la seule source de lumière dans la pièce. Quand Jerry se retourna, il vit que la porte avait été refermée derrière lui. Super...
« Tu vas rester planté là-bas ou tu vas venir t'asseoir ? »
Il n'avait pas remarqué cette silhouette installée sur le sofa en cuir. Normal, il faisait presque noir dans la pièce. Jerry se rapprocha et eut une meilleure vue sur l'homme avec qui il était enfermé. C'était un type qui devait être dans la quarantaine. Crâne rasé, costume sur mesure, cigare entre les lèvres...Il avait tout du parfait mafieux. Cependant, ce n'était pas cet homme que Jerry s'était attendu à voir. Il s'assit en face de lui et déposa son sac à ses pieds. L'arme à feu qu'il avait acheté avant de venir à Pancok pesait lourdement dans la poche de sa veste.
« Où est-il ? »
L'homme au cigare lâcha un rire sans joie. Il s'adossa contre le sofa et examina Jerry. Les traits de son visage ne laissèrent rien deviner de ses pensées. C'était ça le truc commun entre les habitants de Pancok : ils avaient tous un don pour cacher leurs émotions.
« Tu ne pensais tout de même pas que le caïd te rencontrerait en personne, si ? Demanda-t-il.»
Le caïd était sûrement l'homme qui dirigeait cette mafia secrète à Pancok. Personne ne savait qui il était mais on avait certes entendu parler de lui à plusieurs reprises. Spécialement Jerry. Depuis qu'il était tout jeune, son père avait été accablé par les sévices que lui faisait subir ce dit caïd. Aujourd'hui, il était là pour régler le problème une bonne fois pour toute.
« C'était ça le plan non ? S'emporta-t-il. On était censé se rencontrer ici, en personne.
-Calmes-toi petit, lui dit l'homme au cigare. Le caïd ne rencontre jamais personne et certainement pas un moins que rien comme toi. Je suis son intermédiaire.
-Et comment puis-je savoir si vous me dites la vérité ?»
L'homme tira une dernière longue bouffée de son cigare. La fumée alourdit l'air et l'odeur âcre donna à Jerry une envie de vomir. Il se retint, toutefois. L'homme écrasa le mégot dans un cendrier. Ignorant la question de Jerry, il enchaîna :
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Sans issue de secours
General FictionCourelle part en voyage d'affaire pour une semaine avec son boss. La ville où ils atterrissent a la réputation d'être un sac à criminels où les meurtres sont plus ou moins fréquents. Cependant, la jeune femme ne pense pas être en danger. Pour elle...