Noëlia
Lorsque j'entraine Dylan à ma suite, je ne peux m'empêcher de ressentir les regards des filles, voir de certaines femmes, sur lui. Ces réactions m'ont toujours agacé mais je ne dis rien, pas envie de gâcher la soirée. D'autant que, sentant sûrement ma frustration, mon meilleur ami m'oblige à m'arrêter et me rapproche de lui.
Sa bouche trouve la mienne avant que je ne dise quoi que ce soit. Il n'a même pas besoin de lutter pour que notre baiser devienne un peu plus passionné. Je lui donne ce qu'il veut. Mieux (ou pire), lorsque Dylan quitte mes lèvres, il ne cesse de me tenir contre son corps d'un geste possessif. Je sais que je ne devrais pas apprécier, que sa façon de faire et d'agir ne sont pas les bonnes mais c'est plus fort que moi, entre ses bras, je me laisse toujours aller.
- Tu réfléchis trop Noë. C'est avec toi que je suis.
- Oui, ce soir.
J'ai presque envie de lui demander comment était sa soirée du week-end dernier, si la jolie blonde qu'il n'a eut de cesse de la coller sait qu'il est ici ce soir. Mais je suis déjà épuisée.
- Tu me montres ton casier ? botte Dylan en touche.
- Si tu veux, oui.
Nous reprenons notre marche à travers la salle. Etrangement, cet intermède m'aura permis de me détendre quelque peu. Au moins je ne m'inquiète plus du regard des autres. Comme il me l'a demandé, je mène Dyan à mon casier. Les couloirs sont totalement déserts et seul le bruit étouffé de la fête nous parvient. Une fois devant mon casier et sans même me demander mon avis, mon cavalier tente un premier code sur le cadena puis un second avant de réussir au troisième essai. Très fière de lui, mon meilleur ami tire le loquet et ouvre mon casier. A l'intérieur il n'y a plus grand chose, j'ai déjà rendu la plupart de mes livres à l'exception de ceux sur l'orientation. Je retiens mon souffle, espérant que Dylan ne remarque rien. Pour une fois, le ciel semble m'écouter car le garçon ne se préoccupe que des photos qui décorent la porte du casier. Seules deux ne représentent pas Sofia, moi et notre bande de copines. Sur la première, Dylan et moi n'avons pas plus de 7 ans et nous posons fièrement devant un mur de ballon. Il porte un costume de footballeur américain tandis que je suis une danseuse étoile. Les métiers de nos rêves. La seconde photo ne montre que Dylan. Cette fois il a 15 ans. Encore en footballeur, il ne porte que le bas, ses cheveux sont en arrière mais quelques mèches rebelles restent collées sur son front. Il affiche un sourire à tomber, un sourire de conquérant. Le même que maintenant.
- Joli photo, se moque-t-il.
- Le grand drame de ma vie.
- Noëlia...
- Laisse tomber, d'accord ?
- Alors arrête !
- Que j'arrête quoi ?
- De me lancer des piques et des remarques dès que je dis un truc ! Si j'avais pu, c'est toi que j'aurai emmené dans cette soirée ! D'ailleurs j'y suis allé tout seul. Cette fille est venu me parler sur place et on a déconné, c'est tout !
Voilà, j'ai réussi à l'énerver. Ce n'est pas vraiment ce que je cherchais. Ou peut-être que si ? J'en sais rien.
- Pourquoi tu... Tu ne m'as rien dit, tu ne m'as jamais parlé de cette fête. Et le lendemain en me connectant sur Snap, je te vois avec cette blonde. Tu m'as appelée Dylan... Tu m'as dit que je te manquais, que tu avais besoin de moi... Je...
Comme à chaque fois que tout explose entre nous, je ne trouve pas mes mots, incapables de trouver ce qu'il faut dire mais Dylan me connaît, il sait ce que j'imagine.
VOUS LISEZ
Friends with benefits
RomansaNoëlia et Dylan, amis d'enfance devenus amoureux puis amants, voient leur relation chamboulée lorsqu'une partie innocente d'"Action ou Vérité" les expose devant les oreilles indiscrètes de tous les amis de Dylan. Noëlia, humiliée, doit surmonter le...