Chapitre 5 bis : Tendresse bleutée

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(point de vue d'Ezarel)

J'entendis quelqu'un toquer à la porte. Je fronçais les sourcils en regardant l'heure. QUOI?? Deux heures du matin! Pff c'est qui l'idiot qui ose me réveiller à cette heure là. Je suis fatigué moi. Bon. BON. BOOON. Ce n'est pas grave(soupir exaspéré). Ca a intérêt à être important pour le coup. Si ça se trouve cette idiote de Sélia s'est encore fait kidnapper. Alala, elle est particulière cette petite humaine...Bon, je vais faire attendre la personne encore un petit peu hehe. Je me sens tellement heureux haha. Et dire que quelqu'un attend dehors que je lui ouvre la porte alors que moi je suis bien blotti contre mes couvertures. Haha! Aller, je pense que je l'ai assez fait attendre.Quand j'ouvris la porte...Je vis cette boule toute mignonne me regarder avec de grands yeux tristes.Elle paraissait si petite haha, j'ai jamais vu ça.J'avoue avoir été étonné de voir Sélia au pied de ma porte.Elle murmura tout bas qu'elle n'arrivait pas à dormir... c'était adorable, mais terriblement drôle haha, cet aveu a fait ma journée ! J'ai senti l'envie subite de la prendre dans mes bras. Je voulais la protéger. La culpabilité me rongeait toujours... je me sentais responsable de ce qui lui était arrivé. Ce jour là je n'ai pas été assez rapide, et la pauvre s'est retrouvée traumatisée avec des blessures atroces aux poignets. C'est pour ça que je me permis pas de me moquer d'elle trop longtemps. Mais ce qu'elle m'a fait rire quand même haha. Je lui ouvrit la porte de ma chambre pour qu'elle rentre.Elle était plantée là au milieu et ne bougeait pas l'idiote! Elle vient ici, dans ma CHAMBRE, et elle s'attends à ce qui je ne lui propose pas de s'allonger sur mon lit? Petite innocente qu'elle était... Je m'approchais de son petit corps frêle. Elle frissonnait la pauvre. Je n'ai jamais été en contact d'une chose aussi fragile. Ses yeux étaient perdus dans l'immensité de la pièce, et l'éclat de mes petites lucioles se reflétaient dans ses yeux.Mon cœur battit un cran plus fort... je réalisais que je tenais vraiment à cette petite bouille. Elle s'installa dans mon lit et ferma ses beaux yeux violacés. La voir dormir ainsi dans mon lit, blottie entre mes draps, était étrangement attirant. J'avais envie de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, de dormir à ses côtés, de mêler son odeur à la mienne. Il faut que je me calme...Je me glissais le plus discrètement possible près d'elle, ne voulant pas l'éveiller de son demi-sommeil... mais à l'instant même où je pris appui sur le lit elle ouvrit grand ses yeux magnifiques. Elle grelottait... Je la pris dans mes bras, et lui chuchotais avec sincérité ce que je pensais d'elle, espérant que le lendemain elle oublie tout... Je ... je tenais à cette petite humaine. Ce sentiment si puissant qui prend possession de mon corps... OH MON DIEU! PITIE NE ME DITES PAS QUE... DOUX JESUS! NON...je ne suis pas amoureux. Calme toi mon pauvre Ezarel. Ezarel amoureux? Balivernes! Impossible! Sacrilège! Je la trouve mignonne voilà tout. Une petite voix me chuchotais pourtant : " Ce n'est pas toi la dernière fois qui lui as dit 'je t'aime', à tout hasard?". C'était un 'je t'aime' amical, qui ne voulais rien dire du tout. Je ne peux pas l'aimer... pourtant... pourquoi est-ce que je regarde ces lèvres écarlates? Pourquoi ai-je une envie indescriptible de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, de la faire mienne? Pourquoi est-ce que je veux qu'elle pose ses bras autour de mon corps trop grand, de la sentir près de moi?Je la contemplais...je crois qu'elle a réussi à dormir. Cette bouche en cœur enfantine... ces boucles noires aussi libres que le vent... ces joues rosies par la chaleur de la chambre. Et puis ce teint caramélisé par le soleil, qui contrastait tellement avec le mien, clair. On était si différents, pourrait-elle un jour... m'aimer? Elle est si unique, si fragile, méritait-elle quelqu'un comme moi? Si ça se trouve elle me trouve lourd ( auteur :ce qui entre nous est totalement justifiable:). Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de ce petit être frêle. J'étais si proche d'elle que je sentais son souffle me chatouiller le cou. Soudain ses grands yeux s'ouvrirent. Je ne pus m'empêcher de rougir, c'est sûr qu'elle a senti que je l'observais depuis un moment. Sans qu'elle ne dise quoi que ce soit, elle approcha sa main... de mes cheveux?! Je vis ses lèvres former un "o" parfait en touchant mes cheveux bleutés. Ses yeux s'ouvrirent un peu plus de surprise. Elle me murmura:

_ Tes cheveux sont d'une douceur...

Elle a perdu la tête. C'est clair. Ayant pitié de sa position je ne me permis pas de remarques et la laissait faire. Boon, ok, c'était agréable. Mais nous les elfes sommes assez fragiles, et sentir sa main me caresser les cheveux me faisait frissonner... J'avais envie que ce moment dure pour toujours... pour l'éternité...Ma Sélia, je ne sais pas quel champignon t'as envoyé à nous mais je lui suis reconnaissant à vie... Je fermais les yeux à mon tour, en imprégnant l'image de ce visage harmonieux, en espérant rêver de ma réalité.

Les mystères d'EldaryaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant