Dark Moon

Prologue

«Venez! On va l'avoir ce sanglier!» Rugi un vieille homme proche de la soixantaine.

Il passe ses doigts dans sa moustaches grisonnante, son regard traduit toute sa détermination d'attraper la bête. Il pose son arme sur son épaule pour soulager sa main avant de se retourner vers ses deux compagnons qui sont à la traîne. Armes chargées, ils s'enfoncent tout trois, de plus en plus dans la forêt dense et d'un vert époustouflant. L'air est humide suite aux jours de pluie qui venaient d'avoir lieu; c'est la saison parait-il. Mais rien n'arrête des chasseurs traquant leur proie n'est-ce pas? Pas même une météorologie désastreuse. Un craquement d'une brindille se fait entendre derrière eux et les hommes se mettent sur leur gardes aussitôt, à l'affut du moindre mouvement autour d'eux. On peut entendre l'un d'entre eux trembler, un chasseur n'est-il pas sensé faire preuve de sang froid?

«C'est bon Jacques, ne soit pas aussi à cran c'est juste une bestiole!» Lance le troisième dénommé Jack, mais même lui tient toujours fermement son arme.

«C'est pour ça que tu as chargé tes balles qui contiennent de la poudre d'argent?» S'enquit ce fameux Jaques, blanc comme neige.

Le premier homme beaucoup plus âgé désactive la sécurité de son arme avant de se mettre à la hauteur de ses collègues, cet homme est sans doute le plus courageux. Il est plus âgé, il est donc celui avec le plus d'expérience dans ces grandes forêt californienne. Une fois à leur hauteur il tente avec le plus de sang froid possible de détendre l'atmosphère en assurant que cette forêt est l'une des plus sécurisées de toute la région.

«Restez tout de même sur vos gardes, un chasseur est toujours vigilant!» Déclare-t-il, en posant sa main sur l'épaule du plus jeune pour le rassurer.

«On sait tous se qui traine dans le coin, et on devrait déjà être partit, le soleil décline!» S'écrie le cadet, arme à la main.

«J'ai promis que pour notre festin de ce soir je ramenais un sanglier, et je tiens ma parole! On sera rentrés avant la nuit, aller vient Christian.» Il répète d'une voix qui se veut rassurante.

Un deuxième bruit interpellent les trois chasseurs, un peu plus proche cette fois. Les trois hommes parfaitement armés échangent un regard, le regard que tout chausseur a lorsqu'il approche de sa proie. Alors que le soleil commence déjà à épouser la terre, pour rejoindre l'autre coté de notre planète; les trois hommes jètent des coups d'oeil partout autour d'eux près à sauter sur l'animal qui peut surgir de n'importe où. Une silhouette se faufile derrière le première homme à une vitesse fulgurante; avant de disparaître dans un courant d'air agitant les feuilles mortes au sol. Sans que qui que ce soit ne voit vraiment sur de ce que c'était, ou bien même à quoi cela pouvait ressembler.

«C'était quoi ça?» Panique Jacques le regard brillant.

Serait-ce des larmes de crainte?

«Je... Je ne sais pas... Merde c'était rapide... Beaucoup trop rapide!» Rajoute Christian le corps tremblant.

«Ils sont là.» Termine le plus vieux, en chargeant son arme d'une balle plus grosse et scintillante marqué d'un petit diamant sur le devant.

La silhouette réapparue cette fois sur leur gauche, le vielle homme tente de tirer sur cette dernière mais loupe cette ombre bien trop rapide. C'est en une fraction de seconde que Christian disparu devant leur yeux comme happé par cette ombre à une vitesse toujours aussi inhumaine; avant même qu'ils ne puissent faire le moindre geste. L'homme retombe comme une poupée de chiffon quelque secondes plus tard, et c'est à ce moment que ces compagnons posent les yeux sur son corps inanimé, une marre de sang entoure son visage livide et sans vie.

«Jacques, cour!» Hurle le vieillard le coeur battant à tout rompre.

Les deux hommes s'élancent dans une course, l'angoisse les gagnant de minutes en minutes. Bientôt le plus âgé, s'arrête contraint par le manque de souffle et d'endurance. C'est devant Jacques que son compagnon de chasse depuis des années se fait attraper par une jeune femmes blonde, d'un charisme impressionnant, vêtue de noir de la tête au pied. Lorsqu'elle lâche les épaules du vieillard, il tombe sur ses genoux avant de venir s'écraser sur le sol, le liquide rouge vif s'échappant par giclé de sa gorge par la morsure que venait de lui infliger la blonde. Le vieillard tente de couvrir sa blessure afin d'arrêter l'hémorragie mais c'est presque vidé de son sang qu'il tombe au sol comme le précédant. Le dernier, Jacques, saisit de tout son être par la peur trébuche sur une grosse racine d'arbre c'est comme si la forêt veut elle aussi que ce dernier survivant meurt entre le main de chimère. La terreur le cloue sur place, ainsi que la fascination par l'incroyable beauté de la femme qui se trouve devant lui, il reste à terre incapable du moindre geste. Il tente de formuler quelque parole de pitié mais la blonde le regarde souriant de toutes ses dents. La dernière chose qu'il pu apercevoir était ses deux grand yeux d'un bleu inhumain, brillant même dans l'obscurité qui s'installe depuis plusieurs minutes sur la forêt de Woodside.