L'idée de déménager me révulsais, encore plus lorsque j'ai appris que c'était dans une petite ville complément perdue de la Californie. Je ne sais plus trop comment j'en suis arrivée là, j'étais une fille banale, prise par ses études avec de l'ambit...
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Je passe la porte d'entrée avant de la refermer derrière moi, je pose mon sac et une douleur me déchire le bras. J'enlève ma veste et me rappelle ma blessure, je grimace alors que ma mère arrive au même moment.
«Alyson, est-ce que tu te sens bien?»
«Non, maman, je crois que...» Bafouillais-je d'une petite voix.
Mon corps semble tellement lourd et avant même que je puisse me retenir au mur à ma gauche mes jambes me lâchent et je sens tout mon corps s'écrouler au sol. La dernière chose que je vois avant de fermer les yeux sont les jambes de ma mère accourants à mes cotés.
*
Lorsque j'ouvre mes yeux après ce qui me semble une éternité, une douleur me foudroie la crâne. Je peux quand même déceler une présence est à mes cotés.
«Aly...» Souffle cette voix familière.
«Ayden, qu'est-ce que...» Je commence en me redressant brusquement.
Ma tête me tourne et mon frère pose une main sur mon épaule avant de me rallonger. Je reconnais la pièce autour de moi, c'est ma chambre et je suis automatiquement un peu plus soulagée. Je n'avais aucune envie de refaire un séjour à l'hôpital.
Le regard de mon frère en dit long et pourtant ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus. Je passe un main sur mon bras ou la douleur était déchirante avant mon évanouissement et je me rend compte que je ne sens plus rien. Je passe alors la main sous mon haut afin d'atteindre ma blessure et quand j'arrive à l'endroit ou un bout de verre avait entaillée profondément ma peau, je ne sens qu'une douleur équivalente à un petit ecchymose et ma peau semble pratiquement refermée.
«Tu as du faire une crise d'hypoglycémie ou peut-être un peu trop de stresse, en rentrant tu es un peu tombée dans les vapes.» Il m'explique en riant sur ses derniers mots.
«Ayden, je... Je n'est pas... Je n'est plus...» Dis-je, paniquée et surement blanche comme un linge.
«Tu n'as plus quoi?» Interroge-t-il en fronçant des sourcils.
«Mon bras, j'ai... J'avais ma coupure tu sais bien!»
«Mais non Alyson, tu as enlevée ton pansement avant-hier. Tu n'as plus rien.» Il explique en souriant tendrement.
«Non, Ayden ne me prend pas pour une folle. Je sais très bien ce que j'ai ressentis en tombant, j'avais mal. Très mal!» Je renchéris sur de moi.
Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Pourquoi me fait-il croire ça? Je suis persuadée d'avoir eu encore mal avant d'avoir eu mon mal aise. La fatigue m'écrase de nouveau mais je ne peux m'empêcher d'être un poil énervée contre mon frère, j'ai l'impression qu'il se fou de moi et j'ai horreur qu'on me prenne pour une imbécile. Je croise les bras sur ma poitrine et il semble plongé dans ses pensées.
