Roi Edmund le Juste: Une Vie à Narnia

Chapitre Six

"Elle arrive. Allez chercher Prince Caspian." aboit une voix de femme. 

J'ouvre les yeux sur une faon au dessus de moi, qui me passe une serviette mouillée sur mon front.

"Comment te sens tu?" me demande-t-elle. 

Je pose ma main sur ma blessure. Elle ne me fait plus mal. Je lève mon haut. Elle n'est même plus là. 

"Reine Lucy t'as donné un peu de son filtre de guérison." m'explique-t-elle. 

"Remercie la pour moi? S'il te plait."

La porte s'ouvre brusquement et Caspian accours. Il s'arrête devant mon lit et s'agenouille. Le faon et le centaure présents s'éclipsent après une courte révérence. "Pendant un instant j'ai bien cru qu'on allait te perdre." souffle Caspian, en m'enlaçant. Il sursaute et se retire. "Désolé, je n'arrête pas d'oublier que tu ne te souviens plus de moi." Il laisse tomber son menton sur sa poitrine. 

Je lui souris légèrement et passe ma main sous on menton pour que son regard rencontre le mien. "Je me souviens." je murmure. 

Ses yeux s'illuminent et il sourit. "Vraiment?" son accent prononcé ressort énormément. J'acquiesce. 

Il me rapproche de lui et me sert fort contre sa poitrine. "Je suis tellement désolé." pleure-t-il sur mon épaule. 

"C'est moi. Je n'aurais pas du faire ce que j'ai fait. J'avais l'impression de ne pas avoir d'issus."

"C'est ma faute." Caspian passe une main dans mes cheveux emmêlés. 

"Non. Le fait de m'engager et avoir des enfants et devenir Reine et diriger un peuple m'effrayais. Nous sommes tout les deux tellement jeunes, nous avons la vie devant nous. Nous nous sommes précipités." Je lui caresse la joue avec le dos de la main. 

"Je t'aime." il souffle en se retirant de notre étreinte. 

Mon coeur se brise petit à petit. 

"Je- je t'aime aussi." J'ai du mal à le dire. Je l'aime, mais ce que je fais n'est pas bien. Je ne pense pas l'aimer comme avant et le fait de devoir lui refaire du mal me fais immensément souffrir. 

Il passe son pouce sur mes lèvres. "Puis-je vous embrasser ma Princesse?" me demande-til. 

Je fais oui de la tête et ferme. Réfléchis. Si tu ne le fais pas, ils sont tous morts, me rappelle mon subconscient. 

Caspian s'arrête, à quelques centimètres de mon visage. "Ça fait tellement longtemps que je rêve de pouvoir refaire ça." Il met une main sous mes cheveux et rapprochent mes lèvres près des siennes. Contrairement à Edmund, les baisers de Caspian sont pleins de désir sensuel et ardent. Ceux d'Edmund étaient doux et tendres, ce que je pense je préfère. 

Je dois le faire. Je me le rappelle encore une fois. J'enlace mes bras à son cou et il me pose sur ses hanches.. Nos langues se mêlent et Caspian gémit. 

"Je t'aime." je souffle. Je passe mes mains dans ses cheveux doux. 

Il me presse contre un mur. "Je t'aime."

Un bruit de métal retentit et nous surprend. Edmund se tient sur le seuil de la porte, un plateau de nourriture à ses pieds et une expression déchirée parcours son visage. "Je vois que ça va mieux Alexis." grogne-t-il.

"Edmund...je-"

"C'est bon." il m'interrompt et s'enfuie. 

Je me détache de Caspian qui se gratte le nez, gêné. 

"Je suis désolé." s'excuse-t-il encore une fois. 

"Ce n'est pas de ta faute. Je dois y aller." Je l'embrasse rapidement et cours après Ed. J'adorais embrasser Caspian, mais avec le temps, cet amour a disparu et je ne peux plus me projeter à ses côtés. Nous rêvions de voguer ensemble sur les océans en quête de nouvelles aventures, mais encore une fois, tout c'est arrêté lorsque je me forçais à l'aimer. 

"Edmund!" je l'appelle anxieuse, en courant dans les couloirs. "Edmund, tu l'as vu?" je demande à Peter, après avoir foncé sur lui. 

"Non." il me répond violemment. Bien sûr qu'il me ment. Ça explique son agressivité. 

Je cherche dans toute la tombe et décide de jeter un coup d'oeil dehors. des empreintes de pas dans la boue m'indique son chemin. Ils mènent vers les bois et vers la rivière. 

La pluie commence à s'abattre sur la clairière. 

"Edmund!" je crie. Pas de réponse. La rivière sort de son lit. Il ne peut pas être aussi stupide, non?

Je plonge dans l'eau froide après avoir pris mon inspiration. Je ne suis pas surprise de voir Edmund au fond de l'eau, s'agrippant à une racine, ses sourcils froncés. Il ne m'a pas encore vue. Je nage vers lui et son regard est dur et haineux. 

Je pointe la surface du doigt, lui indiquant que je souhaite lui parler. Edmund lève les yeux au ciel et remonte à la surface. L'eau ne m'arrive plus à la taille mais bien à la poitrine. 

"Quoi?" crache Edmund. 

"Je veux te parler!" 

"Alors parle." il grogne. 

"Je suis désolée-"

"Si tu es venue ici pour t'excuser... tu peux partir. Je ne veux rien savoir. Je veux juste des explications!" Edmund sort de l'eau et se place sous un arbre. 

Je le suis. 

"Edmund, je-" je fais attention à ce que je dis. Je ne peux pas prendre le risque que Miraz m'entende. "Je ne voulais que tu vois ça."

"Moi non plus. Notre baiser ne valait donc rien Lexi?" me demande-t-il. 

"Bien sûr que si!"

"Alors pourquoi? Tu ne me parlais pas! Tu ne m'écoutais pas! Tu ne me regardais pas! Et ensuite je te retrouve en train de l'embrasser!"

"Nous étions fiancés! Je l'aimai, Edmund! Je m'en souviens!" Je devais aussi lui briser le coeur. 

Edmund soupire et se secoue les cheveux. "J'ai l'impression que tu m'as utilisé jusqu'à ce que tu retrouve la mémoire."

"Bien sûr que non. Ne pense pas des choses comme ça!"

"Je t'appréciais vraiment vraiment beaucoup Alexis." il baisse le ton jusqu'à que ce sa voix se soit qu'un murmure. 

"Je-"

"Dis moi la vérité, s'il te plait. C'est tout ce que je te demande. Est ce que ce baiser valait quelque chose à tes yeux?"

Bien sûr que oui. J'avais des papillons dans le ventre, je me sentais légère comme une plume, il m'avait rendue très heureuse. Je voudrais le lui dire. Mais pour sa survie je devais mentir. "Non." 

Edmund acquiesce, se retourne et part. 

"Ed. Ed! Par pitié!" Mes jambes me lâchent et les larmes coulent sur mes joues. La pluie a trempée mes cheveux et mon visage mais la basse température ne me gêne pas. J'aimerais tellement retourner à Londres et oublier tout ça. Je vivais une vie normale, sans centaures, minotaures, satyres, nains et sans Caspian. 

"Bien joué." Une silhouette sort de l'ombre des arbres en applaudissant. C'est Miraz. 

"Allez vous en!" je lui ordonne. 

Il rit. "Je vérifiais simplement si tu tenais ta parole."

"C'est fait. Donc, si vous m'excusez." je m'éloigne de lui. 

"N'oublie pas Alexis. Un seul acte de désobéissance et je les tue tous."

Je ravale mes larmes et acquiesce avant de m'avancer dans la clairière où il pleut toujours de trombes d'eau.