Journal d'une patiente...impatiente.

4- Joies et peines

Mon mari a été embauché mais part en déplacement à la semaine. Pour des raisons de logistique nous avons trouvé une nounou !

Notre puce s'y plaît bien.

Après un temps d'adaptation, j'arrive à prendre mon rythme. Philippe part le lundi et rentre le jeudi soir. La petite a un peu de difficultés au début, surprise par ce bonhomme qui la bizouille dès qu'il rentre mais la demoiselle n'est pas du style sauvage.

Année très compliquée, la maman de Philippe ne va pas bien, et les liens avec mon joli-papa se ressèrent.

Notre puce est leur première petite fille et Philippe passe tous les samedi après midi avec eux avant de me récupérer au travail.

Ces années sont riches en événements joyeux et tristes mais qui auront une incidence sur nos choix de vies.

Ma cousine, après je ne sais combien de désintoxications aux multiples drogues avalées ou injectées, semblait être enfin sortie de là.
Le sida lui empêchera de profiter de cette vie.
27 ans c'est tôt pour mourir et cela fait mal surtout lorsqu'on entend les absurdités dites sur cette maladie.

" rassure-moi elle n'a jamais touché ta fille !!"

Oh si elle l'a fait et autant qu'elle le désirait car on ne contamine pas une petite fille en la serrant contre soi.

Et cette question souvent posée et encore maintenant :

Elle l'a attrapé comment ? Pourquoi ? Qu'est ce que ça change ? Est-ce que l' on pose cette question à une personne qui a un Cancer ?

Et pour couronner le tout mon patron qui ne veut pas me laisser aller à l' enterrement car légalement il n'y est pas obligé et maladroitement rajoute qu'il aurait fallu prévenir.

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En Octobre 1992, nous nous marions avec notre petite fille qui passe de bras en bras toute la journée.

Joie et quelques moments de tristesse en pensant aux absents bien sûr.

Beaucoup d' arrêts maladie cette année là, la maman de Philippe, dépressive est plusieurs fois hospitalisée après des tentatives de suicides.

Sa famille, déjà fusionnelle resserre encore plus les liens et mon mari change de travail. L' éloignement devient dur à supporter et...mon ventre s'arrondit.

A la naissance de mon fils, en 1993, après ces années difficiles, je ressens le besoin de rester près de mes enfants et je prends un congé parental.