CHAPITRE 2 : Hold me back

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10 Décembre 2016, à la coloc'


- Caro ! m'étranglais-je. Oh mon dieu, non...


Les yeux de Maxime s'écarquillèrent sous l'horreur, au fur et à mesure qu'il réalisait ce qu'il venait de se passer.

J'éclatais en sanglots.

Le regard de Maxime se perdit au loin.

Aucun de nous deux n'était préparé à ça. Comment une soirée si normale avait-elle pu virer au cauchemar si vite ?

Et je n'étais pas au bout de mes peines.


- Mes parents et mes frères et sœur !! m'écriais-je.


J'étais l'aînée d'une fratrie de 4.

J'avais deux petits frères et une petite sœur, qui habitaient toujours chez nos parents, dans le Centre.

Une bouffée d'angoisse m'envahit.

Je n'avais même pas pensé à eux immédiatement.

Mon attention s'était dirigée sur les symptômes présentés par les malades, pas sur ma famille.

Quel genre de fille et de sœur étais-je ?

J'arrachais le portable à la table basse devant moi pour appeler ma mère.

La sonnerie s'éternisa, et je tombais finalement sur la messagerie.

Mon cœur se serra un peu plus.

Mon père ne me répondit pas non plus.

Mon frère Orion, âgé de 15 ans, était le seul à aussi posséder un portable.

Luna et Sirius étaient encore trop petits...

Je tentais de le joindre, en vain.

Je craquais.


- Pourquoi ils me répondent pas... sanglotais-je. Pourquoi ils le font pas, c'est pas possible... !


Je me remis à appeler frénétiquement ma mère, en pleurs, sans pouvoir m'arrêter.

Elle allait forcément répondre à un moment ou à un autre.

Rien n'avait pu leur arriver. Non.

Pas à ma famille.


- Cassie... tenta Maxime doucement.

- Non !! Tais-toi, surtout, tais-toi, ne me dit rien...


J'avais presque crié, rendue folle par l'angoisse.

Je recommençais mon manège sous les yeux impuissants de mon coloc.

Je l'entendis à peine murmurer :


- Mes parents ne me répondent plus non plus...


J'arrêtais subitement mes appels pour aller consulter un site d'informations.

Un gros titre attira mon attention :

« UNE EPIDEMIE QUI TOUCHE TOUTES LES FEMMES »

L'article avait été écrit à la va-vite. On avait presque l'impression que l'auteur n'avait pas terminé la rédaction.

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