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Mon réveil sonna à 6h30. Bon Dieu, j'eu vraiment du mal à ouvrir les yeux. Avec le stress de la rentrée et le fait de débarquer dans un lycée où je ne connaissais strictement personne, j'avais mis vraiment beaucoup de temps à m'endormir. Mon réveil sonna à nouveau à 6h35, puis à 6h40 et je me résignai enfin à me lever, sachant je n'allais jamais être à l'heure si je continuais comme cela.

Puisque je ne voulais pas attirer la curiosité des élèves, je m'habillai simplement : je revêtis un t-shirt blanc qui masquait ma poitrine peu généreuse, un jean slim et des baskets blanches. J'ai les cheveux naturellement ondulés mais je pris le temps de refaire quelques boucles afin que tout soit parfait. Mes cheveux à l'origine châtains avaient tendance à virer vers un blond doré sur les pointes, suite aux mèches que je m'étais faites lorsque j'habitais encore Douglasville. Ils me tombaient jusqu'au milieu du dos.

Je pris ensuite le soin de me maquiller légèrement : un peu de poudre bronzante pour ne pas avoir trop mauvaise mine, bien que ma peau était d'un naturel légèrement hâlé. J'appliquai ensuite un peu de mascara sur mes cils trop courts à mon goût pour faire ressortir le vert de mes yeux, puis un rouge à lèvre dans les tons de rose pour me donner meilleure mine. Je me regardai dans le miroir, et constatai avec déception que mon nez que je trouvais trop long n'avait pas rétrécit pendant la nuit. Je crois que je détesterai toujours cette partie de mon visage.

- Tu ne déjeunes pas ? me demanda ma mère quand elle me vit descendre les escaliers.

Elle aussi s'était apprêtée pour accueillir ses élèves. Elle avait attaché ses cheveux blonds en un petit chignon décontracté et avait enfilé un beau chemisier.

- J'ai déjà pris un fruit, lui dis-je.

- Adélie, le petit-déjeuner est censé être le repas le plus important de ta journée. Tu dois manger plus.

- J'ai pris une banane dans mon sac si j'ai faim à la récréation, lui appris-je. Bon, on y va ?

Ma mère acquiesça et nous montâmes dans la voiture.

- Quand est-ce qu'Eliza commence les cours ? demandai-je pour penser à autre chose qu'à mon stress.

Je n'arrêtai pas de faire bouger mes orteils dans mes baskets, signe que j'étais particulièrement anxieuse. Ma mère, sans quitter les yeux de la route, me répondit :

- Dans deux semaines je crois. Tu sais, à la fac, ils commencent toujours plus tard.

- Quelle chance, marmonnai-je.

Ma sœur avait intégré une fac de droit. Si c'était elle qui avait deux ans de moins que moi, elle aurait été dans mon lycée et je ne me serai pas retrouvée seule. Mais bon, c'est la vie.

Vingt minutes plus tard, nous étions au lycée. C'était un lycée de taille plutôt normale où de nombreux étudiants semblaient super excités. Chacun essayait de voir qui seraient ses futurs camarades. Je ne pris pas la peine d'aller regarder mon emploi du temps sur les fiches qui étaient imprimées parce que ma mère m'avait donné le mien à l'avance. C'était l'un des avantages à avoir un parent prof. Je savais donc que je commençais la journée par le cours d'économie. Lentement, je me rendis donc devant la salle en question parce qu'il me fallut bien une dizaine de minutes pour la trouver.

La sonnerie ne tarda pas à retentir. Les élèves entrèrent un par un en parlant bruyamment, sans faire attention à moi. Heureusement pour moi, il s'agissait de tables individuelles donc je n'allais pas me retrouver seule sur une table pour deux. Le professeur entra une minute plus tard. C'était un homme de taille moyenne, à corpulence légèrement forte et aux cheveux foncés.

- Bonjour à tous, je suis M. Finstock votre professeur d'économie, aussi connu sous le nom de "coach" de Lacrosse mais bon de toute manière, vous me connaissez tous puisque je vous ai tous eus l'année dernière. Des questions ? Bon, on peut commencer. Et M. Stilinski, cessez vos bavardages. J'aimerais passer une année dans le silence.

Dark Ocean - Theo Raeken -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant