Bapson The Pea : True Love

1/ True Love

Bapson The Pea : True Love

Aujourd'hui est un grand jour pour moi, petit pois fraîchement cuit par le soleil d'été et dont la peau verdâtre se fripait gracieusement laissant transparaître mon liquide vitaminé. Je n'avais jamais été aussi bien cuisiné de ma vie et mon parfum faisait tomber toutes les mouches devant moi, si bien que je finis par quitter ma poêle avec confiance après avoir mijoté trente minutes dans du beurre Président. Dans le fond de l'assiette où je me trouvais à présent, un être d'une beauté extrême pouvait se refléter à présent, car je n'étais plus le même. J'en avais enfin terminé avec ce goujat qui avait trop longtemps joué avec mon coeur d'artichaut, me laissant en miette sur la table, et me décomposant à petit feu aux côtés des pépins de pommes, qui, ingurgités à forte dose, peuvent s'avérer mortels. Nicolas était mon premier amour, il était ma carotte et j'étais son petit pois. Mais j'aurais du à cette époque voir qu'il convoitait alors un autre légume de l'assiette voisine, la belle et rouge tomate cerise qui charmait ces monsieurs là. Cette délicieuse coquine, aussi aguicheuse soit-elle, je ne lui en veut guère, car je suis un nouveau petit pois à ce jour, et que les tomates ne sont que des fruits. Installé dans mon assiette auprès de mes autres compagnons enrichis en vitamine C, j'attendis patiemment que l'humain vienne me déguster tout entier. Alors que je commençais à m'impatienter, je levai les yeux vers lui. Il me regardait, moi, seulement moi. Je me perdis dans ses yeux noirs profondément énigmatiques qui semblaient hypnotisés par mon être, pourtant entouré de centaine d'autres petits pois. Par tous les légumes verts ! Que m'arrive-t-il ? Ai-je perdu la tête ?

"Boum. Boum. Boum."

Taisez vous ! Mais qui fait donc tout ce rafut !

"KaBoum. KaBoum. KaBoum."

Que cela cesse ! Non cela ne peut être possible... Ce bruit... Tais-toi donc, mon faible coeur ! Je ne puis éprouver de tels sentiments alors que je ne suis qu'un pauvre petit être, certe bourré de sucre soluble et de lysine. Le magnifique être humain porta sa cuillère dodue jusqu'à moi et me posa délicatement dessus, puis la leva à sa hauteur. Aussi proche de lui je pouvais voir chaque détail de son visage, chaque poil de son menton, et chaque bouton d'acné suintant de pus, prêt à être éclaté. Ainsi que quelques points noirs et pores dilatés. Ses cheveux blonds d'une lueur pétillante paraissaient avoir trempés une dizaine de secondes dans du beurre breton issus de graisse animale. Magnifique. Splendide. En quelques instants, j'avais succombé à son charme dévastateur. Lui à son tour me scruta de son organe visuel, à travers sa pupille, trou servant à réguler la quantité de lumière dans l'oeil, et régla le focus à l'aide des muscles ciliaires qui déforment le cristallin. Ses lèvres commencèrent à se déformer lentement, et un souffle me parvînt.

"Timothé"

Là était son nom. Il lui allait incroyablement bien. Il me lança un clin d'œil aguicheur et fit des gestes obscènes avec sa langue, organe le plus musclé du corps humain. Petit à petit je sentais ma température monter et le bas de mon corps commença à durcir. Il approcha de plus en plus la cuillère vers ses croissants de chair. Je lui appartenais entièrement. À la minute où j'ai croisé son regard, j'avais su que mon corps serait sien. Il entrouvrit sa bouche laissant apparaître sa dentition parfaite, et je pus constater qu'il ne possédait plus ses dents de sagesse. Mon corps était en feu, je ne pouvais plus me retenir. Ce contact imminent avec lui me remplissait d'une appréhension ultime et mon être lui criait de se dépêcher. La cuillère entra dans sa cavité chaude et humide, et doucement, elle me déposa sur son muscle brûlant de désir. Ce fut électrisant. Sa langue enveloppait mon être entier et nous ne faisions plus qu'un. C'est alors qu'il entama une danse endiablée avec moi, accélérant la cadence jusqu'à atteindre une vitesse équivalant au turbo maximum d'un robot mixeur de la marque moulinex. Il ondulait autour de moi et le plaisir prenant le dessus sur mon corps, je fondis en lui. Timothé cessa ses mouvements et m'avala tout entier. Je ne pus jamais oublier ce moment de ma vie de petit pois. Il était le seul et unique vrai amour de ma vie, mais nous sommes à présent séparés. Notre amour était interdit, et comme Roméo et Juliette, je mourus dans le suc gastrique de son estomac, tandis que lui décéda d'une forte, et puissante diarrhée.

Je ne regrette rien.

Love,

Bapson The Pea.

Kiss kiss fall in love

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Voilà ainsi se termine mon premier one shot, soyez indulgents s'il vous plait je n'ai pas réussi à me renseigner plus sur les petits pois et légumes en général car je n'ai pas trouvé de recueil assez poussé, donc il peut y avoir des erreurs au niveau de la sexualité du petit pois, je ne savais pas comment ils ressentaient et vivaient le sexe.

Si certaines personnes en savent plus que moi à leur sujet n'hésitez pas à me le dire, Bapson est un personnage important à mes yeux et je sens qu'il est de mon devoir, en tant que mère, de connaître ses spécificités.

Si vous avez aimé je vous propose de me dire si un nouveau chapitre avec une fin alternative vous intéresserait, avec Bapson qui aurait réussi à survivre et serait sorti du corps de Timothé par ses déjections, qui dans ce cas là ne seraient plus mortelles pour ce dernier.

Le Baptimo a été choisi pour le nom du pairing j'espère qu'il vous plaira.

Portez vous bien, le Baptimo reviendra.