Je ne comprends pas la blague du média.
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Bapson se réveilla lentement dans son nid fraîchement creusé lorsque le coq chanta.
"Cocorico." Fit le Coq.
Tendrement, il se dégagea de son lit douillé et admira le ciel encore orangé. Le soleil venait d'entamer son ascension et les premiers rayons de chaleur se faisaient sentir, décongelant lentement l'enveloppe corporelle du petit pois devenu surgelé pendant la nuit. Une merveilleuse journée s'annonçait pour notre héros, jusqu'à ce que son cerveau lui titilla les tétons. En effet, Bapson se trouvait toujours dans l'oreille de son tendre Timothé, et la logique aurait voulue que celui-ci regagne sa demeure afin de se reposer quelque peu. Or, les rayons de soleil qui le rechauffait attestait de sa présence dans un lieu à ciel ouvert. Le petit pois quelque peu inquiet, il sortit de son abri et découvrit avec stupeur et effroi que son hôte s'était évanouit dans ce qui s'apparentait être de l'herbe soyeuse.
Avec prudence, il s'arrêta au stop, regarda à droite et à gauche, et passa la vitesse une pour s'avancer dans l'intersection. Arrivé sur le sol, il contempla le corps inerte de Tim et ne plus s'empêcher d'aller uriner car c'était la première chose qu'il faisait chaque matin.
"Psssss" fit-il avec sa bouche, dans le but de masquer le bruit de son acte. Il avait toujours été gêné dans son enfance lorsqu'il devait faire son affaire en présence d'autres gens, c'est pourquoi il s'était toujours caché ou mis à l'écart quand il sentait ou plutôt entendait l'appel de la nature. Il essuya non pas son pénis mais ses yeux qui étaient devenus humides en raison des souvenirs de son enfance difficile. Non, il ne devait pas pleurer. Désormais il était heureux et avait trouvé quelqu'un qui l'aimait pour ce qu'il était. À cette pensée, il esquissa un sourire en se tournant vers le visage de son amant.
"PAR TOUTATIS !" S'exclama-t-il.
En effet, celui-ci avait commencé à léviter et de la mousse sortait de sa bouche tandis que son corps était pris d'une crise d'épilepsie. En un fraction de seconde, il comprit que ceci était l'œuvre du mystérieux salsifis du deuxième étage. Ce fourbe légume avait pourtant laissé des indices évidents, comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte ? Le deuxième étage... c'était pourtant très clair, le 2 étant la touche du clavier se confondant avec le "é", cette lettre étant bien évidemment la première lettre du mot "épilepsie". De plus, son mystérieux salut du menton de haut en bas était sans nulle doute un geste voulant dessiner un "i" avec sa tête. Combien de fois le "i" apparaît-il dans le mot épilepsie ? Oui, deux fois. Le salsifis avait tout planifié, et pour une raison obscure, il en voulait à Bapson. Ô tristesse ! Par sa faute, son amour de toujours avait été blessé ! Il ne devait plus le mettre en danger, il devait lui faire ses adieux. Le petit pois s'en voulait horriblement, et la moindre des choses qu'il devait faire avant de disparaître de la vie de Timothé était de le sauver. Malheureusement, il ne savait pas quoi faire et regretta amèrement de ne pas avoir regardé l'émission "Les gestes qui sauvent" lorsqu'il en avait l'occasion. Dans un élan de détresse il essaya de lui faire manger de l'herbe, mais le malade était beaucoup trop haut dans le ciel à présent. Miséricorde ! Ne pourrait-il donc jamais protéger les êtres qui lui étaient chers ? Était-il condamné à être le petit pois faible qu'il était auparavant, incapable d'assumer son urine ? Bapson se maudit intérieurement de son impuissance et fondit en larme. Ses gouttes d'eau coulèrent le long de son visage et se logèrent de son double menton. Son double menton ? Mais oui mais c'est bien sûr ! Le vomis dans son tube à essais contient des ions chlorure, surement capables de sauver le beau blond ! Le génie du légume le choqua lui-même et il reprit espoir. Il riait aux éclats et sortit son tube à essais d'un mouvement dynamique et enjoué. Il entreprit de le porter à la bouche pulpeuse de Timothé lorsqu'il se rappela que son corps était hors de portée.
Bapson était dévasté.
Il sanglota en silence, ses genoux inexistants entre ses bras tout aussi inexistants. Son existence devenait presque inexistante. Sa vie était nulle à chier. Son pêché était d'avoir mis en danger la vie de son aimé, et sa punition sera de le voir périr sous ses yeux, impuissant et inutile petit pois qu'il était.
"Allons donc jeune légume, ne perd pas espoir." Fit une voix bienveillante dans le dos du pauvre Bapson.
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Ce chapitre a été vraiment difficile à écrire tant je ressens la détresse du héros...
La trahison subite du salsifis m'a aussi brisé le cœur... ne lui en voulez pas s'il vous plaît, tout deviendra clair bientôt.
Je sais que beaucoup d'entre vous se sont reconnus à travers le passé sombre de Bapson, et je tenais à vous dire que vous êtes magnifique comme vous êtes, ne prêtez pas attention au bruit que peut faire votre urine ou vos sels, car il y aura toujours une personne dans ce monde qui vous aimera tel que vous êtes, comme Timothé aime Bapson.
J'espère de tout cœur que vous trouverez votre Timothé
En attendant même si je sais que le suspens est insoutenable, je vous demanderai de patienter un peu avant de découvrir qui se cache derrière la mystérieuse voix à la fin...
Je serais heureuse d'entendre vos hypothèses.
#TrouveTonTimothé
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Bapson The Pea : True Love
RomanceAprès sa rupture avec Nicolas, la somptueuse Carotte, Bapson est un petit pois brisé. Un jour cependant, il décide une cuisson à point et ne se doute pas qu'il en ressortira plus vitamineux que jamais...