DécembreAujourd'hui, Hatiane est de nouveau assise sur le toit. Mais pas face à l'immeuble d'en face. Face au soleil qui tire à sa révérence. Face à la lune qui naît d'une fin du monde.
La cigarette au bout des lèvres. Elle l'allume en même temps que ses larmes. Elle l'allume d'un feu pur et rouge qui danse le longs de ses doigts squelettiques.
Le même feu qui réchauffait le coeur absent de Mèps.
La semaine dernière, Mèps est morte.
L'oiseau seul dans un monde enfermé a prit les clés de sa cage. Elle a sauté du toit pour un temps. Sa chair s'est décomposée dans sa chute et c'est un cadavre sanglant qu'on retrouve étendu sur la plage de bitume.
Mais Hatiane sait. Le sang ne ruisselle pas pour rien. Ce sont les sanglots que Mèps n'avait pas hurlé. Qu'elle avait oublié.
Ceux qui l'ont attirés vers le bas.
Alors qu'Hatiane est attirée vers le haut.
Et elle pleure pendant que la fumée se noie dans le vent.
Mèps est partie en même temps que la neige.
VOUS LISEZ
Hatiane
PoetryUn mot sur les murs de la ville. Un cri qui résonne sur les immeubles éteints. Hatiane. Et dans sa petite éternité, tout était voué à l'échec.