NovembreLe ciel l'a toujours attiré. Comme les couleurs pâles de l'hiver qui dansent sur la glace.
On lui avait promis ; les étoiles brilleront.
Les hauteurs lui avaient toujours donné ce sentiment d'incompréhension et d'amertume qui la faisait se sentir vivante. Le sol lui écorchait les ailes.
Hatiane aimait tendre les doigts pour les refermer sur la lune.
Alors chaque soir, elle prenait l'ascenseur. Elle montait au dernier étage.
L'étage des peurs.
Des rêves.
Et aussi des espoirs.
Elle s'allongeait sur le toit, juste en dessous des étoiles. Et elle se sentait vivante.
Parfois, la réalité revenait à la façon d'une claque. D'autre fois, elle l'oubliait. Mais dans ces moments-là, plus rien ne comptait.
L'éternité lui appartenait.
À elle.
À Hatiane.
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Hatiane
PoesiaUn mot sur les murs de la ville. Un cri qui résonne sur les immeubles éteints. Hatiane. Et dans sa petite éternité, tout était voué à l'échec.