I. L'explosion

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Le soleil se couchait, permettant ainsi à la lune de prendre sa place. Ses rayons blancs s'étendaient sur les champs à perte de vue. L'air était doux en ce mois de février, caressant les arbres à peine feuillus. Le train filait à plus de trois cents kilomètres heure sur les rails, créant un bruit sourd sur son passage. Certains passagers dormaient, tandis que d'autres lisaient ou écoutaient de la musique.

Laure mit ses écouteurs et démarra U-Turn de Aaron, sa chanson préférée. Laure était une jeune fille de dix-sept ans. De taille moyenne, les cheveux blonds lui arrivant aux hanches et les yeux bleus perçants, elle faisait partie de ce genre de filles qui paraissaient sûres d'elles alors qu'elle doutait de tout. Mais surtout, elle était d'une intelligence rare.

La jeune femme ferma les yeux tout en savourant sa chanson préférée. Son cerveau s'endormait petit à petit, tandis que ses pensées commençaient à divaguer. Elle se voyait déjà à la plage, en maillot deux pièces en train de bronzer. Cela faisait maintenant quatre ans que Laure n'avait pas mis les pieds sur du sable fin, quatre ans qu'elle n'avait pas vu l'eau clair de la Méditerranée. Et surtout, cela faisait quatre ans qu'elle n'avait pas revu-

Un énorme bruit se fit entendre. Laure ouvrit instantanément les yeux, et se tourna vers la fenêtre. Elle écarquilla un peu plus les yeux lorsqu'elle vit la cause de ce brouhaha incessant : au loin, dans les champs, de la fumée s'élevait en gros nuages immenses. Les vagues qu'elle percevait dans l'air lui fit prendre conscience de la chaleur qui provenait de là-bas.

Elle détourna les yeux pour observer les personnes présentent autour d'elle. Peut-être savaient-ils quelque chose. Mais elle ne vit que de l'incompréhension dans leurs regards. Certains étouffaient des cris avec leurs mains, d'autres s'affolaient. Elle rencontra le regard d'un vieux monsieur. Il avait les cheveux poivre et sel, et devait bien avoir soixante-dix ans. Il paraissait aussi perdu qu'elle.

- Au secours ! cria un homme.

Toutes les têtes convergèrent vers lui, et Laure semblait être la seule à se rendre compte que le train ralentissait. Elle se mit à l'observer également lorsqu'il reprit la parole :

- Nous sommes perdus ! Notre pays vient d'être envahi... C'est la troisième guerre mondiale !

Un silence s'abattit dans le wagon. Plus personne ne parla et puis, soudain, le chaos.

La Terre, la Guerre -TERMINE-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant