5.Soirée pourrie. Heureusement qu'elle se termine bien.

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Alors comme ça , Jack se trouvait suffisamment en sécurité pour se permettre de draguer la première venue? Il allait regretter ça très rapidement.

Enfin, pas que je sois jaloux évidemment.

Mais il doit comprendre que l'on ne se mêle pas de MES affaires sans se mêler de celles du gang. Et on ne se mêle pas des affaires du gang sans y perdre des plumes.

Abandonnant le balcon qui m'offrait une vue magnifique sur le Poste, je parti revérifier la marchandise une dernière fois.

Enfin, pas que je sois maniaque, évidemment.

Comme à son habitude, ma cliente était en retard. Ce qui me surprenait toutefois, c'est qu'elle n'avait jamais eu cinq heures de retard. Deux heures une fois, mais il se trouve qu'elle avait apparemment mis le feu chez elle. En oubliant sa fourchette dans le four à micro-onde. Je dis bien apparemment, car je pense que c'était juste un prétexte.

Après tout, elle n'oublie jamais rien.

Commençant à m'impatienter, je sortis un chewing-gum et commençait à le mâcher. Non, ce n'est pas parce que je vends de la drogue que je dois en consommer à tout va. Je tiens à mes neurones et à mes poumons,moi.

De toute façon, je n'ai pas assez d'argent pour le dépenser en conneries.

Soudain, mon téléphone vibra. J'avais reçu un SMS.

De VACARME: -SRY MICHMICH G 4GOT 2 te prévnir je seré pa la 2dA.

Au moins, j'étais sur que personne n'avais usurpé son identité. Entre les MICHMICH et l'orthographe déplorable destiné uniquement à m'agacer, ça ne pouvait être qu'une personne.

Malgré tout, cela ne m'enchantais pas vraiment. Je me retrouvais dans un appartement vide, avec de la drogue que je n'avais aucune envie de consommer, et que je ne pouvais plus vendre.

Parfait.

De plus, étant donné que c'était la première fois qu'elle me faisait ce coup là, je n'avais rien de prévu en cas de problème de ce type là.

Fâcheux.

Evidemment, prendre la came et partir avec était une possibilité. Malheureusement, se balader avec de l'herbe sur soi la nuit, même dans un quartier d'apparence aussi tranquille, n'est pas vraiment une excellente idée lorsque l'on est pas armé.

Je ne pouvais pas non plus décemment abandonner mon gagne-pain sur place et partir.

Non, il fallait que je trouve autre chose.

-TOC TOC.

Oh merde. Quelqu'un toquait a la porte. J'était mort.

-Yo. J'ai entendu dire qu'on peut acheter de l'herbe ici et...

Je ne compris pas la suite. Merci à la porte d'au moins 10 cm d'épaisseur.

Pourtant, un immense soulagement s'empara de moi à l'écoute de ces mots. Je restais malgré tout sur mes gardes.

Maintenant, une question se posait.

Devais-je ouvrir?

Après tout, si ce gars voulait m'acheter la marchandise prévue pour Mélodie, pourquoi pas.

Allez, il faut bien prendre des risques

A mon plus grand étonnement, la porte s'ouvrit sur un jeune homme A-B-S-O-L-U-M-E-N-T R-I-D-I-C-U-L-E. Il était vêtu d'habits dont le prix aurait pu servir à nourrir l'Afrique entière pendant un siècle, mais avait mis une capuche et une cagoule pour essayer d'être " cool".

Il était un peu comme ces espèces de bourgeois-qui-se-la-joue-racaille (totalement en fait).

Malgré tout, je devais reconnaître qu'il ne manquait pas de charme, et que ce look ne lui allait pas si mal. Peut-être que si je n'avais pas été aussi dégoutté par cette soirée pourrie, j'aurai essayer de le draguer. Non peut être pas en fait. Par contre, lui semblait s'être paralysé à la vue de mon apparence parfaite.

-Bon alors? Tu l'achètes ou pas? Sinon moi je me casse.

-Yo n-non c'est bon t'inquiètes je prends tout. Par contre tu pourrai peut-être me filer ton num? J'ai pas trop envie de devoir passer par l'autre fille encore...

Très discret et subtil comme approche de drague. Bon, je laisse passer parce qu'il est mignon. Mais il a pas intérêt a refiler mon numéro a qui que ce soit.

-Ouais pas de problème, vas-y note.

Dis-je avant de lui dicter.
Après lui avoir donné tout ce pourquoi il avait payé, et alors qu'il s'apprêtait à partir, je l'interrompis. Finalement, je ne pouvais pas laisser passer un aussi beau mec. Surtout si il était sous mon charme.

-Ça te dirait un café un de ses quatre?

La vie originale des élèves de Bobby's schoolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant