Une fille comme les autres?

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Six heures cinquante huit, je reste là allongée dans mon lit a jeter des coups d’œil a mon réveil, j'imagine que peut être les secondes passerons plus vite ainsi, je devrais savoir que ce n'est pas le cas a force de le faire mais au moins ça passe le temps.
L'attente est un supplice, si je me lève avant sept heures même une minute avant je sais que ma mère va hurler, elle devrait être heureuse d'avoir une fille pressée d'aller en cours plutôt qu'une qui feint d'être malade mais bon on ne peut pas tout avoir.
Highway to hell retentit enfin, j'entends ma mère grogner a travers le mur ce qui me fait sourire. Je me lève et enfile ma robe de chambre rose, autant dire que niveau sex apeal il est inexistant, peu importe nous sommes en mai et en Angleterre il fait encore froid a cet heure !
Je sors doucement de ma chambre et a peine mes pieds sont en contact avec l'extérieur de ma chambre...
- ELISABETH KARLS !
Ma mère hurle depuis sa chambre, tout en soupirant je traîne ma carcasse jusqu'à sa chambre, devant celle ci je ne prends pas la peine de frapper, après tout elle m'a appelé.
- Quoi? Dis-je d'un ton blasé.
- Ca t'amuse de réveiller toute la maison si tôt ? C'est mon jour de repos ! Tu pourrais t'en soucier ! Avec ta musique de sauvage..
- J'ai cours, tu sais le lycée, donc le réveil c'est inévitable, peut être voudrais tu que je me fasse porter pâle pour que tu puisses dormir tranquillement?!
Mon ton devient méchant et elle s'en rend compte, finalement elle se retourne en faisant mine de pester d'un mouvement de main je claque sa porte en levant les yeux au ciel. Tout était plus simple quand mon père était encore là, il pouvait au moins gérer ses humeurs maintenant qu'il est a Glasgow je ne le vois plus beaucoup et l'envie d'étriper ma mère est trop souvent là..
Sur cette mauvaise note de départ je fonce tête baissée vers la cuisine, j'ai besoin de thé, de beaucoup de thé. Pour satisfaire mes envies j'attrape mon grosse tasse souvenir d'Ecosse j'y mets l'eau brûlante et y plonge mon sachet de thé noir.
- Putain!
Je grogne, voilà que maintenant je me brûle les lèvres, qu'ai-je fait pour avoir un karma si pourri? Voilà que le thé me dégoutte, je le balance dans l'évier je reste fascinée un instant par la noirceur du liquide qui se répend pour fondre dans les canalisations. Mon portable vibre ;
Mary-Ann :
Hey poulette, je suis sure de ne pas te réveiller vu le premier cours de la mâtiné ;) ! Tu peux me prendre ton deuxième exemplaire des Liaisons dangereuse ? J'ai perdu le mien.. J't'aime !
Moi :
Pas de soucis échec de la nature. Je t'aime aussi.
J'aime beaucoup Mary-Ann, il faut dire que nous avons toujours été amies, depuis le bac a sable, la mère de Mary-Ann et la mienne étaient amies avant que qu'une leucémie n'enlève sa mère a une fille de huit ans, depuis elle vit avec son père et c'est électrique..
Une fois mon portable posé je vais a mon armoire, le temps ne me laisse pas vraiment faire de fantaisies. J'enfile un pull rose pastel et un jean tout ce qu'il y a de plus classique, le choix est plus dur quant aux chaussures bottes ou derbies..? Go pour mes derbies vernies qui me donne un charme fou.
En direction pour la salle de bain je laisse mes ongles glissés sur la porte de la chambre de ma mère en riant silencieusement. Aucune réaction, bon. La salle de bain est exiguë mais on s'y fait au bout de quelques années.
Après un bon brossage de dents je passe au maquillage, très simple, une application rapide de crème teintée et je passe aux yeux ils sont grands et bleus je passe une couche de mascara rien de plus, je préfère le naturel. Mes lèvres charnues resteront nues au cas ou.. Un coup de brosse dans mes longs cheveux couleur miel je souris au miroir comme pour me convaincre que tout est en place.
Bien, mon sac est prêt de la veille je l'attrape au passage ainsi que mes clés je mets mon beau trench noir et je file.
Le vent anglais me fait l'effet d'un couperet, il est huit heures et le lycée est au croisement de la rue, mon cours étant a huit heures et demi je suis large, très large. En prenant l’ascenseur je croise mon ancienne prof de bio, Miss Edwards.
"Fait chier.." Je pense presque a haute voix mais esquisse tout de même un faux sourire en entrant dans l’ascenseur.

- Miss Karls ! Je vous avez a peine reconnu, vous êtes devenue une vraie belle femme, plus d'appareil dentaire !

Elle semble fier de sa blague a la quelle je feins de rire mais autant dire que j'ai envie de mourir. Ma résidence étant la plus proche du lycée pas mal de profs vivent ici et j'ai l'horreur de les croiser assez souvent.
Dix neuf étages plus bas nous nous disons au revoir et je cours vers le lycée. Une minute plus tard j'y suis et je vois une tignasse noire de loin je reconnais Mary-Ann de suite, je me faufile pour venir lui dire bonjour.
- Toutes les pétasses ont les cheveux noirs. Dis-je en riant a moitié.
Elle se retourne et me fait un grand sourire, en plus d'avoir de longs cheveux noirs elle a de grands yeux marrons et de fines lèvres qu'elle sublimes toujours avec du rouge a lévres vif. Elle est plus grande que moi, ce que qui est pratique quand elle me sert dans ses bras comme maintenant.
- Toujours en avance cette lèche bottes ! Me lance t'elle.
- J'adore la littérature tu devrais le savoir.
- Tu adores le professeur de littérature plutôt! Ô Turini, Ô Stefano, tu nous bassines avec lui depuis des mois Liz ! Comment ça avance?
Je rougis immédiatement, et tout les soucis que j'ai pu avoir avec Mary-Ann a cause de cette histoire me reviennent en tête. Je suis avec Stefano depuis plus d'un an, avant même qu'il devienne mon professeur de littérature, ça a compliqué les choses c'est sur..
- On va fêter nos un an et deux mois, ce soir normalement. Dis-je sur un ton malicieux.
- Meuf je veux les détails tu le sais!
- Pas tous..
Alors que nous rions la sonnerie nous indique d'entrer en cours, les fourmis engourdissent mes jambes alors qu'un sourire stupide s'affiche sur mon visage, nous entrons..

Résurrection Où les histoires vivent. Découvrez maintenant