Une oreille attentive.

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Le fait qu'il ne mette pas le contact me stress un peu, je n'ose pas le regarder, a vrai dire je n'oserai regarder personne, les larmes coulent sur mes joues mon maquillage n'est maintenant plus qu'un amas de pigments dégoûtant.

- Miss Karls vous préférez que je vous ramène chez vous peut être?
- Non non pardon, et vous pouvez m'appeler Elisabeth, je voudrais juste un endroit calme pour parler et chez moi il y a ma mère, elle ne comprendra pas.
- Et bien Elisabeth.. Je peux vous proposer ma chambre d'ami, mais il ne faudra pas en dire un mot bien entendu.
- Oui bien sur monsieur Bacal. Dis-je entre deux sanglots.
- John, c'est John.

Il démarre et nous prenons le chemin de sa maison, tout le trajet se passe sans paroles, j'ai besoin de remettre mes idées en place, je ne réalise toujours pas ce qu'il s'est passé, comment vais-je pouvoir lui raconter?

Nous arrivons vingt minutes plus tard, je pense que le chemin aurait pu être plus court mais il est nouveau en ville après tout.
Sa maison est fort jolie, une maison en brique rouge, typiquement anglaise, de plus elle est spacieuse, je pensais presque qu'il vivait dans une grotte, mais monsieur a les moyens.

- Suivez moi Elisabeth.

Je hoche la tête et m'exécute, son ton est doux et réconfortant après la soirée que je viens de passer.
Mon portable sonne, c'est ma mère et il est minuit, je décroche et fait comme si elle venait de me réveiller.

"Ah pardon je suis chez Ramona je pensais te l'avoir dit."

Après qu'elle ait bien hurlé, et John bien attendu je raccroche.

- Je suis désolée, c'était ma mère.
- Ne vous inquiétez pas, je comprends l'inquiétude d'une mère.

Il me sourit et ouvre la porte, une odeur me vient au nez tout de suite ; la cannelle ; ça sent comme a Noël, l'intérieur est encore assez sobre et il y a des cartons ici et là, cependant ses diplômes sont accrochés dans l'entrée. Un me frappe tout de suite, Oxford, il est diplômé d'Oxford! Il est moins naze que ce que je pensais.

Il m'invite a entrer dans le salon et a m'asseoir, il y a en face d'un bel écran plasma un canapé couleur crème en ce qui semble être du cuir.

- Est ce du vrai cuir ?
- Non, je suis contre le cuir, vous pouvez vous asseoir sans crainte.

Il rit légèrement et je fais de même, je vais prendre place et seigneur que ça fait du bien les talons me tuent les pieds.

- Vous voulez du thé Elisabeth? Me demande t'il tout sourire.
- Euh.. Oui, s'il vous plait.

Je le vois filer a la cuisine et je suis très mal a l'aise, je ne sais pas ce que pensera la femme brune, ou peut être qu'elle ne vit pas ici après tout. Il revient avec deux tasses fumantes et m'en donne une avant de s'asseoir a côté de moi.

- Alors vous voulez me raconter?

Je hoche la tête et prends une grande respiration.

- Vous n'allez pas me juger?
- Non, je ne le ferais pas je promets.

- Bien alors.. Quand je me suis énervée contre vous pendant votre premier cours c'est parce que le professeur que.. Que vous remplacez c'est, c'était mon petit ami et il s'est suicidé il y a deux semaines après avoir été surprit avec moi.. Par monsieur Berths..

Sa mine est désolée et a vrai dire je m'en veux encore plus de lui avoir hurler dessus, il semble d'un coup adorable.

- Et euh, et bien je suis retournée en cours juste ce matin et ma meilleure amie m'a avoué qu'elle m'aimait et étant en manque de réconfort on a faillit.. Vous savez..

Résurrection Où les histoires vivent. Découvrez maintenant