Tout ce qui brille.

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Après mon coup de téléphone je sors discrètement de la salle de bain, John dort toujours d’un profond sommeil. Je prends mes vêtements et les enfilent, j’ai bien envie de faire un petit tour, et au passage de trouver un test de grossesse.

Une fois hors de la chambre je vérifie que j’ai tout dans mon sac, carte électromécanique, téléphone, monnaie française, c’est bon. J’enfile mes chaussures et prends l’ascenseur pour le hall.

Arrivée dans celui ci je cherche désespérément le bar, pas que je n’ai particulièrement soif mais des plans y sont disponibles.
Je ne mets pas longtemps a trouver, il est immense et en marbre noir, vraiment très  classieux. Alors que je pose mon sac sur le comptoir et cherche mon traducteur une voix masculine s’adresse a moi.

- Je vais penser que vous me suivez Lady Elisabeth.

Je reconnais la voix de Thomas, l’homme rencontré ce matin, je tourne la tête il est lui aussi au bar, un verre de scotch en main.

- Je peux dire la même chose Sir Thomas.
- Vous n’auriez pas tord, j’espérais vous voir, seule bien évidemment.
- Le courant n’est pas bien passé avec mon petit ami?
- Nous pouvons dire cela ainsi. Vous avez un peu de temps ?

Je hoche la tête, après tout John est épuisé et je ne connais pas Paris, autant que quelqu’un reste avec moi et Thomas n’est pas de mauvaise compagnie.

- Je pense que oui.
- Ah Lady Elisabeth il me faut une réponse formelle.
- J’ai du temps Sir Thomas.
- Après vous.

Il me montre la sortie de l’hôtel et je suis un peu nerveuse de ne pas savoir quoi dire face a cet homme qui, je suis sure fait craquer toutes les femmes, avec sa class et son charme inné.

- Souhaitez vous marcher ou prendre un taxi?
- Marcher s’il vous plaît, de plus si nous passons devant une pharmacie j’ai une affaire.
- Bien allons-y pour la balade Lady Elisabeth.

Nous commençons a marcher silencieusement, j’observe le Jardin des Tuileries c’est magnifique, tout le monde semble se détendre au soleil, chose que nous n’avons que trop peu a Londres.

- Alors comment avez vous connu votre petit ami ? Me demande Thomas.
- Et bien, j’étais au lycée avec lui il y a encore peu.
- Pardon de cette réflexion mais, vous faites plus jeune que lui.
- Oh oui, c’était mon professeur.
- Je vois.. Donc pour ce séjour vous avez menti a vos proches?
- Non, j’ai tout dit, a ma mère, mes amies, depuis que j’ai eu mon acceptation a la fac nous ne nous cachons plus.
- Heureusement pour vous votre histoire n’a pas fini comme Mourir d’aimer.
- Mourir d’aimer?
- C’est un film français racontant l’histoire d’amour entre un élève et son enseignante,
malheureusement elle est révélée et celle ci finit par ce suicider.

Le récit qu’il me fait de ce film me ramène a Stefano et mon cœur se serre, je voudrais savoir ce qu’il pense de moi maintenant, mais j’aurai besoin de mourir et je ne le souhaite pas, il faut que je continue ma vie, j’aimerai toujours Stefano mais je suis avec John et je l’aime aussi, ainsi va la vie.

- Tenez, une pharmacie.

Thomas me pointe un bâtiment de pierres du bout du doigt et j’ai du mal a croire que c’est une pharmacie, ça ressemble plus a une mairie.

- Vous êtes sur?
- Bien sur dear Lady.
- Bien, attendez moi là, je reviens.

D’un pas pressé je fonce vers la pharmacie, une fois a l’intérieur elle semble encore plus grande. Je me saisis de mon téléphone et vais voir un employé.

- Bonjour, je voudrais, un test, de grossesse?

Ma voix est hachurée, je suis stressée et il me regarde bizarrement.

Résurrection Où les histoires vivent. Découvrez maintenant