L'amertume des regrets.

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Le réveil vient me tirer d'agréables rêves, je soupire et me tourne, je veux dormir, je suis encore si fatiguée que mon corps semble penser dix tonnes.

- Hmmf, Stefano le réveil..
- Stefano? Me rétorque une voix masculine que je n'identifie pas tout de suite.

Mes yeux prennent alors quelques secondes a s'ouvrir et j’aperçois Bacal, je ne comprends pas tout de suite ce qu'il s'est passé. Qu'est ce que je fais là? Nue, dans son lit?

Je me lève d'un bon et le cœur au bord des lèvres ma tête trouve tout naturellement refuge dans la cuvette des toilettes. Je l'entends se lever et s'approcher des toilettes.

- Elisabeth? Ca va?

Mais non espèce d'abrutit, ça ne va pas je trompe l'homme de ma vie avec une raclure comme toi. Quelle idiote je fais, en plus je ne pourrai même pas lui dire.
Je sors, la mine décomposée comme si j'avais trop fait la fête et l'ignore complètement, j'ai laissé la robe de Ramona ainsi que les escarpins dans la chambre d'ami je m'y dirige alors lorsqu'il m'attrape le bras.

- Elisabeth, mais que ce passe t'il?
- Ne pose pas tes mains sur moi. Lui dis-je comme si j'allais lui arracher la tête.
- Mais, je ne comprends pas, je ne t'ai pas forcé..
- Tu as profité du fait que j'étais en position de faiblesse par rapport a la soirée que j'avais passé, et tu m'as, violé.
- Violé ? Pardon ?! Je ne t'ai pas violé, tu es venu dans mon lit, TU m'as sollicité, TU M'AS DIT ETRE SURE !

Son ton est si agressif qu'il me fait peur, je recule, le regarde un instant, ses yeux sont emplis de haine, a mon égard. Je n'en demande pas plus, je file a la chambre d'ami et enfile les affaires de ma soit disant amie avant de prendre la sortie.

Alors que je suis sur le porche il reste dans le cadre de la porte et me regarde fixement. J'ai envie de le frapper, mais au lieu de ça je me tourne un sourire narquois aux lèvres.

- Qu'est ce que tu veux? Désolée je ne connais d'autre fille de dix sept ans désespérée.
- Et moi je ne connais qu'une pute, elle est en face de moi, et c'est moi qui ai l'impression de m'être fait violer.

Il claque la porte alors que j'éclate nerveusement de rire, il a raison, je suis une pute, du moins je l'ai été pour une soirée mais je ne sais pas si j'ai été celle de James ou de John.

Ramona habite a environ vingt cinq minutes d'ici et j'ai besoin de vêtements, je ne peux pas passer par chez moi dans cette robe en encore moi aller au lycée avec.

Je prends donc le chemin de l'ignoble maison où elle vit, sur le chemin, mes rires nerveux ont été remplacé par des sanglots, je regarde mes photos avec Stefano et j'ai l'impression d'entendre son jugement, si seulement j'avais résisté, si seulement Bacal m'avait repoussé..
Mes pieds ne se sont toujours pas en grande forme, je décide donc d'ôter les escarpins et de continuer pieds nus, la rosée sur le sol me fait frisonner, je risque de tomber malade et après tout les cours que j'ai manqué ma mère ne le laissera pas passer.
Sans vraiment savoir pourquoi je téléphone a la messagerie de Stefano ;

"Bonjour vous êtes bien sur le portable de Stefano Turini, je ne suis pas là pour le moment mais je vous rappellerai."
-Bip-

- Tu es un sacré menteur, jamais tu ne me rappellera pas vrai? Stef, j'ai besoin de te parler, depuis que tu es partis tout part en vrille, je fais que des conneries, je suis sure que tu me vois et que tu n'es pas fier de moi mais, je suis désolée, j'avais pas prévu qu'on m'enlève la moitié de mon cœur, et si tu te demande c'est toi idiot. Je t'aime tellement, je t'aimerai toute ma vie tu as comblé tout mes jours et j'imaginais tellement de choses, nos enfants, notre mariage, tout les beaux..

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