A un jour près..

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Je ne sais pas quoi faire, je voudrais fuir, courir, qu'ils n'aient jamais vu ça, nous, mais ils nous fixent et le principal nous dévisage passant de Stefano a moi comme pour bien imprimer les têtes.

- Monsieur Berths.. Je suis, je ne, je n'ai pas les mots..

Stefano se débat avec sa panique mais il n'y arrive pas il s'enfonce dans les sables mouvants plus qu'autre chose.

- Retrouvez les pour lundi a la première heure monsieur Turini, pour la police, le détournement de mineur est très mal vu dans ce pays.

Le ton du principal est atrocement cinglant, chaque mot me fait mal, je voudrais hurler que je voulais être avec lui mais rien ne sort de ma bouche. Soudain mes jambes se débloquent et je pars en courant je prends les escaliers, j'ai besoin de me défouler et d'être seule je ne prends pas le risque de croiser quelqu'un dans les escaliers, personne n'y est jamais.

J'arrive en bas quelques minutes plus tard, Stefano ne m'a pas couru après, je comprends.

Je fonce vers mon immeuble mais je n'ai pas la force de prendre les escaliers jusqu'au dix neuvième étage. Je presse le bouton de l'ascenseur, celui ci s'ouvre immédiatement a croire qu'il vient a mon secours. La montée me parait durer des heures, je revois le si beau visage de Stefano décomposé, aurais-je pu faire quelque chose? Le temps de me poser cette question je suis arrivée a mon étage, c'est alors que je me rends compte qu'à part mon portable tout est resté au sol chez lui. Je frappe a la porte je sais que ma mère sera là, j'essuie le mascara qui m'accule mes joues et me racle la gorge.

- Ouais j'arrive ! Beugle t'elle de l'autre coté de la porte.

Quand elle vient ouvrir la porte elle fronce les sourcils en me voyant. Je la pousse et entre.

- Eh mais t'avais pas des clés toi? Et puis un sac?

- Ouais, si, mais j'ai laissé chez May on a cheerleading demain. - Mh, ok, la prochaine fois les oublies pas je me reposais. - OK!

Je hurle ce dernier mot et m'enferme dans ma chambre. Je l'entends se plaindre et je craque, je m'étale sur mon lit et attrape mon oreiller avant de mordre dedans ne retenant plus aucune larme, ça forme une tache sur le tissu bleu pâle. Ma respiration est haletante, il faut que je me reprenne. Je me redresse, et expire lentement. Pour m'occuper je vais préparer mes affaires pour l'entrainement du samedi, même si dans ma tête passe en boucle la dernière heure.

Après avoir tout bien préparer, je vais prendre une douche rapide et mes cheveux sont encore mouillés alors que je m'affale dans mon lit, en peignoir. Il est neuf heures lorsque mon réveil sonne le lendemain matin, je ne me souviens pas de m'être endormie et pour la première fois depuis plus d'un an je ne me réveille pas a sept heures. Mon corps me semble lourd alors que je me lève, je me regarde dans le miroir de mon armoire, mes cheveux sont tout en vrac, je soupire et attrape des sous vêtements, après les avoir enfilés je prends ma tenue de cheerleader elle est rouge avec le N de Newton en gros et blanc dessus, comme le temps est encore froid nous avons droit a des collants couleur chair sous notre jupe. Une fois tout ceci enfilé je vais a la salle de bain, je lisse mes cheveux avant de les attacher en queue de cheval, un léger maquillage plus tard je suis prête. Je prends mon portable et j'enfile mes converses blanches. Le temps est pluvieux, je prends le parapluie de ma mère sans demander après tout elle ne sortira pas, comme d'habitude. Cinq minutes plus tard je suis devant le lycée, j'attends Mary-Ann et Joe. Joe est une amie du lycée mais nous nous voyons le plus souvent au cheerleading, elle est assez petite et brune, et beaucoup plus musclée que moi. Je me souviens le premier jour où je l'ai vu avec sa coupe a la garçonne je me suis demandée ce qu'elle pouvait bien faire là, finalement c'est une super cheerleader.

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