Résurrection

Une aide inattendue.

Je sors des cours toute excitée, la déclaration qu'il m'a faite si on peut appeler ça comme ça était juste magnifique, seulement, je suis aussi un peu perdue.
J'aurais voulu qu'il finisse sa phrase au moins pour savoir si c'était de l'amour ou juste une fascination.

Les yeux rivés sur mon portable pour prévenir Mary-Ann je ne prête aucune attention a la voiture qui arrive lorsque je traverse, ma tête se tourne au dernier moment et c'est trop tard, il y a eu impact, je suis au sol, j'ai froid et tout devient noir.

Tout d'un coup il fait beaucoup plus chaud je suis dans une grande salle de bal et tout les invités que je ne connais pas sont habillés de manière victorienne, je me regarde alors, et moi aussi, je porte une somptueuse robe rose pâle et un corset mettant bien en avant ma poitrine, mes cheveux sont noués mais deux mèches bouclées tombent sur mes épaules.

La musique elle aussi est d'époque, je ne comprends pas ce que je fais là.

Les gens me font de grand sourire un peu comme si j'étais de leur monde, ils s'appellent "Sir" et "Lady" c'est bien loin du "Miss" de mon siècle. Un homme en queue de pie bien ajustée passe avec un plateau de rafraîchissements ;

- Lady Karls, voulez vous du champagne ?
- Elle ne boit pas d'alcool, merci a vous. Rétorque une voix d'homme.

Je connais trop bien cette voix, je me tourne et reste muette face a l'homme que j'aime tant.

- Lady Karls.

Il me fait un baise main et je suis éboulis par sa beauté, lui aussi porte une queue de pie, et est habillé comme au dix neuvième, il porte un nœud papillon blanc sur une chemise blanche et son habituelle barbe n'est pas là. Mais c'est lui.
C'est Stefano.

- Stefano.. Comment..?
- Tu te demandes surement comment c'est possible?
- Bien sur, je veux dire, je enfin tu es..
- Mort? Oui, comme tout ceux ici.
- Non, je ne le suis pas, je ne suis pas morte, je sortais du lycée et..
- Et tu as été percutée par une voiture.
- Oui, je crois, alors tout est fini ?
- Pas encore, pas si tu décides de te battre Elisabeth Karls, et je sais que tu le fera, parce que tu es une battante, de nature.

Je ne sais pas comment réagir, et je ne comprends toujours pas ce que je fais ici, il me prend alors par la taille et m’emmène danser. Nous virevoltons au gré de la musique.

- Pourquoi suis-je ici Stefano?
- Une fois, nous venions de regarder un film sur la merveilleuse époque qu'est celle ci et tu m'avais dit que ton refuse si tu n'allais pas bien ce serait une salle de bal où tu porterais de beaux habits, tu te souviens ?
- Je me souviens. Alors, je suis dans le coma et je me cache ici?
- C'est un refuge, contre la douleur, la peine, c'est aussi le lieu ou tu fera ton choix.
- Mon choix?
- Vivre, mourir, c'est a toi de décider, tu te bas ou tu lâches prise.

Il vient déposer un baiser sur mes lèvres et je me rends compte que cette sensation si douce a mon cœur m'avait horriblement manqué.

- Alors je pense qu'il est temps que tu m'expliques. Dis-je le ton grave.
- Mon acte?
Je hoche la tête ne pouvant mettre de mots sur cela.
- Je ne voulais pas voir nos noms dégradés, je ne voulais pas aller en prison, je voulais te rendre ta liberté.
- Mais ma liberté c'était toi Stefano..
- Je ne t'abandonnerai jamais, je veilles sur toi, je suis toujours avec toi, même quand tu fais des erreurs je suis là pour te montrer la voie.
- Ah non! C'est faux, j’enchaîne les erreurs et tu n'es pas là, personne ne me montre la voie.
Il me fait tourner et me serre un peu plus contre lui.
- De quels moments parles tu?
- Du moment où.. J'ai vendu mon corps et du moment où.. Je t'ai trompé..
- Je ne suis pas tout puissant, mais je pense que tu peux grandir de certaines erreurs, de plus tu ne m'as pas trompé, je suis mort Elisabeth, il faut que tu refasses ta vie.
- Mais je t'aime.. Et je t'aimerai toujours Stefano..
- Je sais, tout comme moi, mais j'ai été ton premier amour, je n'entends pas être le dernier, et si cet homme, celui qui te regarde avec tant d'amour peut t'apporter du bonheur alors je serai le plus heureux. 
- Qui me regarde avec de l'amour? Mais enfin, je ne le connais que depuis si peu..
- L'amour au premier signe. Tu ne vois pas mais je vois tout, et j'ai vu son regard quand tu t'es offusquée, il aurait voulu être méchant mais, il a trouvé ce que moi j'ai trouvé en toi.
- Et c'est quoi..?