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Mes souliers bruns, à l'usure apparente, s'enfonçaient silencieusement au sein des couches immaculées qui s'étaient épaissies paisiblement durant la nuit passée sous la clarté inquiétante de l'astre nocturne trônant au milieu des cieux constellés de lueurs aux tons froids. Lorsqu'une étoile filante avait fendu les ténèbres étouffants qui avaient déployé leur dangereuse étreinte autour du paysage, j'avais imperceptiblement fermé mes paupières affaiblie par l'imposante masse de fatigue qui se déversait à l'intérieur de mon frêle corps.
J'avais souhaité silencieusement, priais vainement à la lueur des étoiles pourpres de décembre pour que le monde des sorciers ressortent indemnes des événements funestes que prédisaient l'élu lors de ses réunions prohibées. Seulement, l'enjouement d'un visage familier aux tâches de rousseur caramélisées s'était imposé à mon esprit et s'était frayé un étroit passage à travers mes songes brumeux. Alors je me suis rappelée l'inquiétante annonce de la gazette du sorcier, la disparition brutale du jeune homme que je considérais désormais comme mon ami et j'ai rouvert mes paupières endolories, oubliant un instant que nous étions la vieille de Noëlle et que le lendemain, à l'aube, les carillons résonneraient au rythme des joyeuses comptines festives entonnées dans les villages embaumés par la senteur réconfortante des braises crépitantes dans les cheminées fumantes.
Cette inquiétude infatigable semblait résolue à resserrer son emprise mortel autour de ma silhouette éreintée, alors, au matin, je me dirigeais au rez-de-chaussée de ma maisonnette, où flottait des arômes sucrées de pain perdu, et dérobais une tablette de chocolat au lait avant de rejoindre mes parents devant un grand sapin foisonnant garni de multiples présents aux couleurs criardes.
Voilà pourquoi je me retrouvais devant cette demeure bancale, appelée le Terrier, au cours de cette journée enneigée de Noël, quelques carreaux de chocolat dissimulés dans un renflement de mes poches trouées. Seulement, Fred Weasley n'était pas là, aucun éclair orangé ne venait troubler la monotone clarté des flocons virevoltant. Alors, prenant place sur les marches usées du perron poussiéreux, je laissais les courants d'air glaciaux consumés mon corps tandis que je constatais que la maisonnette demeurait inlassablement vide.
Sans doute était-il sorti, c'était un jour de fête après tout.Alors, naturellement, lorsque j'aperçus un faisceau lumineux fendre les rayons ardents de l'astre dans les cieux et éblouir les grands chênes fièrement dressés, je m'attendais à apercevoir la familière silhouette du Gryffondor. Seulement, celle qui se dressait devant moi était plus sombre, moins efflanquée, son visage portait un masque d'argent et sa baguette effilée était pointée dans ma direction.
Soudain, j'avais peur.
- Extrait du journal de Norah Walter.
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Chocolate Lovers | F. Weasley
FanfictionComme les flots argentés qui n'avaient de cesse de fuir inlassablement alors que la houle marine semblaient se rapprocher inexorablement, Norah et Fred se rapprochaient précautionneusement alors qu'ils n'avaient qu'une volonté, se fuir. ϟ Harry Pot...