Comme les flots argentés qui n'avaient de cesse de fuir inlassablement alors que la houle marine semblaient se rapprocher inexorablement, Norah et Fred se rapprochaient précautionneusement alors qu'ils n'avaient qu'une volonté, se fuir.
ϟ Harry Pot...
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Les paysages enchantés bordant le majestueux château, bâti au sein de la roche polie, avait été recouverts d'un épais duvet immaculé qui avait parcouru les cieux constellés de ce mois de décembre, la veille au soir, annonçant l'arrivée des fêtes de fin d'année qui bousculaient la monotone banalité du quotidien de Poudlard. En ces temps glaciaux, j'aurais seulement souhaité m'abandonner aux préoccupations communes des jeunes adolescents de mon âge. J'aurais désiré porter mes frêles mains bleutées par les rafales de vent renversante contre la surface teintée des vitres du château féerique et j'aurais laissé mon souffle chaud emplir de buée le verre miroitant.
Comme chaque année défilant à un rythme effréné, je me serais approchée des abords glissants du lac gelé avant de tenter d'esquisser quelques prouesses artistiques sur la glace immaculée. Tandis que ma silhouette se serait maladroitement effondrée au milieu d'un pas de danse mal interprété, j'aurais fixé les tréfonds des eaux glacées dans l'espoir d'apercevoir la sombre masse du calmar géant sommeillant sous les flots suspendus. Plus tard dans la soirée, l'imposante carrure d'Hagrid, où foisonnait gaiement sa barbe hirsute, aurait parcouru les couloirs bondés d'élèves surexcités à l'approche des fêtes de fin d'année et aurait transporté dans son sillage d'interminables sapins verdoyants, répandant une douce senteur des bois sur son passage.
Tapies au milieu de mes songes les enfouis, ces nombreuses journées enneigées précédents les vacances d'hiver auraient été une succession de jours heureux. Peut-être aurais-je ris même en sa compagnie alors qu'une nuée glacée de flocons immaculés retombaient sur le sommet de sa chevelure embrasée, peut-être l'aurais-je charrié à propos de ces expériences ratées et des extrémités de ses doigts brûlés par les explosions. Je n'aurais pas eu à craindre que mes mots soient déplacés, ils ne l'avaient jamais été en sa présence et n'auraient jamais à le devenir. Seulement voilà, cela faisait une semaine qu'il avait disparu.
Disparu est le terme qui convenait le mieux pour décrire l'étrange disparition de Fred, affilée aux autres membres de sa famille et à celle du trio aux couleurs chaudes. Fred Weasley s'était envolé, personne ne l'avait aperçu quitter le château ni se rendre à l'infirmerie, Dumbledore avait bien tenté de dissimuler cette absence mais je n'étais pas dupe. Puis, j'écoutais ses bruits de couloir sur son père blessé, une histoire malsaine ayant un rapport avec le dit retour de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
Je m'inquiète.
Comme lors de ce match de Quiddich où j'avais prétendu le contraire.
