- Tu pleures ?
Je pousse un cri.
- Q-qui es-tu ?
- Je suis enfermé dans la cage à côté de toi.
- Tu m'as fais une de ces peurs !
- J'ai bien vu ! Donc, tu pleures ?
- Euh... Je... Non ! dis-je en essuyant mes larmes — action inutile du fait de la luminosité s'approchant du noir complet.
- Ne t'inquiète pas, j'ai aussi pleuré au début.
- Oui mais je ne pleure pas.
- Bref, n'ai pas peur. Ils vont juste te faire passer quelques horribles tests. Puis te faire croupir ici, en attendant d'avoir besoin de toi.
- Tu t'appelles comment ?
- William. Et toi ?
- Cheryl.
- Joli prénom.
- Merci... Tu as quel âge ?
- Je ne sais plus... quelque chose comme dix-neuf ans.
- Comment cela tu ne sais plus ? Ça fait combien de temps que tu es là ?
- J'ai arrêté de compter au bout d'un an.
- Un an ? M-mais c'est énorme !
- Et très long.
- Et que t'ont-ils fait ?
- Par exemple, tu vois la machine là-bas ?
- Non, nous sommes dans le noir.
- Ah oui c'est vrai. Bref, tu rentres dedans, tu te mets sur la plaque en verre, ferme les yeux... puis tu apparais juste à côté.
- Une plaque en verre ?
- Oui. Pourquoi ?
- En fait, pour aller vers l'étaniste, je suis allée sur une plaque en verre...
- Et t'as senti une forte pression...
- Oui.
- M-mais cela veut dire qu'ils ont réussi... Et l'étape suivante...
- Vous deux, arrêtez de parler ! nous interrompt une femme.
Elle ouvre la porte, amenant un rai de lumière à la salle. Sans nous prévenir, elle allume la lumière. Mes yeux se ferment automatiquement.
- On va faire un test du cerveau.
La femme — qui s'avère être Amande — fait sortir William et lui met des menottes. Elle le pousse vers une machine, puis lui donne une série d'instructions.
William rentre dans une boite en verre. Il peut à peine se tenir debout.
Elle appuie sur un bouton rouge. Le jeune garçon se tortille dans tous les sens. Il pousse des hurlements déchirants. Il pleure de souffrance.
Au bout de quelques minutes, Amande appuie sur un autre bouton. La machine s'arrête. William reste immobile et peine à reprendre son souffle. Lorsqu'elle ouvre la porte, il s'écroule au sol. Elle le traine sans délicatesse jusqu'à sa cage, lui enlève les menottes et referme la porte.
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Moi, Cheryl
Science FictionCertains trouvent que le monde va mal D'autres essayent de s'en sortir... J'ai choisi la deuxième option. Cheryl, 2259