Une française à Londres - Chapitre 2

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  Londres, 22h50.

  Je viens d'arriver à la gare. Il n'y a pas grand monde sur le quai, pour ne pas dire quasiment personne en fait. Je ne repère pas ma famille d'accueil. Où sont les O'Connor ? J'étais persuadée que maman m'avait dit leur avoir demandé de venir me chercher à la gare dès mon arrivée. Je regarde ma montre : 22h53. Bon, ils ne devraient pas tarder. Je me dirige vers un banc et pose mes valises à mes pieds avant de m'y asseoir. Le hall de gare est vraiment immense. Mais dans le genre immense de chez immense. C'est peut-être parce qu'il est vide, après tout.

  " - Gabrielle ! "

  Je lève la tête. On m'a appelée, non ?

  " - Par ici, par ici ! "

  Ah. Les O'Connor sont là. Mr. O'Connor avance vers moi, suivi de sa femme et de ses deux enfants. Il a un sourire jusqu'aux oreilles lorsqu'il me tend une main amicale.

  " - Bonsoir, comment vas-tu ? " me demande-t-il en anglais.

  Je souris et réponds que je vais bien et que j'ai fais bon voyage. Il ramasse mes bagages et me présente sa famille : Mrs O'Connor, Jenna, et les deux jumelles, Alicia et Jane. Elles sont adorables, toutes les deux, elles ont l'air de deux petits anges. Nous nous dirigeons vers la voiture, une ( excusez du peu ) Mercedes Benz argentée. Robert met mes bagages dans le coffre de la voiture et s'installe au volant. Pendant le trajet, ils me posent tous des questions sur ma vie en France, comment sont les gens là-bas etc.. j'essaye de répondre de mon mieux. Les deux fillettes sont vraiment ravissantes. Elles m'ont offert des bonbons. Jenna semble plus portée sur le côté cuisine, et je suis bien décidée à en apprendre beaucoup d'elle ! J'adore cuisiner, et j'ai hâte de pouvoir m'exercer !

  Robert m'explique qu'ils vivent à Notting Hill. D'accord. Une famille aisée, donc. Quelques minutes plus tard, la Mercedes se gare dans une cour immense. Bon, une famille un peu plus qu'aisée. C'est une maison énorme, comme on en voit que dans les films. Au moins deux étages, un garage qui semble contenir plus qu'une ou deux voitures et un jardin qui s'étend derrière la bâtisse à perte de vue..

  Tout le monde sort de la voiture. J'observe les alentours. Je regarde Jenna :

  " - Vous avez une maison magnifique, je la complimente. "

  Elle me sourit et me dit qu'elle est très fière de sa maison, que ses parents et ses grands-parents ont vécu ici avant elle. Nous rentrons. C'est encore plus impressionnant vu de l'intérieur. Tout est très spacieux, très.. blanc, aussi. Les filles insistent pour me montrer ma chambre. Je les suis au dernier étage de la maison dans une pièce ravissante : une jolie chambre avec un grand lit à baldaquin, une immense ( décidément, tout est très grand ici ) armoire en bois laqué, un bureau et même une salle de bain attenante. Jenna nous suit et me dit que je peux prendre ma douche, déballer mes affaires et me coucher tout de suite si je veux. Sinon, je peux me servir dans le frigo quand il me chante.

  " - Fais comme chez toi, ajoute-t-elle en souriant avant de sortir suivie de ses filles. "

  Je range rapidement mes affaires dans l'armoire. Je suis morte, crevée, caput. Je me demande si maman attend mon appel. Non, sinon elle m'aurait déjà appelée ! Je prend une douche rapide avant de me glisser dans le lit. Allez Gabi, une longue journée t'attend demain.

Une française à Londres - Le jour où ma vie a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant