Bienvenu à tous et à toutes !
Tout d'abord, pour ceux qui me suivent depuis le commencement, je suis absolument désolé. Pour la simple et bonne raison que je n'avais pas publié le prologue de l'histoire. Je m'étais dit que ce passage - comme il s'agit d'un prologue dont finalement l'histoire était antérieure - ne servait à rien et risquait davantage de spoiler qu'autre chose. Cela étant, après relu mon texte publié ici, j'ai trouvé que finalement, c'était vraiment idiot de ne pas l'avoir intégré, donc je rectifie le tire. En espérant que vous ne m'en voudrez pas pour ça.
Ensuite, pour les nouveaux venus, je vous souhaite la bienvenue dans mon univers. J'ai un imaginaire assez tordu et sordide, donc j'espère qu'il saura vous charmer. J'ai classé ce roman en tant que "roman d'amour" pour la simple et bonne raison qu'aucune autre catégorie de wattpad ne me semblait adaptée pour le qualifier, et étant donné qu'il y a énormément de relationnel, mon choix s'est rabattu là dessus, mais ne vous attendez pas à de la guimauve mielleuse dans un monde de bisounours, j'en suis incapable.
Quelques petites précisions, avant tout :
- Cette histoire contient des scènes et un langage explicite.
- Les relations sont à caractère homosexuels, homme-homme.
- Les actes et les pensées des personnages ne reflètent en rien ma propre façon de penser, et je n'encourage aucun acte qui pourra s'avérer choquant, et ne décrédibilise aucunement les actes de violences, la prise de substances illicites, etc. Si l'un des personnages de l'histoire dit le contraire ou agi dans le sens inverse, ce sera uniquement dans le sens du récit.
- L'intrigue se passe à Londres, et je peux parfois faire référence à certaines icônes de la capitale de l'angleterre ou à des personnalité de la pop-culture, aussi, s'il le faut, je ferais des ndl. N'hésitez pas à le préciser si vous avez des questions.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.
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Poudre, coton, pinceau, poudre, une nouvelle fois. Un flash de lumière me fais cligner des yeux, la porte claque dans mon dos. Le miroir me faisant face me nargue, mon reflet s'esclaffe, se joue de mon malheur. Il me semble percevoir un rire, mêlé au cris qui hantent mon esprit. Mon estomac se tord, mes paupières se ferment.
Depuis combien de temps n'ai-je rien avalé de consistant ? Plusieurs jours, plusieurs semaines qui sait, peut-être même plusieurs mois. Je n'en ai pas la moindre idée, toute notion de temps me semble révolue. Des soupes,des légumes, des fruits, de la bouillie. Tout un amalgame de produits dont l'aspect est aussi plat que leur densité. Un milk-shake fade de nourriture destinée au simple objectif de me maintenir vivant mais n'entachant en aucun cas ma silhouette.
Ma loge sent le maquillage hors de prix, le luxe. Mes pupilles s'attardent sur un cliché de polaroid, glissé dans un recoin du miroir, coincé dans l'infime brèche qui sépare la monture luxueuse de la glace.
Mes doigts viennent effleurer la photographie, la commissure de mes lèvres semble tirer,comme courbaturée. Mes prunelles piquent, mes paupières se gorgent de liquide lacrymale. En moi, un ouragan d'émotions point,douloureux, mélancolique. Il me serait presque impossible dorénavant de définir objectivement ce qu'il représente, ce qu'il enchevêtre dans ce chaos. Tout est confus, brouillé. Le regret, l'amertume et la nostalgie sont les principaux déclencheur, je ne le sais que trop bien dorénavant.
Le siège grince, je me hisse avec peine, toisant mon image sévèrement. Les cicatrices blanches et rosée brillent sous la lumière chaleureuse de la pièce.Un rictus âcre s'agrafe à mon visage lorsque je songe au fait quel'homme qui a créé les logiciels de retouche numérique doit être milliardaire à l'heure qu'il est. Il doit probablement siroter une Margarita sur la terrasse de sa villa luxueuse, se gaussant devant un magasine de mode à mon effigie.
J'ouvre le tiroir de la coiffeuse et en sors une minuscule boîte noire. Son apparence laquée flatte les prunelles, donne le sentiment, rien qu'au coup d'œil,qu'elle renferme quelque chose de précieux, d'intime. Ma source de quiétude réconfortante.
Je pousse le couvercle et en sors un simple sachet de plastique transparent, vidé de moitié. L'ouverture glisse entre mes doigts et je verse doucement une partie de son contenu sur l'appui du meuble trop chargé.
D'un geste presque méthodique, je referme mon vice, saisis l'opercule d'une palette de camouflage dont la marque est réputée. Je pousse,repousse, affine. Ce monde de paillettes, de beauté. Cette superficialité palpable. Hypocrisie, mensonge. Ce masque trop parfait pour être réel. On désir l'or, la gloire, la richesse et le pouvoir absolu. Quel sacrifice. Plus l'on gravit les échelons,plus l'on s'enrichit ; plus l'on devient pauvre, misérable d'émotions, maigre de sentiments, nécessiteux de concret. Au sommet, une fois l'Olympe atteint, tous désir accompli, il n'y a plus rien à observer. Le néant plane au dessus de nos têtes,alors, il n'existe plus d'autre choix que celui de regarder en bas.De contempler la montagne de cadavre sur laquelle on a battit notre trône de fierté. L'orgueil dans toute sa pureté. Les charognes pourrissent, leur odeur, qui semblait si imperceptible lorsque l'on avait le visage tourné vers le ciel, viens frapper de plein fouet.Alors, on est happé vers le sol, et l'on constate. Parce que oui,c'est tout ce que l'on peu faire. Constater puis regarder droit devant soi.
Minutieusement, je roule l'emblème de ma dépravation, un flyer plastifié donné par un inconnu en pleine rue. Le papier coincé entre mes doigts, une extrémité posée contre ma narine droite, j'inspire d'une traite la poudre scintillante, aux allures de sucre. Ce glucose englobé dans un sachet de papier jetable, si tristement semblable à celui que l'on trouve dans les cafés.
La cocaïne agit immédiatement, grimpant dans mes sinus aussi vivement qu'une traînée d'essence enflammée. Mes veines s'activent, mon rythme cardiaque accélère. J'inspire une nouvelle fois, le revers de ma main viens frotter mon nez.
Quelques coups frappés contre la porte, un dernier regard à l'image accrochée au miroir,un faible soupir. Il est temps de porter mon masque.

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RAN : I want you dream
RomantikIl n'a qu'un rêve, une obsession qui le hante. Parti vivre a Londres dans le seul but de le réaliser, sa naïveté le pousse a sombrer dans les travers sordides de la capitale. Plus bas que terre, une main tendue inespérée semble lui promettre un aven...