Midnight

217 27 10
                                        

Bonjour à tous/toutes !

Tout d'abord je voudrais vous dire un immense merci, je suis très touché par vos commentaires et je ne m'attendais pas à avoir autant de bons retour ! J'espère que la suite de l'histoire vous plaira tout autant ><

Voici donc la suite, en espérant qu'elle vous plaise ! 

Bonne lecture ~

P.s : je rappelle que cette histoire est pour public averti, au cas où

______

De toute ma vie, je n'avais jamais eu affaire à autant de luxe, et jamais, ô grand jamais, regroupé dans un seul et unique endroit. Je connaissais les boutiques qui l'exposaient, qui en étaient le reflet, celles dont le prix était si onéreux qu'une vie entière de travail n'aurait pas été suffisant pour parvenir à y acheter ne serait-ce qu'une paire de chaussure.

Un appartement terrasse, au dernier étage, en plein coeur de londres. Un duplex, qui plus est. Des murs immaculés, aussi blancs et limpides qu'une neige cristalline, mettaient en valeur le mobilier tout aussi fastueux. Un lustre ornementé et moderne pendait du plafond, dans l'angle parfait du salon, juste au dessus d'une table basse à monture de verre. Le canapé sur lequel je me trouvais était, tout comme la majorité de la pièce, opalin, fait de cuir.

Je lorgnais mes cuisses maigres, posées sur cette propreté presque indécente. Mon pantalon était sale, noircit par endroits, grisé par la poussière à d'autres. Mes mains, mes bras, ma veste étaient dans le même état. Je supposais que mes cheveux et mon visage devaient en être de même. Je devais avoir l'air d'être un virus dans une chambre stérilisée. Une part sombre, sale, tapie dans un recoin bien trop propre.

Je sursautais, au moment où une tasse fumante fut posée devant moi. Je n'avais pas adressé un mot à l'ange qui était venu à mon secours. Il m'avait proposé un thé, j'avais hoché la tête en guise d'approbation. J'ignorais tout de lui, son nom, son âge, sa venue ce soir là, ce qu'il avait dit à mon agresseur pour le faire déguerpir. La seule chose dont je pouvais être certain était sa richesse. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir qu'il avait les moyens. Etant donné l'affiche pour laquelle il avait posé, je supposais qu'il devait être top model pour une agence réputée. Son physique le lui aurait largement permi.

- C'est un thé russe, venu tout droit de Saint- Pétersbourg.

J'opinais à nouveau, posais les mains sur le montant brûlant du récipient. En verre, également. Sertie d'une monture de métal. Des microparticules de thé flottaient dans le liquide brun, répandant leur délicieux arôme. Avant de me retrouver à la rue, je ne buvais que du thé. Il s'agissait de la boisson la plus économique qu'il soit. Un sachet pouvait être utilisé plusieurs fois, et son goût, une fois infusé, dissimulait à merveille celui du calcaire contenu dans l'eau du robinet. J'avais dépensé mon argent dans des pièces de marques reconnues, par plaisir mais également par besoin d'être bien habillé pour les entretiens que j'avais passé, afin de paraître sous mon meilleur jour. Il avait bien fallu que je me prive quelque part pour en arriver là, cela m'avait empêché de prendre un poids qui m'aurait été nocif, au final.

- Quel est ton nom ?

Je levais les yeux presque aussitôt, observant la perfection assise à côté de moi, désormais. Sa veste ôtée, il arborait une chemise bordeaux dont le tissu semblait léger, agréable au touché. Mon aorte sembla se gonfler à l'excès, mes capillaires battant à un rythme féroce dans mes tempes. Un torrent de frissons, brûlants comme des piques de glace, se répandit dans mes membres, se traçant un chemin sous mon épiderme, pour laisser sur son passage une chaleur incandescente. Il me semblait impossible, inconcevable, qu'un homme comme lui puisse me démontrer un quelconque intérêt, qu'il lui soit profitable ou non d'ailleurs. Qu'il ait tout simplement posé les yeux sur moi relevait déjà de l'utopie.

RAN : I want you dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant