Gale: Je ne m'y attendais pas

Chapitre 9

Gajeel était prêt. Il n'avait plus qu'à toquer à la porte de la princesse, elle l'ouvrirait et elle le verrait bien habillé pour l'occasion, souriant légèrement, les joues rouges et l'esprit confus. Qu'allait-il lui dire ? Il avait pourtant travaillé son texte un peu plus tôt dans la journée, et Alice l'avait félicité à propos de ces mots. 

Mais notre dragon était malin, il avait préparé un petit anti-sèche au cas où son cerveau décidait de le laisser se débrouiller à tout moment. Cette fois-ci, il était prêt. Il toqua donc à cette porte, attendit quelques instants et entendit :

-Qui-est-ce ? demanda la petite princesse près de la porte.

-C'est Gajeel, dit-il d'un ton las. 

Il était déçu d'avoir répondu d'une manière si agressive et tâcha d'être plus doux la prochaine fois qu'il parlerait.

La jeune fille ouvrit enfin la porte et fut surprise de le voir, que voulait-il ? Était-ce juste pour la voir ? Mais Levy comprit vite que c'était pour quelque chose d'important au moment où elle remarqua son style vestimentaire, beaucoup plus soigné que d'habitude.

Elle rougit, il était si beau, la jeune fille ne parvenait pas à cacher ses joues roses. Elle prit un certain temps à se connecter à la réalité et Gajeel osa enfin lui parler.

-Bonsoir Levy.

-Gajeel. Tu es... Tu es vraiment bien habillé, ce soir. Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi.

-Vient avec moi. J'ai préparé quelque chose pour toi dans le jardin.

-Oh, je vois. Mais nous allons bientôt passer à table. Avons-nous le temps de-

-Mais viens, crevette ! Dit-il en l'entraînent hors de sa chambre par son poignet. J'ai prit un temps fou pour faire ça alors ne m'envoie pas voir ailleurs. En plus, le soleil se couche. Si on attend trop longtemps, tu verras rien.

Elle se laissa alors emporter par ce jeune homme et descendit alors jusqu'aux jardins de sa propriété. Elle remarqua soudainement quelque chose d'énorme au milieux de ces fleurs, caché par une longue couverture. La princesse pensa au pire : un arbre, une tour où elle pourrait être enfermé, une fusée pour que le dragon d'acier puisse s'enfuir et la kidnapper (même si elle ne serait pas contre cette idée). Elle chassa ces pensées ridicules de son esprit et s'adressa alors au dragon.

-Gajeel ! Enfin, qu'est-ce que c'est que ça ?

-Arrête, tu vas gâcher la surprise, crevette ! Bon, ferme les yeux.

-Hors de question ! Je ne vois pas pourquoi je le ferais.

-Allez, crevette. S'il te plaît, ferme les yeux, dit-il d'un ton plus doux.

Face à la tendresse et la patience dont il faisait preuve, Levy l'écouta et ferma alors les yeux. Un léger sourire apparut soudainement sur ses lèvres. Quel était cette surprise ? Elle sentit une caresse sur sa joue droite et ne put s'empêcher de rougir à nouveau. Il y avait tellement d'amour dans ses gestes.

Soudain, cette main quitta ses joues pour attraper la couverture et montrer aux yeux de tous, montrer à Levy, son oeuvre dont il était très fier. Il se plaça devant elle et lui annonça qu'elle pouvait ouvrir ses yeux. Elle fit, le dragon laissa alors place à la vue et la princesse resta sans voix.

-Je ne l'ai pas connue, donc je me suis basé sur plusieurs photos et tableaux, mais j'espère qu'elle lui ressemble. Et même si elle ne pourra jamais la remplacer, au moins, elle te rappellera cette personne. Et ça sera aussi un souvenir de ma- Levy ?

Il fut interrompu par les sanglots de sa belle princesse. Elle couvrait sa bouche à l'aide de ses mains et laissa ses larmes couler le long de son visage. Comment pouvait-elle retenir autant d'émotions ? Le dragon avait réalisé une parfaite statue de sa mère en métal, là où trônait l'ancienne en pierre. Cet endroit avait retrouvé sa beauté et sa valeur sentimentale grâce à lui.