Death Is Everywhere [CHANBAEK/HUNHAN] {Tome 1; TERMINÉE}

CHAPITRE 29

Pdv Luhan :

Ça fait deux jours qu’on a reçu l’appel de Jaebum pour nous prévenir que le gouverneur viendrait, mais pour l’instant rien ne s’est passé. Alors on continue de mettre notre plan en place, tout en essayant de ne pas baisser notre vigilance.

Pour ma part, je dois placer des plaques en métal le long du couloir extérieur qui relis deux bloc entre eux. C’est là que se passera l’action, en espérant que notre plan fonctionne comme prévu évidemment. Du coup, je suis en train de placer ces plaques, mais comme Xiumin est partis aider pour autre chose, je me retrouve seul à essayer de déplacer ces trucs lourds.

C’est pourquoi je traine actuellement ces plaques, non sans pousser des petits couinements sous l’effort. Je n’ai jamais été très sportif, et on me demande de pousser un truc qui doit faire le double de mon poids. L’avantage, c’est que plus c’est lourd, plus il y a de chance que ça nous protège au maximum.

-Ça a l’air un peu lourd pour tes petits bras, non ?

Je me retourne presque en sursautant et fronce les sourcils en voyant Sehun, son expression toujours aussi neutre. J'hausse les épaules et applique la plaque que je viens de trainer contre la grille. Je lâche un soupire et passe à côté de lui pour aller en chercher une autre. Je l’évite délibérément, de toute façon je ne comprendrais jamais ses agissements envers moi.

-Laisse moi t’aider, dit-il en se dirigeant vers moi.

-Je peux le faire tout seul.

Enfin je crois. Ce n’est pas comme si j’avais le visage rouge d’effort et les bras qui commencent à fatiguer tellement qu’ils en deviennent tremblants. Mais je m’efforce de ne pas montrer que j’ai du mal et continue de tirer cette fichu plaque. Je l’entends rire, mais je ne lève pas les yeux. Son rire aurait pu me surprendre car après tout ce mec ne rit jamais -sauf l’autre jour dans la forêt – mais là je me doute bien que c’est pour se moquer de moi. Après tout pourquoi il m’aiderait ? Il n’aime que sa petite personne.

Il secoue la tête et commence à m’aider à porter une plaque. Je pourrais l’envoyer balader, mais je n’y arrive pas, et pas seulement parce que seul j’ai du mal, mais surtout parce que sa présence m’apaise. Même si je dis le contraire je veux qu’il m’aide, pour pouvoir profiter de sa présence au maximum. Même si ça consiste à me faire plus souffrir qu’autre chose.

Alors je ne dis rien, je le laisse m’aider, jusqu’à ce qu’on pose la plaque devant le grillage. Je soupire et baisse la tête, caressant mon bras droit devenu douloureux. Il est juste à côté de moi, pourtant j’ai peur de lever les yeux. Je me contente de regarder mes pieds en attendant que mes bras aillent mieux. La pointe de ses chaussures usées entrent dans mon champ de vision, s’arrêtant à quelques centimètres de moi.

J’aperçois sa main se lever, automatique je me raidis et mon cœur se met à battre comme un malade. Il déplace juste quelques mèches de mes cheveux qui cachent mes yeux. Pourtant mon cœur ne se calme pas, il s’affole toujours plus. C’est pour ça que j’essayais vainement de l’éviter, à chaque gestes ou regards je me sens fébrile. Je tombe toujours plus pour lui si c’est possible, et ces espoirs qu’il créer finiront par faire ressortir la réalité, et c’est ce qui me fait le plus mal.