Death Is Everywhere [CHANBAEK/HUNHAN] {Tome 1; TERMINÉE}

CHAPITRE 31

Pdv Luhan :

Mes yeux parcourent les différentes personnes qui sortent du bus avec un visage inexpressif. Ils doivent être une cinquantaine, pas plus. Apparemment les autres qui sont venus pour nous achever ont été tués par le gouverneur. Celui-ci est introuvable alors on a juste ramené ses habitants. Maintenant je ne sais pas ce qu’il va se passer. Est-ce que le gouverneur va revenir se venger ou non, si nous allons continuer à vivre ici sans soucis…

Je les regarde entrer dans le bloc B que Jungkook et quelques uns d’entre nous sont allés nettoyer pour leur arriver. Est-ce vraiment une bonne idée d’être si nombreux ? En tout cas on peut dire au revoir à la discrétion.

Une fois qu’ils sont tous entrés je me concentre sur mes amis, mais mon regard s’arrête au hasard sur Sehun. Il me regardais déjà. Par réflexe je baisse les yeux et regarde ailleurs, comme Kris qui referme correctement le grillage par exemple, bien que ce ne soit pas très intéressant. Je n’arrive juste pas à me concentrer sur le blond quand nos regards se croisent, j’en ai le corps qui s’embrasent et le cœur qui bat comme un fou. Et même si j’ai détourné le regard, je sens que le sien n’a pas dérivé d’un centimètre.

Je me sens bouleversé rien qu’en sentant son regard insistant sur moi. Il sait l’effet qu’il me fait ou quoi ? Je décide de lui tourner le dos et de m’éloigner dans le but de rentrer dans notre bloc. Ne plus être dans son champ de vision est devenu une sorte de remède pour que mon cœur cesse de battre si fort dans ma poitrine. Mais d’un côté, pour qu’il continue à battre j’ai besoin de le voir le plus souvent possible.

-Luhan.

Sa voix d’habitude grave a prononcé mon nom avec une telle douceur que j’en ai eu de réels frissons. Mes jambes agissent contre mon gré, elles s’arrêtent alors que ma conscience me dit d’avancer sans lui donner d’importance. Pourquoi je suis tellement en contradiction avec moi-même ? Il y a comme un conflit entre mon cœur et mon cerveau, comment je suis sensé gérer ça ?

Ses pas s’approchent de moi, j’aimerai partir mais je ne peux pas, ou plutôt je ne veux pas.

-Pourquoi tu me fuis ?

Parce que ta présence me rend fou.

-Je ne te fuis pas.

-Alors pourquoi tu ne me regardes pas quand je te parles ?

Parce que si je me retourne et te fais face je risque de chavirer.

Après une lutte interne entre mon cœur et mon esprit, je décide de me retourner lentement tout en gardant la tête baissée. J’en viens même à le regretter.

-Pourquoi tu ne lève pas la tête ?

Je pourrais succomber si je le fais. Mais n’est-ce pas déjà trop tard ?

Je lève lentement la tête et fais face à son si beau visage. Il n’a aucune expression, mais je vois dans ses deux orbes sombres une sorte de lumière, une petite étincelle qui n’était pas là la dernière fois que je l’ai vu. C’est comme si son regard s’est adoucis depuis notre première rencontre à la ferme. Il a un visage plus doux et une manière plus différente de regarder les gens.

-Tu as l’air fatigué, me dit-il d’une petite voix.

C’est parce que tu hante mes rêves les plus improbables, tellement que je n’arrive plus à fermer l’œil.

Il me passe à côté sans rien rajouter, laissant derrière lui un faible courant d’air et son odeur masculine passer dans mes narines. Mais alors que je pensais qu’il allait partir et me laisser une énième fois en plan, je sens ses doigts m’attraper le poignet pour me retourner et me forcer à le suivre jusqu’à l’intérieur du bloc. Je me laisse entraîner, sans vraiment comprendre ce qu’il se passe.