Désespérée

Chapitre 23

Je me jette dans ses bras dès que je descends de la voiture, il m'embrasse avec passion et nous nous regardons avant d'exploser de rire. Je souris comme autrefois, j'ai enfin retrouvé une raison de vivre, je me sens enfin renaître, je reprends ma vie en main. Je suis prête à écrire ma nouvelle histoire avec pour personnage principal, Maxime. Il me pince les joues.
« -Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu ainsi. T'es toute rouge et surexcitée.
-Oh ça va, moi je ne rougis jamais voyons.
-Bah bien sûr, ça se voit que tu ne te souviens plus du cp, me chuchote-t-il dans le creux de mon oreille avant de me coller un baiser dans le cou et de me chatouiller les côtes ce qui me fait sursauter.
-Alors là Maxime, t'es mort.
-Essayes toujours pour voir. »

Il me tire la langue et court se fondre dans la masse de lycéens qui s'apprêtent à rentrer dans l'établissement. Je sens un bras m'entourer les épaules, je me retourne vivement, et voit une géante postée à mes côtés. Elle me sourit, elle rayonne. Une autre arrive à ma gauche, puis une seconde et Rose, une amie que j'avais perdue de vue.
« -Tu nous as manqué, contente de te revoir, s'exclame la plus grande en manquant de m'étrangler avec son bras.
-Ne nous refait plus jamais ça, renchérit Émilie.
-Sinon t'es morte, poursuit Nina.
-Ah bah sympa l'accueil, tout de suite on me menace de mort.
Une folle se place devant moi et me serre dans ses bras si fort que je dois en avoir des marques, elle pleure, de joie, de tristesse, allez savoir, mais elle pleure.
-Je suis tellement désolée de t'avoir abandonnée, je n'ai même pas vue que tu allais mal, je n'ai rien fait pour t'aider, sanglote Rose.
Je lui caresse doucement les cheveux.
-Mais non, tu n'y es pour rien, il fallait que je le fasse seule...
-Ouais enfin seule mon cul, le petit Maxime là; « nan mais c'est qu'un connard, jamais ne sortirais avec lui, patati patata » mes fesses ! s'indigne Émilie.
-Alors c'est faux, je n'ai jamais dit que je ne sortirais jamais avec lui, j'ai juste dit que c'était un connard.
-Tu voulais juste te le garder pour toi seule, avoues, plaisante Héloïse.
-Chutttt, faut pas le dire. »

La cloche sonne, on rentre dans le bâtiment comme on le faisait autrefois, comme une vieille bande d'amies, et dire que dans deux ans tout cela sera fini. Lola, Mathilde et Ilysse me dévisagent alors je vais les voir pour leur demander ce qu'il se passe. Je leur fais la bise et Ilysse me regarde des pieds à la tête.
  « -D'où t'es joyeuse toi ? Plaisante-t-elle.
-Petit secret, réponds-je avec un clin d'œil.
-Ce ne serait pas un mec par hasard ?
-Quoi ?! Demande-je faussement. Mais pas du tout, qu'est-ce qui te fait dire ça ?
-Mmmhhh, le mec derrière toi qui n'arrête pas de te mater en souriant, explique-t-elle en pointant du doigt Maxime.
Je lui lance un regard réprobateur mais il me renvoie en réponse, un baiser.
Mais je veux tout savoir, reprend-t-elle accompagnée de Lola et de Mathilde.
-Ça a sonné, je dois me ranger, désolée, dis-je en haussant les épaules.
-Ouais c'est ça, fuis. »

  Je retourne attendre le professeur avec Maxime, il passe une main derrière mon dos et je pose ma tête sur son épaule en fermant les yeux. Il dépose un doux baiser sur mes cheveux avant de me prévenir qu'il faut monter. Je me mets à ma place, et je suis heureuse de retrouver mon connard de voisin, pas si con au fond. Nous nous asseyons et il me lance un clin d'œil. Je lui tire la langue et il rigole. On a sûrement l'air de deux gros gamins, mais ça fait vraiment du bien de temps en temps, et puis nous avons décidé de retrouver cette vieille époque.

  Le cours ? Sûrement intéressant, mais pas autant que mon petit ami assit juste à côté de moi. En y repensant j'ai quand même une putain de chance de l'avoir à porté de mains. Nous nous regardons droit dans les yeux, amoureusement, comme s'il fallait impérativement graver le visage de l'autre dans notre mémoire. Il détaille chaque partie de mon visage, et je fais de même. Dès que je pense à lui, dès que je le vois, mon coeur bat tellement vite, je serais capable de donner ce que j'ai de plus précieux pour pouvoir être avec lui.