DEUXIÈME PARTIE -3.

449 56 33
                                    

—3.

-Hey, Len, c'était juste moi pour savoir si ça allait, je serais là dans une vingtaine de minutes. À tout de suite.

Fernando soupira avant de raccrocher et de poser son téléphone.

-C'est quoi, la cinquième fois que tu l'appelles depuis que t'es arrivé ce matin ? se moqua Joséma, et Fernando le fusilla du regard. Elle va bien, arrête de t'inquiéter comme ça pour elle.

-Je veux pas qu'il se passe un truc, il haussa les épaules.

-Hey, elle ne voulait pas vivre seule, ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas rester seule pendant quelques heures.

-Ouais, répondit Fernando, pas l'air convaincu, et José haussa un sourcil.

-Nando...tu ne trouves pas que tu es, genre...particulièrement attaché à Lena ? il demanda doucement, et l'Espagnol haussa les sourcils.

-Ça veut dire quoi, ça ?

-Est-ce que tu as des sentiments pour elle ?

-Bien sûr que non ! Je veux juste l'aider.

-Nando...tu parles plus d'elle que de tes enfants ces derniers temps. Et pourtant, tu parles beaucoup de tes enfants. C'est toujours Lena par-ci, Lena par-là, tu—

-Je peux pas avoir des sentiments pour elle.

José fronça les sourcils en voyant son ami se renfermer si soudainement.

-Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? Ça fait des années que tu n'es plus avec Ollala. Et ne me sort pas l'excuse des enfants, parce que les petits adorent Lena.

-Je lui ai menti pendant dix ans avant de décider soudainement de lui balancer la vérité et ça l'a presque tué, qui je suis pour déclarer que j'ai des sentiments pour elle ?

-Merde, Nando, tout ce que tu voulais faire, c'était la protéger, arrête de t'en vouloir comme ça.

-Mais j'ai pas réussi.

-Bien sûr que t'as réussi. Regarde où elle en est, maintenant. Ça n'a pas été facile mais elle va beaucoup mieux. Alors tu devrais juste accepter tes sentiments et rentrer chez toi pour être auprès d'elle.

L'Espagnol soupira avant de hocher la tête et de finalement quitter le vestiaire. Dix minutes plus tard, il était chez lui.

-Lena ? il appela en entrant, le cœur battant. Elle n'était pas dans le salon, où il l'avait laissé avant de partir, mais c'était normal, elle n'allait pas rester au même endroit toute la journée, si ?

Il soupira de soulagement en la voyant sortir de la cuisine avec un petit sourire aux lèvres.

-Je vous ai fait des gaufres, elle lâcha en le voyant. Pour vous remercier de m'accueillir.

-Merci, Len, tu n'as pas à faire ça, il sourit, et elle haussa les épaules. Comment tu te sens ?

La jeune femme se mordit la lèvre avant de s'approcher de Fernando pour se glisser dans ses bras.

-Bien, elle souffla, et il sourit.

-Je me suis inquiété pour toi. Je t'ai appelé plusieurs fois.

-J'ai laissé mon téléphone là-haut. Combien de fois ?

-Je ne sais pas. Plusieurs fois.

Elle brisa l'étreinte sans pour autant vraiment reculer, observant le visage de Fernando avec attention.

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait toujours cette envie de le prendre dans ses bras. Tout le temps. Peut-être parce que dans ses bras, elle se sentait en sécurité. Peut-être parce que malgré les années qui avaient passé, Fernando restait la personne dont elle avait été amoureuse pendant longtemps. Peut-être qu'elle n'avait jamais cessé d'être amoureuse de lui.

Alors pour vérifier, elle attrapa le visage de l'Espagnol et posa ses lèvres sur les siennes.

Alors ils s'embrassèrent là, entre la cuisine et le salon, sans vraiment réfléchir à ce qu'ils faisaient. C'est comme s'ils étaient douze ans en arrière, comme si toutes ces années de séparation n'avaient jamais eu lieu.

C'était Lena et Fernando.

Quand ils se détachèrent l'un de l'autre, à bout de souffle, Fernando la dévisagea avant de lancer :

-Désolé, je suis vraiment désolé, je—

-Fernando, c'est moi qui t'ai embrassé, elle sourit, et il sourit à son tour, secouant la tête.

-Mais je t'ai embrassé en retour et peut-être que tu t'es sentie obligée de m'embrasser alors que—

Elle soupira avant de se remettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser de nouveau, plus chastement cette fois, avant de reculer.

-J'ai choisi de t'embrasser parce que j'en avais envie. C'est moi qui devrais être désolée.

-Tu l'es ?

-Non, elle secoua la tête, et il sourit.

-Vraiment ?

-Vraiment, elle hocha la tête, et il avait l'impression d'avoir retrouvé sa Lena. Évidemment, elle n'était plus la même personne qu'il avait quittée il y a plus de dix ans—le temps était passé, beaucoup de choses étaient arrivées, tout avait changé—, mais c'était comme...une Lena 2.0, qui avait réussi à combattre ses démons et qui revenait en force.

-Tu m'as manqué, il souffla avant de la serrer de nouveau dans ses bras, et il le pensait vraiment.

Il n'avait pas eu l'occasion de lui dire au revoir après l'accident. Et même s'il avait refait sa vie, Lena avait toujours occupé une place dans sa tête, et surtout dans son cœur. Et l'avoir enfin de nouveau dans sa vie lui semblait toujours aussi irréel.

Mais il comptait bien en profiter.

___
Je viens de relire mon chapitre et j'ai absolument hurlé "WHAT" qd ils se sont embrassés
(Plus qu'un chapitre et l'épilogue ♡)

Accidente » TORRES ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant