Tout est bien qui finit bien !!!

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Il suffit d'un rien
Pour perdre la raison,
Passer d'ange à démon
*

Julie était tellement heureuse ! Toute la tension retombait d'un coup et elle était tranquillement assise dans sa cuisine, séchant les quelques larmes tombées durant ce discours si poignant !

« Quelle bonne odeur ! Entendit-elle Joseph dire, toujours dans le couloir, c'est du gâteau à la fraise ?!
-Oui, ça te plaît ?
-Rien ne pouvait me faire plus plaisir...

Julie eut un petit gloussement, le gloussement des femmes amoureuses ! Toujours assise, elle lança, toute souriante :
« Puis-je voir mon mari maintenant ?

Elle l'entendit marcher, traverser le couloir et rentrer dans la cuisine. Ah, le bonheur est une chose merveilleuse ! Elle était tellement comblée... que la surprise ne lui arracha qu'un :

« Mais... mais qui êtes-vous ?

L'homme était grand, avait de long cheveux bruns et revêtait tous les vêtements de Joseph mais ce n'était pas lui. Il tenait une feuille dans sa main droite et un couteau dans la main gauche. Le sourire de Julie se transforma en effroi et elle se releva brutalement.

« Mais qui êtes ...
-Si c'est le fait de ne pas voir votre mari qui vous inquiète, vous le rejoindrez bientôt, dit l'étranger d'une voix douce et mielleuse.
-Mais la voix, je ...
-J'ai été acteur, madame ! Dit-il d'un air offensé, ce serait un comble si je ne savais pas imiter quelqu'un. Mais si vous vous demandez comment est-ce que j'ai pu apprendre la voix de votre mari, disons que ... Ses cris étaient très instructifs.

Elle poussa un cri en remarquant les gouttes rouges sur le couteau ! Joseph, mon dieu !!

-Il bégayait bien, hein ? Je ne n'arrivais pas à savoir si c'était la peur ou autre chose...mais bon, J'ai improvisé... Il savait bien écrire, le salaud !! Son petit speech n'est pas mal du tout...




Il s'approchait lentement de Julie, elle était paralysée par la peur. Son regard jubilait et il avait un sourire d'intense satisfaction, un sourire dérangeant, un sourire sadique, un sourire de fou. Soudain, Il se rua sur elle et lui attrapa la gorge. Elle se débattit mais il la plaqua violemment contre le mur. Avec un sadisme non-dissimulé, il approcha lentement la lame vers son ventre pour pouvoir admirer son visage se tordre de peur et de désespoir. Il riait, mon dieu, il riait. Il avait perdu la raison. Et au moment où il s'apprêtait à porter le coup fatal, on entendit résonner dans le couloir :
« Madame, vous êtes là ? J'ai oublié mes clés donc je ...
Anna ! S'écria Julie, elle voulut hurler mais l'homme l'en empêcha. Il la regarda d'un air compatissant. Il s'approcha et murmura à son l'oreille :
«Ma pauvre Julie, tu as oublié ? Jamais deux sans trois...» Il rit puis la tua, rapidement, sans qu'elle ait à trop souffrir.

Avant de mourir, elle entendit l'horloge sonner 22h30. Déjà ? se dit-elle

Décidément, sa mère avait raison. Elle ne voyait vraiment pas le temps passer.
FIN

Coup de Théâtre !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant