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Chapitre 1

Appel entrant de Izzy

- Putain Astrid ! Ça fait une demi- heure que je t'attends, t'es où ? Criait mon amie .
- Désolé , j'avais complètement oublié ... dis-je d'une toute petite voix .
- Tu te fiches de moi Astrid, je te l'ai répété toute la journée et tu m'avais promis que tu n'oublierais pas, hurle t-elle à l'autre bout du fix .
- Je sais mais...
- Y a pas de mais qui tienne, t'as intérêt à être à l'heure, dit-elle en ne me laissant même pas la peine de finir ma phrase.
-Mais je fais comment moi ? je râle.
- Démerde-toi, me dit-elle en me raccrochant au nez .

Appel terminé

Et merde, j'avais intérêt d'arriver à l'heure où j'allais me faire démonter par Izzy ,littéralement. Mais comment faire ? Je mettais exactement 30 min pour arriver chez elle en voiture et là mon père m'avait signalé à la dernière minute qu'il ne pourrait pas m'y déposer. Il m'avait dit que c'était déplacement de dernière minute comme avait-il l'habitude de me dire pour se libérer des tâches qui me concernait. Quand à ma mère, elle ne pouvait pas. Pourquoi ?Je ne sais pas, elle m'avait tout simplement dit qu'il fallait que je me débrouille et que je devais être autonome à 16 ans.

          Bon, j'avais 15 min pour arriver chez Izzy. Il était 19h15 et je devais être chez elle à 19h30 précise, pas une minute de plus ou de moins. Izzy m'avait assez sermonné sur la ponctualité pour que je m'en rappelle.

        Néanmoins ce petit calcul mental n'avait pas été très utile car je ne savais toujours pas comment y aller. En bus ? Non, le bus pouvait très bien être retardé par le trafic et je ne savais pas quel bus prendre. Le métro ? Non bien trop compliqué, on devrait changer de ligne et à 19 h, heure de pointe, le métro serait beaucoup trop bondé. Il ne me restait plus qu'une solution. Courir pour ma vie.

       Alors, j'attrapais à une rapidité qui moi même m'étonnait ; manteau,sac et téléphone afin de fermer avec précaution la porte de la maison.

       A peine sorti, des gouttes d'eau tombèrent en cascade sur mes cheveux. Le temps n'était vraiment pas de mon coté. Rien ne paraissait favorable.

    Habituellement, la pluie et courir sont deux choses que j'aime mais les deux combinés ne font pas bon ménage. Courir sous la pluie, c'est loin d'être idéale. Surtout quand on court, pour sauver sa vie.

     Donc me revoilà, à courir sous la pluie, bousculant toutes les personnes qui se dressaient sur mon chemin. Il était déjà 19h24, et je n'avais parcouru que la moitié du chemin. Je devais y remédier, je devais utiliser les raccourcis. Envisager "les raccourcis" ne m'enchantais pas vraiment surtout la nuit. Cependant, c'était la seule manière que j'avais trouvé pour arriver à l'heure. Le premier passage offrait une allée rempli de lampadaires cassés très peu éclairés, le lieu me donnait la chair de poule. Des poubelles étaient éparpillés le long, des déchets étaient semés la fin de la première allée. Cet endroit me rendait terriblement mal à l'aise. L'idée me vint de faire demi-tour mais Izzy ne me l'aurait pas pardonné. Si mes parents apprenaient que j'étais passé par un des quartiers les plus infréquentables de la ville, je les aurais ajoutés à ma liste potentielles acteurs responsables de ma mort. Continuant de m'aventurer, je devais me frayer un chemin entre les gens qui séjournaient ici.  A bout de force,  je fis une pause de quelques nanoseconde. Sur le point de repartir, je me cognais à une personne. 

BAM!!!!

- Putain ! Tu peux pas faire attention ?lâchais-je avant d'essayer de me relever.

     Me frottant le crâne et ouvrant les yeux, j'aperçus vaguement le visage d'un homme de mon age avec une capuche,ce qui masquait la moitié de son visage.

       Ce crétin se leva sans m'adresser un regard et parti comme si rien ne s'était passé.

- Surtout ne m'aide pas ! hurlais-je.

        Après cette magnifique cascade, digne d'un film, je poursuivi ma route.

19h30 indiquait mon téléphone.

         OK ... j'allais définitivement assister à mon propre homicide.

          5 min après, j'arrivais devant son appartement, complètement déboussolée, fatiguée et trempée.

- Astrid...
- Je sais que tu vas dire que je suis la pire des amies, que je ne tiens pas mes promesses. Je sais, tu as probablement raison. Je suis stupide mais avant que tu dises ça, je te présente mes excuses. Je suis vraiment désolé, dis-je sincèrement.
- Enfaîte Astrid, je dois t'avouer quelque chose. Tu n'es pas en retard enfin si mais ... il se trouve que je me suis trompé de date ...
- Dis moi que c'est une blague, Izzy ...
- Eh bien, j'aurais aimé, dit-elle embarrassé .
-Non mais attends, tu rigoles parce que je me suis dépêchée comme jamais, en courant comme une conne dans rue, bousculant tout le monde. J'ai du me prendre des sales "connes" quand j'y pense. Donc pour aller plus vite, je suis passé par tu sais les "raccourcis ". Sauf que j'apprends que tu t'es trompé de jour. Sans compter, figure toi,  un imbécile m'est rentré dedans. Je suis tombé par terre comme une merde ! Ce connard m'a même pas aidé ou présenter la moindre excuse. Cerise sur le gâteau, je suis entièrement trempé. dis -je essoufflé de crier.

- Je sais pas quoi te dire Astrid, répondit-elle bouche bée.
- Quittes ?
- Quittes.
- Sur ce tu ne m'en voudras pas mais je vais appeler ma mère pour qu'elle vienne me chercher.

Téléphone à la main, j'ouvris les Contact pour appeler ma mère.

- Allô ?
- Maman , je suis chez Izzy ! Tu peux venir me chercher stp !
- Mais qu'est-ce que tu me racontes ? C'est qui Izzy ? Tu n'étais pas censé être chez Marcus ? Qu'est ce que tu fabriques encore ?

Je raccrochais immédiatement.

 Incrédule, je vérifiais le numéro. Ce n'était pas le bon numéro.

- Astrid ? Pourquoi tu raccroches à ta mère.

     Les yeux d'Izzy étaient aussi remplis d'incompréhension que les miens.

- C'était pas ma mère.

- Explique toi !
- Astriiiiid allô ? Tu m'entends ? Ici, on est sur la planète Terre !
- Ah mais oui ! C'est à cause de lui ! Dis -je.
- Mais de qui tu parles ?
- Tu te rappelles du crétin qui m'a fait tombé ? On a du échangés nos téléphones. Je vais devoir lui envoyer un message pour récupérer mon téléphone.
- Merde, tu veux mon téléphone pour joindre ta mère?

       Bordel, je ne connaissais pas le numéro de ma mère, son numéro venait de changer. Quant à mon père, inutile de  l'appeler pour lui demander quoique ce soit.

- Non ça sert à rien, je ne connais pas son nouveau numéro. Alors est-ce que je pourrais dormir chez toi ?
- Je suis désolé As' mais ça va pas être possible ... ce soir y a des invités et comme on était censé ne pas être là. Mon père leur a dit qu'ils pouvaient passer la nuit à la maison donc tu sais que l'appartement est petit et que nous n'avons pas assez de places pour héberger 4 personnes. Mais attends ...
- T'inquiète, dis-je en la coupant, je vais trouver. Enfaîte je n'ai pas le choix.

Je composais alors le numéro de Célia que je connaissais par cœur.

- Allô, Célia ? Désolée de te déranger, c'est Astrid.
- Ma chérie ? Qu'est ce qu'il y a ? Tu as un problème ? Pourquoi tu ne m'appelles pas avec ton propre portable ? Tu veux que j'appelle maman ? Me demande-t-elle affolée.
- Non, non surtout pas.
- Il est tard, je vais venir te chercher ? Où es - tu ?
- Merci Célia, je t'envoie l'adresse de ou je me trouve.
- OK mais promets-moi de m'expliquer ! À toute de suite.

Une fois le téléphone raccrochais, je me pressais d'envoyer l'adresse d'Izzy.

- Ne me dis pas tu as appelé qui je crois ?
- Si, affirmais-je avec sourire.

Une vibration du téléphone fit irruption dans notre conservation.

De: Inconnu

T'as mon téléphone.